arrofé d'eau; comme font les mottes de terre, qui par là deviennent fertiles. Glutus & Gluto, glouton : mot formé fur le Celt. Gluth, qui veut dire gourman, goulu. De-là eft venu le verbe Glutire, devorer, engloutir.. Gallus, Gaulois, homme des Gaules; ce nom anciennement fi fameux vient des mêmes Gaulois, qui ont dit, & difent encore Gallu, pour fignifier, poffe, pouvoir: & valere, valoir. Cela Wallon eft fi vray que le Valere des Latins a efté formé fur le Gallu, ou Vallu des Celtes. Et chez les mêmes Celtes, Galluus, & Galluog, eft le même que puiffant, & valeureux. Chez eux Galbout, marque la puiffance. Ainfi le mot Gallus un Gaulois, veut proprement dire, un homme puiffant, un homme de valeur. Et l'on peut prefque affurer, que le nom de Celta, qui eft un Celte ou Gaulois fignifie la même chose, à savoir, un homme de prix, & de valeur. Enfin chez ces peuples anciens & renommez le mot de Gallec veut dire, lingua Gallica, & chez les Bretons Armoriques, c'eft la langue Françoife; qui a fuccedé à celle des Gaules, dont elle a pris tant Gena, la joie : mot qui eft tiré du Celt. Ganza, un oye, Lat. anfer; ce mot a esté Granni, c'étoient les mouftaches des Goths il vient du Celt. Grann, qui eft proprement les fourcils; qui font aux yeux, comme la mouftache aux lévres. H Habilis, habile; ce mot eft pris des Celtes, qui difent Habil, pour fignifier le même. Honeftus, honefte: eft formé sur le Celt. • Honest. Hibere, vieux mot, d'où vient prohibere, empefcher, arrefter: cela eft pris du Celt. Hybu, qui fignifie la même chofe. Hoftis, felon Varron, ce mot qui maintenant veut dire un ennemi, fignifioit anciennement un hofte. Ce favant Romain n'a pas fceu la caufe de cela. C'eft que le mot Hoftis, fans changer une lettre, encore aujourd'huy chez Kk iiij les Celtes veut dire un hofte: & les anciens Latins avoient pris ce mot d'eux. Demême le mot Hofpes, qui marque un hofte, eft tiré d'Op & d'Hofpyd des Celtes, qui fignifie la même chofe. D'où vient que Hofpitium eft comme fi vous difiez, Hofpidti, maifon d'hofte, hoftellerie; car ti eft une maifon chez les Celtes. Voila ce que Varron ny aucun Latin n'a pû découvrir; parceque tout cela venoit d'une langue étrangere, ce qu'il n'a ny feu, ny deviné... Ι Ita, veut dire, oйy: ce mot eft formé d'la des Celtes, & de plufieurs autres Nations, en ajoutant unr, & il fignifie la même chofe. D'la, par tranfpofition, les Latins ont fait Aio, j'affirme, je dis oüy. Comme du fi des Celtes, qui eft cuy; ils ont formé leur fic, qui n'eft autre chofe. Ire, aller, eo, je vas, femble encore formé fur le Celt. la, ou ya, qui veut dire eo. Au preterit il fait, Et,& Bet, allé, je fuis allé : & de bet les Latins avoient anciennement formé Betere, aller en fuite dequoy ils ont fait Betere car on dit Romam petere, aller que Tufculum, du jus, du potage: cela eft O dans les prairies & dans les campa- Fuftus, jufte; ce mot eft formé fur le Imago, image; eft tiré du Celt. Imaich. Ingum, le joug: mots pris des Celtes, |