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A AMSTERDAM,
Chez LOUIS RENARD, Libraire.

M. D C C. XXXIV.

LONE 2EGOND

ND GOZI

DE

米糕

LES TOURS

DE

MAISTRE GONIN,

LIVRE SECOND.

CHAPITRE. PREMIER.

La Philofophie morale de Maître Gonin. Ilfe fert d'un artifice,pour faire connoiffance avec un Gentilhomme nommé Lucinor,chez qui un Abbé, qu'on appelloit Dorifton, venoit fou vent, Portrait de cet Abbé, Gonin prend deffein de le chaffer de chez Lucinor. On Ouvrage de Dorifton, intitulé, le Livre des Livres, ou Pratiques des utilitez & des plaifirs de la lecture, donne à Gonin une premiere occafion d'éxécuter fon deffein, Plufieurs traits curieux tirez de cet ouvrage,

L

A Métaphyfique de Maître Gonin nous a menez fort loin, par les hiftoires des efprits, des revenans, & des apparitions, qu'elle nous a fournies, Tome IL

A

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Nous l'allons à prefent confiderer par ra port à fa Philofophie morale; & il faut s'attendre qu'il nous fera faire encore bien I du chemin dans cette carriere. Comme cette étude eft d'une fort grandé étenduë, puifqu'elle comprend tout ce que nous.devons faire de bien, & tout ce que nous devons éviter de mal, on doit conclure delà, que la plus grande partie de la vie de mmon Heros y doit entrer. Cela étant, il faut donc s'attendre, que je ne le reprefenterai pas comme un Ecolier qui pafle un an ou deux fur des bancs, pour s'inftruire des opinions des Philofophes fur la Mo rale, ainfi qu'il fe pratique d'ordinaire; mais que je le fuivrai bien au de-là, afin de découvrir la vie morale, pour ainsi dire, & d'en raporter les traits les plus confiderables qui feront venus à ma connoiffance, & pariculierement certains tours de fouppleffes, qui feront le mieux connoître la fingularité de fes mœurs; car ils font prin cipalement le but de cette hiftoire,

Avant que d'entrer dans ce détail, je vais donner une trés-legere idée de la Phi lofophie morale, fans pourtant oublier de telle forte Maître Gonin, qu'on le perde de vûë. Que l'on ne craigne donc pas,que je prétende faire ici un Traité fcholaftique, A Dieu ne plaife que je tombe dans une telle difgreffion; je crains trop d'ennuyer

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