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une machine très - fimple & très - commode pour démontrer cette loi importante, & qui fait la bafe de la Catoptrique. (Voyez CATOPTRIQUE).

RÉFLEXION. (Voyez RÉFLEXIBILITÉ). ↑ · REFLUX. (Vojez MER ).

RÉFRACTAIRE. On donne ce nom en Chymie à quelques fubftances qui paroiffent infufibles, ou mieux, qui réfiftent à l'action du plus grand feu. On range dans cette claffe les argilles très-pures, le cryftal de roche les quartz, les matières filiceufes pures, & quelques autres encore dont nous ne donnerons point ici le dénombrement.

REFRACTÉ. (Voyez REFRACTION).

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RÉFRACTION. Déviation que les corps éprouvent dans leur mouvement en ligne droite. Pour bien concevoir ce phénomène, confidérons que tous les corps fe meuvent dans des milieux plus ou moins réfiftans (Voyez MILIEU), & qu'à raison de la diverfité de cette réfiftance, ils éprouvent plus ou moins d'obftacles à la continuation de leur mouvement, & qu'ils font plus ou moins attirés par certains milieux que par d'autres. Confidérons en fecond lieu que les corps fe meuvent, ou perpendiculairement, ou obli quement aux milieux qu'ils font obligés de traverfer. Or, on ne remarque cette déviation dans leur mouvement, cette réfraction, que dans le cas où ce mouvement fe fait obliquement à la furface des milieux différens qu'ils ont à traverfer. Alors ces corps

s'éloignent, ou s'approchent de la perpendiculaire. Obfervons enfin, que la perpendicu laire dont il eft ici question, eft toujours relative à la furface du milieu. De là, fi la furface de ce milieu eft parallèle à l'horifon, comme il arrive à un liquide en repos dans un réservoir quelconque, cette ligne fera une perpendiculaire à l'horifon : mais fi au contraire la furface du milieu eft inclinée, ou même perpendiculaire à l'horifon, comme il arrive , par exemple, dans une chûte d'eau, ou par rapport à un liquide qui coule fur un plan plus ou moins incliné, cette perpendiculaire fera parallèle, ou plus ou moins inclinée à l'horison. Ainfi la perpendiculaire dont il eft ici question, eft, dans tous les cas relative à la pofition de la furface réfringente par rapport à l'horison.

Suppofons donc un mobile une fphère folide par exemple, qui paffe obliquement d'un milieu qui lui réfifte moins, dans un autre milieu qui lui réfifte davantage, comme il arrive à un folide qui paffe de l'air dans l'eau, cette fphère fubira alors une réfraction qui l'éloignera de la perpendiculaire; elle l'en rapprocheroit au contraire, fi elle paffoit de l'eau dans l'air.

Pour bien démontrer la vérité de cette propofition, fuppofons que cette fphère se meuve felon la direction a M, oblique à la furface de l'eau BC (Pl. 1, Fig. 3.). Ce mobile fatisfait alors a deux directions, dont l'une le porteroit en V, & l'autre en A ( Voyez MoʊVEMENT COMPOSE); parvenu en M, il rencon

une machine très - fimple & très - commodė pour démontrer cette loi importante, & qui fait la bafe de la Catoptrique. (Voyez CATOPTRIQUE).

RÉFLEXION. (Voyez RÉFLEXIBILITÉ).
REFLUX. (Vojez MER ).

RÉFRACTAIRE. On donne ce nom en Chymie à quelques fubftances qui paroiffent infufibles, ou mieux, qui réfiftent à l'action du plus grand feu. On range dans cette classe les argilles très-pures, le cryftal de roche, les quartz, les matières filiceufes pures, & quelques autres encore dont nous ne donnerons point ici le dénombrement.

REFRACTÉ. (Voyez REFRACTION).

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RÉFRACTION. Déviation que les corps éprouvent dans leur mouvement en ligne droite. Pour bien concevoir ce phénomène, confidérons que tous les corps fe meuvent dans des milieux plus ou moins réfiftans (Voyez MILIEU), & qu'à raison de la diverfité de cette réfiftance, ils éprouvent plus ou moins d'obftacles à la continuation de leur mouvement, & qu'ils font plus ou moins attirés par certains milieux que par d'autres. Confidérons en fecond lieu que les corps fe meuvent, ou perpendiculairement, ou obliquement aux milieux qu'ils font obligés de traverfer. Or, on ne remarque cette déviation dans leur mouvement, cette réfraction, que dans le cas où ce mouvement fe fait obliquement à la furface des milieux différens qu'ils ont à traverfer. Alors ces corps

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s'éloignent, ou s'approchent de la perpendiculaire. Obfervons enfin, que la perpendicu laire dont il eft ici queftion, eft toujours relative à la furface du milieu. De là, fi la furface de ce milieu eft parallèle à l'horifon, comme il arrive à un liquide en repos dans un réservoir quelconque, cette ligne fera une perpendiculaire à l'horifon mais fi au contraire la furface du milieu eft inclinée, ou même perpendiculaire à l'horifon, comme il arrive , par exemple, dans une chûte d'eau, ou par rapport à un liquide qui coule fur un plan plus ou moins incliné, cette perpendiculaire fera parallèle, ou plus ou moins inclinée à l'horison. Ainfi la perpendiculaire dont il eft ici queftion, eft, dans tous les cas relative à la position de la furface réfringente par rapport à l'horifon,

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Suppofons donc un mobile une fphère folide par exemple, qui paffe obliquement d'un milieu qui lui réfifte moins, dans un autre milieu qui lui réfifte davantage, comme il arrive à un folide qui páffe de l'air dans l'eau, cette fphère fubira alors une réfraction qui l'éloignera de la perpendiculaire; elle l'en rapprocheroit au contraire, fi elle paffoit de l'eau dans l'air.

Pour bien démontrer la vérité de cette propofition, fuppofons que cette fphère se meuve felon la direction a M, oblique à la furface de l'eau BC (Pl. 1, Fig. 3.). Ce mobile fatisfait alors a deux directions, dont l'une le porteroit en V, & l'autre en A ( Voyez MoʊVEMENT COMPOSE); parvenu en M, il rencon

tre la furface de l'eau, & il éprouve une plus grande réfistance de la part de ce fecond milieu. Mais eu égard à l'obliquité de fon mouvement, cet excès de réfiftance fe fait fentir davantage à fa direction perpendiculaire MH, qu'à fa direction parallèle M C.

Suppofons, en effet, que l'hémisphère MLZ du mobile foit entiérement plongé dans l'eau, toutes les colonnes d'eau qui répondent à cet hémisphère s'oppofent à fa direction perpendiculaire, tandis que les feules colonnes qui répondent à la moitié QL de ce même hémisphère s'oppofent à fa direction horifontale. La force qui le détermine horisontalement, éprouvant moins d'obstacle, doit prévaloir fur celle qui le détermine perpendiculairement. Ce mobile doit donc s'avancer proportionnellement davantage felon la direction ZC, que felon MH; & conféquemment, au lieu de fuivre la ligne M E, fuite de l'oblique a M. qu'il avoit parcouru dans l'air, il doit décrire une ligne, fuppofons MD, plus éloignée de la perpendiculaire A H. Par la raifon contraire, fi ce mobile fe mouvoit de l'eau dans l'air en décrivant l'oblique DM au lieu de parvenir en F, extrémité de l'oblique DM, il arriveroit en a, en s'approchant de la perpendiculaire M A.

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Mais il eft bon d'obferver qu'en s'éloignant ou en approchant ainfi de la perpendiculaire, ce changement dans le mouvement du mobile ne s'exécute pas felon une proportion conftante & uniforme; c'est-à-dire, qu'il ne fuit point une droite qui faffe un angle

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