véritable intérêt du Clergé ; fupplée aux yeux du Lecteur, à ce qui peut m'avoir manqué de pénétration & d'expérience néceffaires, pour exposer avec circonfpection les limites du pouvoir de deux Puissances auxquelles tous les hommes doivent également le respect & la foumiflion. 榮榮 TABLE xvij TABLE DES CHAPITRES. HAP. prem. De l'Abus en gé Chap. III. Des limites de la puiffance des Miniftres de l'Eglife, fur le Chap. IV. Des cas particuliers d'abus Ι P. ITS Chap. V. Des cas d'abus dans l'exer- cice de la Jurifdiction des Officiers du Pape fur les fujets du Roi, & b xercice de la Jurisdiction volontaire & gracieufe des Ordinaires. p. 189 Chap. VII. De la Jurisdiction conten- Chap. VIII. Des cas où il y a abus dans les jugemens des Officiaux, fur Chap. IX. Des cas où il y a abus dans les procedures des Officiaux, tou- MAXIMES SUR L'ABUS, AVEC LES PREUVES 1 TIREES DE L'HISTOIRE. CHAPITRE PREMIER. L ABUS en général est l'usage illicite d'une chofe. Illicitus ufus abufio eft. (a) MAXIME I. Les Princes abuferoient de l'autorité que Dieu leur a donné fur les peuples, (a) Prob. in pragmat. tit. de Collat. A s'il s'en fervoient pour les opprimer, para ce qu'elle eft effentiellement destinée à leur foutien & à leur foulagement. Les Chefs de l'Eglife abuferoient également du glaive fpirituel & des clefs qui leur font confiées, s'ils s'en fervoient pour féduire les hommes, parce que l'objet de la puiffance qu'elles leur donnent eft le falut de ceux qui leur font foumis. MAXIME II. La diftinction des deux Puiffances qui gouvernent les hommes, eft l'ouvrage de l'Etre infini qui les a créés: à l'Eglife il a donné le fpirituel, & le temporel aux feuls Princes. In unam quamcumque gentem præpofuit rectorem. (a) Ce feroit un abus que l'ufage que les Miniftres des autels feroient de leur puiffance, s'ils l'exerçeoient fur des chofes témporelles ; l'ufage que les Princes préténdroient faire de leur autorité fur les chofes purement fpirituelles, feroit une ufurpation; ce feroit également un abus. C'eft de ces deux fortes d'abus que nous entreprenons de traiter ici. Toutes les loix en général font de deux (a) Ecclef. c. 17.V. 14. |