fant , & de tous dépens dommages & interêts ; à la. charge que ces Presentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Libraires & Ima primeurs de Paris, & ce dans trois mois de la date d'icelles : que l'impression dudit Nouveau Recueil de Pieces Fugitives d'Histoire , de Litterature, &c. fera faite dans notre Royaume & non ailleurs , en bon papier & en beaux caracteres , conformément aux Re: glemens de la Librairie , & qu'avant que de l'expo. ser en vente il en sera mis deux Exemplaires de chacune dans notre Bibliotheque publique , un dans celle de notre Châreau du Louvre , & un dans celle de notre tres-cher & feal Chevalier Chancelier de France, le fieur Yoysin, Commandeur de nos Ordres; le tout à peine de nullité des Presentes : Du contenu desquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir l’Expo. fant ou ses Ayant cause pleinement & paisiblement, fans souffrir qu'il leur soit fait aucun trouble ou em. pêchernent.' Voulons que la Copie desdites Presentes qui sera imprimée au commencement ou à la fin dudit Nouveau Recuëil, soit tenue pour dûëment signifiée, & qu'aux Copies collationnees par l'un de nos amez & feaux Conseillers & Secretaires, foi soit ajoutée comme à l’Original. Commandons au premier notre Huis. sier ou Sergent sur ce requis , de faire pour l'execution d'icelles Olons Actes requis & neccflaires ; fans de mander uire Permision , & nonobitant Clameur de Haro , Charte Normande, & Lettres à ce contraires. CAR tei eft notre plaitir. DONNE à Paris le vingt-deuxiéme jour du mois de Decembre l'an de grace mil sept cens fiize , & de notre Rey ne le deuxience Par le Roi en son Conseil. FOUQU ET.. Regiftré sur le Regiflre ?v. de la Communauté des Libraires imprimeurs de mais, page 99. Ne 120. Çoxformémerit, aux Reglemens, norairment 2.0 Arrero dx Confeol dx 13. tout 77031: A Paris ba 29. Drama DELAUL. E, Syndin bre 17.6. NO'IVEAU NOUVEAU RECUEIL DE PIECES FUGITIVES D'HISTOIRE, DE LITTERATURE, &c. ARTICLE I. strat de Province , ayant carastere. Let wedge n'a été imprimé qu'en feuilles yolantes , & est par con• Tequent du reâort de mes Recueils, AU ROY. U SUJET DU RANG des Officiers de fon Royanme. ŠIRE, La gloire que VOTRE MAJESTE’ s'est acquise, est si éclatante & dans une si haute élevation , qu'elle surpasse celle de tous les Monarques qui vous ont précedé; & votre Royaume est aujourd'hui si Aorissant , qu'il n'y a point de peuples sur la terre qui n'en admire la grandeur & qui ne cede à la puissance. Depuis que le Ciel vous a mis la couronne sur la tête , on n'a vû que. Provinces conquifes, ennemis vaincus, rebelles foumis, alliez protegez ; vous avez aggrandi vos Etats de ce qui auroit autrefois borné l'ambition des plus fameux Conqucrans; vous avez assuré pos frontieres, & en même tems nos vies cenas fortunes ; & comme vous ne faisiez la guerre que pour acquerir un bien qui vous étoit le.. gitimement dû, ou pour 1 primer l'audace de vos ennemis jalo. de votre gloire ; lorsque la justice de vos armes ies a forcé à demander la paix , vous sda vez genereusement accordée , & vous l'avez enfin signée de même que l'Empereur Vespalien, assis sur votre char de triomphe, les lauriers sur la tête & les vaincus à vos pieds. Depuis cette heureuse paix, qui a été l'ouvrage de votre moderation autant que de votre valeur , votre justice & votre sagesse se font appliquées à réformer des abus , qui comme de mauvaises humeurs corrompoient le dedans de l'E, tat ; V. M. a aboli la fureur des duels qui en épuisoient le plus pur sang ; vous avez rétabli l'ordre dans l'exercice de la Justice , que la chicane, avoit défigurée , & reglé l'administration des Finances que l'interêt avoit corrompuë ; à l'imitation du grand Theodose vous avez fait d'illustres écoles de guerre pour apprendre à la jeunesse cette exacte discipline qui rend les armées si formidables ; vous avez élevé & protegé les Sciences & les Arts, qui rendent les Empires fi. florisfans : Enfin , SCRE, V. M. a employé ses soins & ses veilles à remettre par tout le bon ordre la discipline ; & votre {agesse vous a attiré, comme autrefois à Salomon admiration des peuples les plus éloignez de vos Etats , & les hommages des Souverains les plus pưisans de . la terre, Pour couronner ces grands ouvrages de votre valeur & de votre clemence de votre sagesse & de votre justice , vous avez fait éclater votre pieté royale , &-le zele ardent dont vous êtes embrasé pour l'avantage de la Religion & pour l'inte . rêt de l'Eglise ; & vous n'aspiriez à toute la gloire qui vous environne , que pour travailler avec plus de repos & de folidité à celle de Dieu , dont vous tenez la vôtré ; vous avez fait de sages reglemens & imposé de rigourcuses peines à l'immodestie , aux excès & à l'impieté ; vous nous avez donné des Prelats d'une vertu éminente & d'une science profonde, laborieux & vigilans ; vous avez sçu ramener au sein d'une mere veritable, des enfans que le libertinage en avoit fepa. rez, & qu'un opiniâtre aveuglement en rendoit les ennemis fans la bien connoître ; vous avez chassé l'Heresie de votre Royaume , où l'audace dans le cæur & les armes à la main elle avoit usurpé des droits qui la rendoiem insolente & ree doutable ; vous l'avez desarmée fans violence ; vous avez aboliks privileges , révoqué les Edits , & fappe par le fondement cet orguëilleux édit élevé par la revolte : votre moderation : STRE votre nieté, votre liberalité ont été des |