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par le R.P.Maillard, Jefuite,indouze, 4 vol. Avis aux Réfugiez fur leur prochain retour en France, par feu M. Pelliffon

indouze,

61.

21.

81.

Plaidoyez & autres Oeuvres de M.Gillet, inquarto, L'Art de connoître les Hommes, par M. L. D. B.*** indouze, 11. rof. Les Regles de la Bienféance Civile & Chrétienne, intrente-deux, nouvelle Edition, 8 f. Confeils d'Arifte à Celimene, fur les moyens de conferver fa Réputation, avec les Maximes de Madame la Marquife de Sablé, indouze,

11. 10 f. La Pratique des Accouchemens, par M. Peu, inoctavo,

31.10 f.

Les Lettres de M. le Chevalier de Meré,

indouze, 2 vol.

31.

Familieres, de M. l'Abbé Furetiere, avec une Differtation fur le Stile

Epiftolaire, indouze,

Il. sf.

21.

Curieufes de Littérature & de Morale, par M. l'Abbé de Bellegarde, in douze, Mathilde d'Aguilar, Hiftoire Galante, par Mademoiselle de Scudery, inocta

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ANTIQUITE

DE LA NATION

ET DE LA LANGUE

DES CELTES,

AUTREMENT APPELLEZ

GAULOIS.

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Es grandes Nations, j'en tens celles qui ont eu de l'éclat, & qui ont fait du bruit dans le monde, font à peu prés comme les grands fleuves, qu'on ne connoît jamais bien, fi on ne remonte jufqu'à leur fource & leur ori gine. C'eft avec quelque forte de juftice, que les Celtes, qui nous font plus connus fous le nom de Gaulois, doivent

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être mis de ce nombre. Car une Nation peut paffer pour grande, ou par le nombre de fes peuples: ou par la valeur de fes actions: ou par l'antiquité de fon origine. Mais l'on doit dire qu'elle eft vraiemne grande, quand elle poffede toutes ces prérogatives; & qu'elle les poffede à fi jufte titre, qu'il n'eft pas permis de les lui contefter. C'eft ce qui fe rencontre dans la Nation Celtique ou Gauloife.

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Premierement, elle a été tres-nombreufe; puifque fous l'Empire d'Augufte, forfqu'elle étoit beaucoup abbatuë, & comme refferrée dans fes plus étroites bornes, elle ne laiffoit pas de renfermer dans fon fein plus de foixante grands Peuples, qu'on apelloit Citez ou Societez, parmi eux. Ene a été brave & valeureuse, & en voicijdes preuves. Environ 590. ans avant JESUSCHRIST, c'est-à-dire, fous le regne de Tarquin l'ancien, les Gaulois, qui étoient en tres-grand nombre, s'étant ouvert le paffage des Alpes fous la conduite d'un Prince nommé Bellovefe, envahirent en affez peu de tems une grande partie de l'Italie d'eux le nom de Gaule Cifalpine. Et

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Celtes. 3 deux cens ans aprés s'étant rendus maîtres de la ville de Rome, ils fu rent durant quelques fiécles la terreur des Romains, que Dieu avoit deftinez pour être un jour les maîtres du monde. Mais quoi qu'il y ait là quelque chofe de grand; ce n'eft pourtant rien en comparaifon de ce qu'ils avoient fait long-tems auparavant dans l'Afie mineure, dans la Gréce, & dans tout l'Occident. Enfin cette Nation a joint l'ancienneté au nombre & à la valeur de fes Peuples; puis qu'elle a commencé dans les Provinces de la haute Afie quelques fiécles aprés le déluge: & qu'elle avoit déja des Rois, mais des Rois tres-renommez dés le tems d'Abraham, & avant que Ninus regnât dans l'Affyric. Avancer des chofes de cette nature & qui paroiffent fi éloignées de nous, c'eft pouffer bien loin l'Antiquité des Celtes, & donner de grandes idées de cette Nation belliqueufe. On les traitera d'abord, comme je m'y attends d'imaginaires & de chimeriques, pour ne rien dire de pis. Ce font des defagrémens & des duretez qu'il faudra peut-être effuier; on doit s'y attendre,

quand on donne au public quelque chofe de furprenant & d'extraordinaire. Et l'on peut dire, que quiconque le fait fans de grandes preuves & de puiffantes raifons, ne merite qu'une recompenfe de cette nature.

Sur les idées que je viens de donner, & qui ne font, comme on le verra, ni vaines, ni imaginaires, il me femble que j'entends deja dire parmi quelques Savans: Que peut-on écrire de l'Antiquité des Celtes, qui ne foit pas dans les Commentaires de Céfar, qui les a vaincus & foûmis Trouvera-t-on quelque chofe, qui ait échappé aux lumieres & aux connoiffances qu'avoit ce grand homme ? N'at-il pas dit dans les écrits tout ce qu'on pouvoit dire de ces Peuples fameux Et où font aujourd'huy les monumens qui puiffent nous apprendre, ce qu'il a ignoré là-deffus? Ce font-là les objections, ou pour mieux dire, les faillies, que j'ai fouvent arrêtées, quand j'ai fait voir à quelquesuns dans le particulier, ce que je vais maintenant découvrir au public.

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L'on doit tout d'abord tenir pour conftant, que Jules Céfar, qui a tant

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