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f'autre jour, & moi je fuis fa coufine, PASQUIN à part.

Que diantre me vient-elle conter?

MARTO N.

Il a peur. Croyez-moi, délogez de ceans, il ne pas bon ici pour vous,

fait

PASQUI N.

Oüais! Permettez au moins que j'attende ici.... MARTO N.

O! que de raifons. à part. Je m'en vais bien te faire détaler, moi. à Mariane. Retirons-nous. Hola, Fribourg, hola.

PASQUI N.

Tubieu, on me prend ici pour un autre : le plus für eft de décamper, & d'aller attendre mon maitre dans la ruë.

C

MARTON dans une aîle du Theatre. Voilà cet empoisonneur que tu connois, chaffe-le

d'ici.

FRIBOURG fans être vu.

Mon camerate, à moi, à moi,

Mariane & Marton fortent d'un côté, Pafquin s'en va de l'autre, & Paquinoy entre en mê¬ me-tems par le milieu du Theâtre.

SCENE III.

PAQUINO Y seul.

puifque Monfieur le Baron m'a dit de revenir

ce foir, j'efpére que je ferai bien reçû : il n'eft rien de tel, que de bien prendre fon temps. Ne faifons pas comme tantôt; mais attendons que quelqu'un paroiffe pour me préfenter à lui. Bon voici à propos deux de fes gens. Il y a pourtantlà un drôle que j'ai vû ailleurs.

SCENE

IV.

FRIBOURG, UN LAQUAIS, PAQUINOY.

V

PAQUINO Y.

Ous êtes, fans doute....

FRIBOURG au laquais.

Prendre, toi, fti bâton; prendre, moi, fti l'autre.

Fribourg jette un bâton au laquais, il en prend un autre; ils placent M. de Paquinoy au milieu; ils effayent files bâtons font bien en main, & demeurent ainfi quelque temps.

PAQUINO Y.

Que veut dire ceci? à qui en voulez-vous !

FRIBOURG.

Allons, gagnir toi fitement li chimin de li ruë. LE LA QUAIS,

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Nous n'être point les enfans d'un Liperique. Si toi n'entre dehors, moi caffir ton tête: toi afre tué mon mitreffe, moi point fouffrir toi tuir mon maitre. Entre dehors.

Hors d'ici.

LE LAQUA I S.

Ils hauffent leurs bâtons,
PAQUINO Y.

Attendez, attendez. à part-foi. C'est une piéce que me veut faire le Souffleur qui loge ceans. Il en aura le démenti. Il tire une bourse, & ils rabaiffent leurs bâtons. C'est par l'ordre de votre maître que je viens ici. Faites-moi parler à lui, voilà un louis que je vous donne.

Fribourg prend le louis.

LE LAQUA IS.

Et moi, n'aurai-je rien?

FRIBOURG.

Vous donnir donc encore quelque chofe à mon camerate, pour ly afoir foulu prendre la peine de tonner à fous de coups de bâton.

PAQUINO Y,

Tiens, voilà un écu pour toi,,, Oh', çà, fai

tes-moi parler à Monfieur le Baron.

FRIBOURG.

Monfir Baron n'afre point loifir de mourir de fti jour; quelqu'autre demain vous pourra fenir ly tuer, LE LAQUA IS.

Hors d'ici.

Ils le frapent.

FRIBOURG,

Entri dehors.

PAQUINO Y,

Au fecours, au fecours, au secours.

SCENE V.

ARISTE, ERASTE, PASQUIN, PAQUINOY, FRIBOURG, LE LAQUA I'S.

QU'eft-ce ci?

ERASTE.

PAQUINO Y

Eh! Meffieurs! voilà deux coquins qui me vou loient infulter,

FRIBOUR G.

Ly être menteur, Monfir: moi, parce qu'il avre tué mon maîtreffe, ly avre feulement pour rire tout doucement avec fti bâtonne donné comme

cela,

Il le frape.

LE LAQUA IS.

Et moi, comme ceci.

Il le frape.

ARISTE.

Marauts! retirez-vous. Je vous affure, Monfieur, que mon frere n'a point de part à cette violence & qu'on les fera châtier très-féverement.

PASQUIN à Paquinoy.

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Pour moi, Monfieur, je vous remercie de tout

mon cœur,

PAQUINO Y,

Et de quoi, Monfieur ?

ARIST É,

Vous avez, fans doute, guéri quelqu'un de fes amis.

PASQUIN,

Oui, Monfieur; la perfonne du monde qui m'eft la plus chere étoit dans un grand péril, dont vous l'avez tirée fort à propos.

PAQUINO Y.

Cela m'eft affez ordinaire,

PASQUI N.

Je le crois, Monfieur, & je fouhaite que pa reille chofe vous arrive fouvent.

ERASTE à Paquinoy.

Oh! çà, Monfieur, Monfieur le Baron n'auroit pas à présent le temps de vous consulter : nous venons ici pour une affaire de conféquence, prenez la peine de revenir demain matin,

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