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Me. LUCE.

Ah !bon, bon, il fe radoucit.

Mr. MEN ANDRE.

Ah! je les tiens.

MAROT E.

Quoi ?

Mr. MEN AND RB,

Non.., je ne les tiens plus.

Me. LUCE,

Qu'est-ce Monfieur?

Mr. MEN ANDRE.

Quatre Vers, quatre, que je cherche depuis ce

matin.

MAROT E.

Eft-ce, Monfieur, que vous les avez perdus

içi ?

Mr. MEN ANDRE.

Qu'on me laiffe en repos. (il fort.)

MAROT E.

Laiffons-le là, Madame, auffi bien Monfieur du Verger que voici, vous donnera peut-être des nouyelles de votre fils,

SCENE

SCENE III.

Mr. DU VERGER, Me. LUCE, Mr. MENANDRE, MAROTE.

Me. Luc E.

Monfieur, je fuis votre servante.

Mr. DU VERGER.

Ah! Madame Luce, je fuis votre très - humble ferviteur.

MAROT E.

Bon jour, Monfieur.

Mr. DU VERGER.

Serviteur Marote.

MAROT E.

Oh! loüé foit Dieu, voici un homme qui parle

au moins.

Mr. MEN ANDRE ( déclame.)

Précipices affreux...

MAROT E.

Fort bien, l'un eft fur le toit, & l'autre dans la

cave.

Me. Luc E.

Faites-moi la grace, de me dire, Monfieur. fi mon fils....

Mr. DU VERGER.

Madame, vous fçavez à quoi mon devoir m'oblige, il s'agit aujourd'hui d'une nouveauté; je vous Tome III.

E e

demande pardon, je n'ai pas de temps de refte, & je fuis venu ici pour me recueillir un moment. Me. LUCE.

Monfieur du Verger eft bien incivil de ne me pas écouter.

MA R OT Е.

Eh! ne voyez-vous pas, Madame, qu'il a en tête l'annonce de quelque méchante piéce, & qu'il travaille à dorer la pillule?

Me. Luc E.

Je lui pardonne de bon cœur, & je fonge que je pourrois faire de ceci une affez plaifante Scene... MAROT E.

Je meurs de peur, Madame, que l'envie d'y rêver ne vous prenne auffi.

Me. LUC E.

Oui, vraiment... le fujet en fera fingulier.... Mais où placer la Scene?.: Je pense que... Fort bien.

Madame ?

MAROT E.

Me. LUCE.

Tais-toi fotte.

MAROT E.

Bon: les voilà tous trois auffi fous l'un que l'autre. Quels gens quel pays! on ne voit ici que des poffédés... J'enrage de bon cœur; car je n'ai jamais eu tant d'envie de parler... Tâchons donc de lier converfation avec quelqu'un d'eux... (au Poëte.) Monfieur, Monfieur...

Paix.

Mr. MEN ANDRE.

MAROT E.

Il n'eft pas jour chez celui-là. Il eft encore dans les précipices allons à l'autre.... Monfieur.... Monfieur...

Mr. DU VERGER.

Eh! patience donc.

MAROT E.

La pillule n'eft pas encore dorée... Effayons à ma Maîtreffe... Madame !... Madame...

Me. Luc E.

Taifez-vous, ignorante.

MAROT E.

La Scene n'a pas encore trouvé fa place; mordienne, que ne fuis-je Auteur ! je ferois de ceci une Scene affez drôle.

SCENE I V.

Mr. MENANDRE, Me. LUCE, Mr.
DU VERGER, MAROTE.

Mr. DU VERGER (répétant fon annonce. )

Effieurs, nous vous donnerons demain pour

M la premiere fois.

Oh, oh,

MAROT E.

.

Me. LUCE.

Non, cette Scene n'est pas bien-là.

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Mr. DU VERGER.

Les caracteres en font tout nouveaux.

Me. LuC E.

A merveille! Voilà tout juste où il la faut placer.
Mr. MEN ANDRE.

Je languis dans vos fers depuis trois fois trois luftres.

MAROT E.

Oh! ma foi, je n'y puis plus tenir; Monfieur, Monfieur, Monfieur, voulez-vous rêver jusqu'à demain ?

Mr. DU VERGER.

Enfin, mon annonce eft faire.

Me. Luc E.

Pour le coup j'ai trouvé où placer ma Scene.
Mr. MEN ANDRE.

Apollon foit loüé; je tiens mes quatre Vers.

Me. Luc E.

Préfentement, Monfieur, dites-moi, je vous

prie, où eft mon fils?

Mr. MEN ANDRE.

A propos, Monfieur, pourquoi avez-vous cu

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