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ceux-ci du nerf intercostal de la huitième paire. (Voyez NERFS).

L'ufage de ce viscère confifte à féparer du fang une humeur excrémentitielle qu'on appelle l'urine, dont il fe décharge dans la veffie. Le méchanisme de cette opération tient à celui des fecrétions. (Voyez SECRÉTIONS).

RELATION. Signifie le rapport d'une chose à une autre, & fe prend en Phyfique ainsi qu'en Mathématiques pour le mot raifon. (Voyez RAISON).

REMISSION. Se dit en Physique de la diminution d'une puiffance, ou de l'efficacité de quelque qualité; mais cette expreffon eft peu d'ufage. On s'en fert plus particulièrement en Médecine pour défigner dans les fièvres intermittentes la fin ou la diminution de l'accès.

REMOUS. Mouvement particulier qu'on obferve dans l'eau des fleuves. On en diftingue de deux efpèces. L'un eft produit par une force active, telle que celle de l'eau de la mer dans les marées, qui non-feulement s'oppofe comme obftacle au mouvement de l'eau du fleuve, mais comme un corps en mouvement contraire & oppofé à celui du fleuve. Ce remous fait un contre-courant d'autant plus fenfible que la marée eft plus forte. L'autre efpèce de remous n'a pour cause qu'une force qu'on peut appeller force morte; telle eft celle qui provient d'un obftacle, d'une avance de terre, d'une ifle dans la ri vière, &c. Quoique cette dernière espèce de remous n'occafionne point un contre-courant

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fenfible, il l'eft cependant affez pour être connu, & même pour fatiguer les conducteurs des bateaux fur les rivières. S'il ne produit point un contre-courant il produit ce que les gens de rivière appellent une morte, c'està-dire, des eaux mortes qui ne coulent pas comme le reste de la rivière, mais qui tournoyent de façon que quand les bateaux y font entraînés, il faut beaucoup de force pour les en faire fortir. Ces eaux mortes font fort fenfibles dans les rivières au paffage des ponts.

RÉPERCUSSION. (Voyez RÉFLEXION). REPOS. Etat d'un corps privé de mouvement, & qui refte dans la même place. On a long-tems difputé sur la nature de ce mode, pour favoir fi le repos étoit un état positif, ou une fimple privation du mouvement; s'il étoit fufceptible de force ou d'énergie, & cela parce qu'on remarquoit qu'un corps en repos oppofe de la réfiftance au mouvement qu'on veut lui imprimer. Cette dispute s'eft encore échauffée davantage, depuis que Leibnitz eut admis une force d'inertie dans les corps (Voyez FORCE D'INERTIE): mais tout bien confidéré, la plus faine partie des Phyficiens regarde le repos comme un état purement négatif, comme la fimple privation du mou

yement.

Quoique le repos ne foit qu'une fimple privation de mouvement, on le diftingue en deux espèces; en repos abfolu, & en repos relatif. On appelle repos abfolu le féjour, ou la permanence d'un corps dans la même portion de l'efpace de l'Univers.

On entend par repos relatif la même fituation d'un corps par rapport à d'autres corps qui l'environnent. C'eft ainfi que la terre est en repos par rapport à l'atmosphère qui l'enveloppe. C'eft ainfi que repofent tous les corps qui font placés ou implantés fur la furface de notre globe. Tel eft encore le repos de tous' les corps folidement renfermés dans d'autres corps, de quelque façon qu'ils foient fitués & qu'ils y foient renfermés. De là un corps peut être en repos relativement, & fe mouvoir tout-à-la-fois d'un mouvement commun relatif. C'est ainfi qu'un homme en repos dans une voiture se meut d'un mouvement commun avec la voiture qui roule.

Il peut fe faire encore que le même corps paroiffe mu d'un mouvement relatif propre, quoiqu'il foit cependant dans un repos abfolu. Suppofons en effet que la terre foit en repos, & qu'un vaiffeau faifant voile d'Orient en Occident, le pilote étant en repos à la proue, jette une pierre d'Occident en Orient, & que cette pierre ait la même vîtefle que le vaiffeau même, elle paroîtra, à celui qui eft dans le vaiffeau, fe mouvoir d'un mouvement propre; mais celui qui fera fur le rivage, & qui la confidérera, verra cette même pierre en repos, & elle fera effectivement dans un repos abfolu, puifqu'elle fera fufpendue dans la même portion de l'efpace de l'Univers. Comme cette pierre eft pouffée d'Orient en Occident par le mouvement du vaiffeau, & qu'elle eft pouf fée avec la même vîteffe d'Occident en Orient, par la force de celui qui la jette, il faut que

les deux mouvemens qui font égaux, & oppofés fe détruifent mutuellement, & laiffent par conféquent cette pierre dans un repos abfolu mais ce font de pures fuppofitions, & faites pour réfoudre des queftions affez inu

tiles.

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Difons feulement qu'un corps peut être en repos fans le fecours d'aucune force. Il fuffit de concevoir un corps, pour le concevoir en repos; au lieu qu'on ne peut fe former aucune idée d'un corps en mouvement, qu'on ne fuppose une force quelconque qui agiffe fur ce corps, & qui le retienne dans cet état de mouvement. Il peut encore fe faire qu'un corps foit en repos, quoiqu'il foit foumis à l'action de plufieurs puiffances. Il fuffit pour cela de fuppofer que ces puiffances font égales & oppofées. Difons encore que le repos ne fouffre ni du plus ni du moins, & que tout. corps en repos eft autant est autant en repos qu'on puiffe l'imaginer. Pris dans cet état, il y demeurera perfévéramment jufqu'à ce qu'une force quelconque le détermine à en sortir, & à paffer à l'état du mouvement.

REPRODUCTION. Action par laquelle une fubftance eft produite de nouveau. Nous ne parlerons ici que d'un phénomène de ce genre qui mérite la plus grande attention de la part du Phyficien-Naturalifte; c'eft la reproduction de certaines parties animales, après qu'elles ont été détruites. Ce phénomène, qui ne cadre guère avec le fyftême de la généra tion des œufs, dans lequel on fuppofe que l'animal eft entièrement formé dans l'œuf, eft

un phénomène très-conftant, & appuyé fur le témoignage d'un très-grand nombre de Naturalistes, parmi lefquels nous comptons le célèbre Réaumur. Tous atteftent que les jambes des écreviffes de mer, ainfi que celles des écreviffes d'eau douce, par exemple, fe régénèrent avec le tems.

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On fait que ces jambes font compofées de cinq articulations. Or, s'il arrive que quelqu'une de leurs jambes fe rompe par quelqu'accident, foit en marchant, ou autrement, ce qui s'observe fréquemment, la fracture fe trouve toujours à la quatrième articulation, & la partie perdue eft reproduite quelque tems après; c'eft-à-dire, qu'il repouffe un bout de jambe, compofé de quatre articulations, dont la première eft fendue en deux par le bout, comme l'étoit la jambe perdue.

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Si on rompt à deffein la jambe d'une écre viffe à la cinquième ou à la quatrième articulation la portion retranchée se régénère après un certain laps de tems. Il n'en arrive cependant pas de même, fi la fracture a été faite à la première, à la feconde ou à la troifième articulation; car alors il n'arrive guère que la reproduction fe faffe, fi les chofes reftent dans l'état où elles font: mais ce qui eft étonnant, c'eft qu'elles ne reftent point en cet état ; car fi, au bout de deux ou trois jours, on visite les écreviffes auxquelles on a fait cette mutilation, on leur trouvera de plus les autres articulations retranchées jufqu'à la quatrième ; & il y a apparence qu'elles fe font elles-mêmes

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