Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[merged small][merged small][ocr errors][ocr errors]

DICTIONNAIRE

PORTATIF

DE

MYTHOLOGIE.

LAB

LABBACUS, Roi de

Thèbes, étoit fils de Polydore, petit - fils de Cadmus, & père de Laius. Voyez Cadmus, Laïus.

L.

LABDA, fille d'Amphion, étant boiteuse, ne trouva perfonne, dans la famille des Bacchides, dont elle étoit, qui voulût l'époufer: elle eut recours à l'Oracle, qui lui prédit qu'elle feroit mère d'un fils qui ufurperoit la fuprême autorité à Corinthe, & s'en feroit reconnoître Roi. Peu Tome II.

[ocr errors]

LAB

de temps après, elle fe maria

à Echéon, fils d'Echécrate, citoyen de Corinthe, & en eut un fils nommé Cypfélus. Les Corinthiens, inftruits de l'oracle que Labda avoit reçu, voulurent faire mourir cet enfant. Labda, pour le dérober à leur fureur, le cacha dans une mesure de bled, que les Grecs appellent Cypfèle, dont l'enfant prit le nom.

LABDACUS, fils de Phoenix, Roi de Thèbes, fut père de Laius.

A

» ils firent ce Labyrinthe un

» auprès de la ville des Cro» codiles. Je lai vu, conti»> nue-t-il, & je l'ai trouvé >> plus merveilleux que je ne » puis l'exprimer. Si quelqu'un » vouloit le bien considérer, » & le comparer aux plus beaux » ouvrages des Grecs, même » aux temples d'Ephèse & de >> Samos, il les trouveroit > » foit pour le travail, foit pour

2

LABIA, fut aimée de Neptune, dont elle eut la Nym-» peu au-deffus du lac Moëris," phe Rhodus. Voyez Rhodes. LABRADEUS, ou LABRANDÉUS, nom qu'on donnoit à Jupiter dans la Carie, où il porte la hache, dit Plutarque (a), au lieu de la foudre ou du fceptre, pour la raifon qui fuit. Après qu'Hercule eut vaincu l'Amazone Hippolyte, il lui enleva fes armes, entre lesquelles étoit une hache, dont il fit préfent à Omphale. De cette Princeffe, elle paffa aux Rois de Lydie, qui la portoient au lieu de fceptre, jufqu'à ce que, dans la défaite de Candaule, dernier Roi de Lydie, elle tomba entre les mains des Cariens, qui firent une ftatue à Jupiter, & lui mirent cette hache à la main.

[ocr errors]

la dépenfe, fort inférieurs à »ce Labyrinthe..... Il y a, » dans ce merveilleux ouvra»ge, douze grandes falles » couvertes dont les portes

[ocr errors]

font oppofées les unes aux » autres: fix de ces falles font » pofées du côté du Midi, fur » le même rang ; & fix du » côté du Septentrion, en mê» me fituation; le même mur

LABYRINTHES. » les environne par dehors. Il

On a mis entre les merveilles du monde les Labyrinthes, par οι on entend celui du lac Moeris, en Egypte, & celui de Crète, qui, felon Pline, ne faifoit que la centième partie de celui d'Egypte. Celui-ci méritoit mieux le nom de merveille du monde, que pas une de celles qu'on a miles dans ce nombre » Ce monument, dit Hérodote, fut fait par » les douze Rois qui régnè >> rent ensemble en Egypte;

(4) Dans les questions Grecques.

>> y a trois mille chambres, » dont la moitié eft fous » terre, & l'autre moitié fur » celles-ci. Dans celles de » deffous étoient les fépulcres

des Rois qui avoient bâti >>ce Labyrinthe, & ceux des >> Crocodiles facrés; on Ine » permettoit à perfonne de » les voir. Pour les chambres » d'en-haut, elles paffent tout » ce qui a jamais été fait par » la main des hommes. Il y a des iffues par les toits, &

» des contours, & des circuits » de différentes manières, pra»tiqués dans les falles avec >> tant d'art, que nous en étions » épris d'admiration. On paffe » des falles dans les chambres, » & des chambres dans d'autres appartemens: tous ces » bâtimens ont des toits de » pierres, les murailles font » auffi de pierres, & toutes or»nées d'ouvrages en fculptu»re, faits fur les murs mê➜mes. Chaque falle eft bor » dée d'une colonade de belle » pierre blanche «. Pomponius-Méla en fait une defcription plus courte, qui ajoute pourtant à celle d'Hérodote. » Ce Labyrinthe, ouvrage de » Pfamméticus, contient trois » mille appartemens, & douze » palais dans une feule encein»te de murailles; il eft bâti » & couvert de marbre. Il n'y » a qu'une feule defcente, mais >> au-dedans, il y a une infi»nité de routes par où l'on » paffe & repaffe, en faifant » mille détours, & qui jettent >>> dans l'incertitude; parce » qu'on fe trouve fouvent au » même endroit. Après avoir » tournoyé, on reveint au mê» me lieu d'où l'on étoit parti, >> fans fçavoir comment fe tirer » de-là «.

LE LABYRINTHE de l'isle de Crète, fut bâti fur

(a) Eneid. 589.

le modèle de celui d'Egypte. Dédale en fut l'architecte par l'ordre de Minos, pour y enfermer le Minotaure. Dédale y fut enfermé lui-même avec fon fils. » Ce Labyrinthe, dit » Virgile (a), par fes fentiers >> obfcurs & par mille routes » ambigues, égaroit, fans ef» pérance de retour, tous ceux >> qui s'y engageoient «. Voy. Ariadne, Dédale, Minotaure. Ce Labyrinthe étoit auprès de la ville de Groffe. Les hiftoriens parlent d'un troisième Labyrinthe dans l'ifle de Lemnos; & d'un quatrième en Italie, bâti par Porfenna, Roi d'Etrurie, qui voulut fe faire un magnifique tombeau.

Les anciens ont encore parlé de deux autres Labyrinthes; celui de Lemnos, & celui que Porfenna fit bâtir dans la Tofcane.

LACS, les Gaulois avoient un respect religieux pour les lacs, qu'ils regardoient, our comme autant de divinités ou du moins comme des lieux qu'elles choififfoient pour leur demeure; ils donnoient même à ces lacs le nom de quelques Dieux particuliers. Le plus célèbre de ces lacs étoit celui de Toulouse, dans lequel ils jettoient, foit en espèces, foit en bartes, ou lingots, l'or & l'argent qu'ils avoient pris fur

1

leurs ennemis. Il y avoit auffi, dans le Gévaudan, au pied d'une montagne, un grand lac confacré à la Lune, où on s'affembloit tous les ans des environs, pour y jetter les offrandes qu'on faifoit à la Déeffe. Strabon parle d'un autre lac très-célèbre dans les Gaules, qu'on nommoit le lac de deux corbeaux; parce qu'il y avoit deux de tes oifeaux qui y faifoient leur féjour, & defquels on faifoit mille contes ridicudes; mais ce qu'il y a de cerqu'il y a de certain, c'eft que, dans les dif-férends qui arrivoient, les deux partis s'y rendoient, & leur jettoient chacun un gâteau : celui que les corbeaux mangeoient, en fe contentant d'éparpiller l'autre, donnoit gain de caufe. Mais qu'arrivoitil quand les deux étoient mangés?

LACÉDÉMON, étoit fils de Jupiter & de la Nymphe Taygete, & frère d'Himère, ayant époufé Sparte, fille d'Eurotas, Roi de la Laconie ; & ayant hérité du royaume par ce mariage, il donna à la ville capitale fon nom & celui de fa femme; enforte que les anciens donnent affez indifféremment à cette ville les noms de Sparte & de Lacédémone. Ce fut Lacédémon qui, le premier, confacra un temple aux

(a) Liv. 1, Satyre troisième.

Mufes. Il eut, après sa moru, un monument héroïque dans la Laconie.

LACÉDÉMONIA; furnom de Junon; parce qu'el le étoit la divinité tutélaire de Sparte.

LACHÉSIS, une des trois Parques, celle qui filoit tous les événemens de la vie, fuivant cette expreffion du Juvenal (a), pendant que Lachéfis a encore de quoi filer pour dire: pendant que nous vivons encore. Voyez Par

ques.

LACINIA, ou LACINIENNE, furnom que l'on donnoit à Junon, tiré d'un Promontoi re d'Italie, dans le Golfe de Tarante, où elle avoit un temple refpectable par fa sainteté, dit Tite-Live, & célèbre par les riches préfens dont il étoit orné. Il étoit plus grand que le plus grand temple qui fût à Rome. Il étoit couvert de tuiles de marbre, dont une partie fut enlevée par le Cenfeur Quintus Fulvius Flaccus, pour fervir de couverture temple de la Fortune qu'il faifoit bâtir à Rome; mais, comme il périt enfuite miférablement, on attribua fa mort à une vengeance de la Déesses &, par ordre du Sénat, l'on reporta les tuiles au même lieu d'où on les avoit ôtées.

un

« AnteriorContinuar »