Imágenes de páginas
PDF
EPUB

voudra connoître la pefanteur refpective. Il faut remarquer, ajoute-t-il, qu'il ne faut point fupprimer les trous de la grille: ils fervent à laiffer échapper les bulles d'air qui s'attachent aux corps qu'on plonge dans une liqueur, & qui occafionneroient des erreurs dans les réfultats des expériences, fi elles ne pouvoient s'échapper.

Telles font, en peu de mots, les méthodes qu'on peut employer pour trouver les pefanteurs fpécifiques des différens corps: mais comme nous l'avons déjà obfervé, ces expériences font on ne peut plus délicates à faire, & demandent des attentions particulières. On les trouvera développées dans le fecond. Volume du Cours de Phyfique expérimentale de Muffenbroeck; & on y trouvera en même tems une table très-ample & très-bien faite de la pe fanteur fpécifique d'une multitude étonnante de corps.

[ocr errors]

Enfin, nous obferverons que dans la conftruction de ces fortes de tables, dans lesquelles la pefanteur spécifique de l'eau fert de terme de comparaifon, & conféquemment dans lefquelles la pefanteur fpécifique de ce liquide devroit être exprimée par 1, on la défigne pour la commodité des autres résultats par 1000. De là, lorfqu'on veut ajouter à une table de cette espèce de nouveaux résultats, la pefanteur fpécifique de quelques nouveaux corps, il faut multiplier par 1000 le poids que ces corps pèfent dans l'air, & divifer le produit par la perte qu'ils font de leur poids, lorfqu'ils font plongés dans l'eau.

SPHERE. Se dit en général de tout folide arrondi en tout fens, & dans lequel fe trouve un point qu'on appelle le centre, & qui eft également éloigné de tous les points de la furface de ce corps. C'eft à la Géométrie qu'il appartient de déterminer les propriétés de ce folide.

On appelle Sphère d'activité en Phyfique toute l'étendue de l'efpace circulaire, dans lequel un corps exerce une action donnée ; c'eft dans' çe fens que nous difons d'un aimant, par exemple, qui fait mouvoir une aiguille à un pied, deux pieds, &c. de diftance, que fa fphère d'activité s'étend à un pied, à deux pieds, &c.

SPHERE. Se dit encore de différentes machines imaginées, pour repréfenter la pofition des différentes parties de l'Univers. Nous diftinguerons parmi celles-ci celles qu'on défigne fous les noms de Sphère armillaire, & de Sphère de Copernic.

Sphère armillaire. On doit l'origine de celle-ci à Ptolomée : c'eft un affemblage de plufieurs cercles qui enveloppent le globe terreftre qu'on fuppofe au centre de cette machine, où il eft traversé par un axe qu'on appelle l'axe du monde, dont les extrémités se nomment les pôles, l'un feptentrional arctique ou boréal, & l'autre méridional antarctique ou auftral.

On diftingue les cercles de la sphère en grands & en petits. On appelle grands cercles, ceux dont le plan paffe par le centre de la fphère, & la coupent en deux parties égales; & petits, ceux dont le plan ne paffe pas par

ce centre, & conféquemment qui coupent la fphère en deux parties inégales. On compte fix grands cercles dans la fphère, & quatre petits. Les grands font l'horizon, le méridien l'équateur, le zodiaque qui renferme l'ecliptique & les deux colures. Les petits font les deux tropiques, & les deux polaires.

L'horizon divife la fphère en deux parties égales, l'une fupérieure & vifible, l'autre inférieure & invifible par rapport à nous. Ce font ces deux parties qu'on appelle hemif phère fupérieur, & hémisphère inférieur. L'axe de ce cercle eft une ligne perpendiculaire à fon plan qui paffe par fon centre, & qu'on conçoit fe terminer d'une part au point du ciel qui eft immédiatement au - deffus de notre tête, & de l'autre part à un point diamétralement oppofé à nos pieds. Le premier de ces points s'appelle zenith, & le fecond nadir; ce font les poles de l'horizon.

L'ufage de ce cercle eft de déterminer le lever & le coucher des aftres; fuppofons le foleil. On conçoit, en effet, que cet aftre fe lève au moment où il paffe au deffus de notre horizon , pour éclairer notre hémisphère fupérieur, & qu'il fe couche au moment où il defcend au-deffous de notre horizon, & où il ceffe d'éclairer notre globe. Nous faisons ici abftraction des crépuscules (Voyez CRÉPUSCULE).

On doit diftinguer deux fortes d'horizon, le rationnel ou le mathématique qui paffe réellement par le centre de la terre, & l'horizon fenfible ou apparent qui passe à la furface de la terre & qui eft parallèle au premier. On

1

peut même en diftinguer un troifième qu'on doit appeller l'horizon vifible; c'est celui qui borne la partie ou l'étendue de notre vue fur la furface du globe.

On diftingue encore deux points fur l'horizon visible ou apparent, l'orient & l'occident; ce font les points où le foleil, ou tout autre astre, commence à paroître ou à difparoître par rapport à nous, & on conçoit facilement que ces points font variables.

Tous les habitans du globe n'ont point le même horizon, & on conçoit qu'on change d'horizon à mesure qu'on paffe d'un lieu dans un autre ; ce qui vient de la courbure ou de la fphéricité du globe terreftre.

Suppofons que le globe ODP (Planc. 2, Fig. 1.) repréfente le globe de la terre. Il eft évident que celui qui eft placé en D a pour l'horizon le cercle représenté par la tangente A B: celui qui eft en O a pour l'horizon le cercle représenté par la tangente EF, & que la tangente G H repréfente l'horizon de celui qui eft en P.

Le méridien eft un grand cercle de la fphère qui paffe par les deux poles du monde, ainfi que par le zenith & le nadir, & qui divife la fphère en deux hémisphères, l'un oriental & l'autre occidental, & conféquemment le plan de ce cercle eft perpendiculaire à celui de l'horizon.

Ce cercle détermine le milieu de la course diurne des aftres fur notre horizon, & on l'appelle méridien, parce qu'il eft midi par rap

port à nous, lorsque le foleil eft
lorfque le foleil eft parvenu

notre méridien.

On conçoit, d'après la pofition de ce cercle, qu'on peut aller d'un pole à l'autre du monde fans changer de méridien : mais on ne peut aller ni vers l'orient, ni vers l'occident fans er changer. On conçoit également que tous les méridiens qu'on peut imaginer foit vers l'horizon, foit vers l'occident, le réuniffent & fe coupent tous aux deux poles du monde, & conféquemment qu'ils fe rapprochent tous les uns des autres, à proportion qu'ils font plus près des poles du monde; c'eft ce qu'on obferve au premier coup-d'œil qu'on jette fur les cartes géographiques.

On conçoit également, d'après la position de ce cercle, que les poles du méridien font dans l'horizon, & ce font ces deux points qu'on appelle l'orient & l'occident vrais ; c'està-dire, les points dans lefquels le foleil fe lève & fe couche, lorfqu'il eft à l'équateur dont nous allons parler, ou dans le tems des équinoxes.

La diverfité des méridiens jette quelquefois de l'embarras dans les obfervations, foit aftronomiques, foit géographiques. Il feroit donc important de prendre un méridien fixe d'où l'on indiquât le réfultat des obfervations. On prend affez communément pour cet cffet celui qui paffe par l'Ifle de Fer. Les Aftronomes de Paris rapportent toutes leurs obfervations au méridien de l'obfervatoire de cette Ville.

[ocr errors]
« AnteriorContinuar »