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tervention d'Apollon; car il eft für que Leucippus périt dans fa jeuneffe par quelqu'avanture tragique. Voyez Daphne. LEUCIPPUS étoit fils de Gorgophone & de Pé→ rières, fils d'Eole. Leucippus fut père de Phœbé & d'Hilaire, qui furent enlevées par Caftor & Pollux, leurs coufins germains, Tyndare, étant frère utérin de Leucippus. Voy. Gorgophone, Hilaire.

LEUCON, fils d'Athamas. Voyez Andréus. LEUCONO É, fille de Minyas. Voyez Minéïdes. LEUCOPHRINE, furnom de Diane, pris d'un lieu fitué fur les bords du Méandre, dans la Magnéfie où cette Déeffe avoit un temple & une ftatue qui la repréfentoit à plufieurs mammelles, & couronnée par deux victoires. LEUCOPHYLLUS, plante qui avoit une vertu admirable. Voyez Phafis. LEUCOSIE, une des Sirènes, donna fon nom à ifle de la mer Tyrrenienne, fur la côte Occidentale d'Italie, où elle fut rejettée, dit Strabon, lorfque, felon la fable, elles fe précipitèrent dans la mer. Voyez Sirènes.

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LEUCOTHOÉ, c'eft la même qu'Ino, nourrice de Bacchus, à qui les Dieux donnèrent ce nom après qu'elle fut admife au rang des divi

nités marines. Elle avoir un autel dans le temple de Neptune à Corinthe. Elle fut aufli honorée à Rome, dans un temple out les dames Romaines alloient offrir leurs vœux pour les enfans de leurs frè res, n'ofant pas prier la Déeffe pour les leurs, parce qu'el les avoient été trop malheu reufes en enfans. Il n'étoit pas permis aux femmes efclaves d'entrer dans ce temple, & on les battoit impitoyablement, jufqu'à les faire mourir fous le bâton, lorfqu'on les y trou voit. Voyez Matuta.

LEUCOTHO É, fille d'Orchame, feptième Roi de Perfe, depuis Bélus, & d'Eurynome, la plus belle personne de l'Arabie. Apollon, charmé de fa beauté, prit la figure de fa mère ; &, fous ce déguife ment, eut un accès facile auprès de fon amante. Orchame, père de la Princeffe, ayant été averti de fon crime par Clytie, que la jaloufie, pour une rivale, avoit portée à cette baffe vengeance, le Roi, disje, tranfporté de fureur, ordonna que Leucothoë fût enterrée toute vive, & que l'on jettât fur fon corps un monceau de fable. Apollon n'ayant pu la fauver, parce que le Deftin s'y oppofoit, arrofa de nectar fon corps & la terre qui l'environnoit; auffi - tôt l'on en vit fortir l'arbre qui

porte l'encens. Voyez Clyties è mi permet de faire tout cer

LIAGORE, me es enquante Nereides.

LIBATIONS, cere momes a te antoient ians les Lacrices ies incens ou Le Frere panchoit ju vm, du lait, ou autre queur, en Choumeur te vite quelle on taction.

Louvent le facrifice a cour qu'une impie ibanon: mais les libations accompagnoient toujours es facrifices. Dans les commencemens ce n'étoit que de l'eau qu'on repandost, forque lage un tout pas etapi, eu ne étoit qu'en meiques endroits. Alexandre immola an taureau Neptune your faire une orange aux Dieux marins etta ians a ner e vale d'or ont i etoit ervi pour faire les ibations.

LIBENTI, Deetle du libertinage, dont e Jum wient le ibendo, leion Tar ron, i'u te ont aits les noms de libido lilicinovus. Que ques-uns prerenaent que 2bentine toit un urnom e

emus, que conti

aus Libentine que les files... quand les tevennent granJes comacrment les amute

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» figures infâmes, non dans le » fecret, pour épargner la pu» deur, mais en public, pour » faire triompher l'iniquité. >> Car on les mettoit honora»blement fur un chariot, que » l'on conduifoit dans la ville, » après l'avoir d'abord pro» mené par les champs. Mais, » dans Lavinium, il y avoit » un mois entier pour les feu» les fêtes de Liber, pendant » lefquelles on difoit les plus » grandes faletés du monde, »jufqu'à ce que le chariot eût » traversé la place publique, » & fût arrivé au lieu que » l'on avoit destiné pour mettre ce qu'il portoit. Après » quoi il falloit que la plus » honnête dame de la ville al» lât couronner cet infâme dé»pôt devant tout le monde. >> C'est ainsi qu'on croyoit >> rendre le Dieu Liber favo»rable aux femences, & qu'on » espéroit détourner des terres les charmes & les fortilé»ges «. Cette fête étoit différente des Bacchanales. Varron ajoute que de vieilles femmes, couronnées de lierre, fe tenoient affifes avec des Prêtres de Bacchus à la porte de fon temple, ayant devant elles un foyer & des liqueurs, compofées avec du miel, & qu'elles invitoient les paffans à en acheter pour faire des libations à Bacchus en les jettant dans le feu. On mangeoit en

public ce jour-là, & chacun avoit la liberté de dire ce qu'il vouloit.

LIBERALITÉ, cette vertu eft perfonnifiée fur les médailles Romaines. C'est une femme qui, dans un revers d'Hadrien, répand une corne d'abondance: dans une autre, elle tient la corne d'abondance d'une main, & de l'autre une tablette marquée de points ou de nombres; c'étoit pour indiquer la quantité, ou de grains, ou de vin, ou d'argent que l'Empereur donnoit. Outre ces figures de la Libéralité repréfentée en femme, il y en a plufieurs autres où l'action même du Prince, qui fait fes libéralités au peuple, eft repréfentée. On appelle même ces médailles Liberalitas. Lè globe étoit auffi un des fym-. boles de la Libéralité. Voyez Globe.

LIBERATOR, Jupiter fe trouve quelquefois appellé de ce nom dans les poëtes, lorsqu'il avoit été invo-. qué dans quelques dangers, dont on croyoit être forti par fa protection.

LIBERTÉ, c'étoit une Déeffe, chez les Grecs, fous le nom d'Eleutherie. Mais fon culte fut bien plus célèbre chez les Romains, fi amoureux de la Liberté, qu'ils lui bâtirent plufieurs temples, & lui élevèrent un grand nombre de

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ftatues. Tiberius - Gracchus contacra à la Liberte un temple dont les colonnes étoient de bronze, & ou on voyoit de tres-belles ftatues; il étoit précede d'une cour qu'on appelloit Atrium Libertatis. Les Romains, par un decret public, firent elever à la meme Deeffe un temple pour fatter Jules-Cefar, comme i leur liberte étoit retablie par celui qui en fapa jufqu'aux fonde mens. Mais, dans une medaille de Brutus, on voit la Liberté fous la figure d'une femme qui a un bonnet, fymbole de la Liberté, entre deux poignards, avec l'infcription, IdiBus Martiis, aux ides des Mars: 'étoit le quinzieme de ce meme mois où Brutus, Caffius, & les autres conjures, tuerent Jules-Céfar, pour rendre la liberté à la République Romaine. Dans d'autres médailles, c'est une femme qui tient de la main droite le bonnet, & de la gauche une pique ou une verge, dont les maîtres frappoient leurs efclaves, lorfqu'ils vouloient les mettre en liberté.

LIBETHRE, ville qui étoit autrefois au pied du mont Olympe, pres de laquelle étoit la fépulture d'Orphée. Les Li

bethriens avant envové à 70racie de Bacchus en Thrace, pour fçavoir quelle detinee auroit leur ville, la reponíe du Dieu fur, qu'auifi-tôt que le foleti verroit les os d'Òrphee, Libethre feroit detruite, parce qu'on l'appeille en grec Sus (a). Les habitans crurent que l'Oracle vouloit dire un fanglier. Au refte, perfuades qu'il n'y avoit point de bete au monde capable de renverfer une ville comme la leur, & que le fanglier étoit un animal qui avoit plus d'impetuofite que de force, ils demeu→ rerent tranquilles, & ne tinrent pas compte de l'Oracle. Cependant, lorfqu'il plut à Dieu, dit Paufanias, d'exé cuter fes deffeins, voici ce qui arriva. Un berger, fur l'heure de midi, s'étant couché auprès du tombeau d'Orphée, s'endormit, & tout en dormant, fe mir à chanter des vers d'Orphée, mais, d'une voix fidouce & fi forte, qu'on ne pouvoit l'entendre fans être charmé. Chacun voulut voir une chofe fi fingulière; les bergers des environs, & tout ce qu'il y avoit de gens répandus dans la campagne, accoururent en foule: ce fut à qui s'approcheroit le plus près du berger. A

(a) es, en grec, fignifie un porc, un fanglier, mais il fignifioit audi un torrent nommé le Sus. De-là l'ambiguité de l'Oracie, & la méprite des Libéthriens.

force de fe pouffer les uns les autres, ils renversèrent la colonne qui étoit fur le tombeau; l'urne qu'elle foutenoit tombe & fe caffe: le foleil vit donc les os d'Orphée. Dès la nuit fuivante il y eut un orage effroyable; le Sus, un des torrens qui tombent du mont Olympe, groffi des eaux du ciel, fe deborde, inonde la ville de Libèthre, en jette à bas les murs, les temples, les maisons, gagne enfin avec tant de précipitation & de violence, que cette miférable ville, avec tout ce qu'elle renfermoit d'habitans, fut enfévelie fous les eaux. Ainfi fut accompli l'Oracle.

LIBÉTHRIDES: on donne quelquefois ce nom aux mufes; il étoit particulier à des Nymphes qui habitoient aux environs du mont Libéthrius, près de l'Hélicon. Près de-là étoit auffi la fontaine Libéthride, qui fortoit d'une groffe roche, dont la figure imite le fein d'une femme, de manière que l'eau femble couler de deux mammelles, comme du lait. Les Mufes & les Nymphes Libéthrides avoient leurs ftatues fur le mont Libéthrius. LIBITINE, Déeffe qui préfidoit aux funérailles. Plutarque prétend que c'étoit Venus à qui on donnoit ce nom, pour avertir les hommes de la fragilité de la vie, & leur faire

comprendre que la fin n'en étoit point éloignée du commencement, puifque la même divinité préfidoit à l'un & à l'autre : c'eft auffi le sentiment de Denis d'Halicarnaffe. D'autres croient que c'étoit Proferpine. Libitine avoit un temple. à Rome, qui étoit environné d'un bois facré : c'étoit dans ce temple qu'on vendoit tout ce qui étoit néceffaire pour les funérailles. Par une ancienne coutume établie par le Roi Servius-Tullus, on portoit à ce temple de l'argent pour chaque perfonne qui mouroit: on mettoit cet argent dans le tréfor de Libitine; & ceux qui étoient préposés pour le rece voir, écrivoient fur un regis tre le nom de chaque mort pour lequel on venoit apporter cette espèce de tribut. Ce registre s'appelloit le registre de Libitine Libitina ratio. C'eft par-là qu'on fçavoit combien il mouroit de monde chaque année. On appella Litirinaires des Officiers publics qui avoient foin des funérail→ les, & de tout ce qui concer noit cette cérémonie. Il paroît, par la troifième Ode du troifième livre d'Horace, qu'on donnoit auffi le nom de Libitine à cette espèce de lit dans lequel on portoit les corps morts à leur fépulture.

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LIBYE, fille d'Epaphus & de Caffiopée; ou, felen d'au

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