LE BARO N. Oui, quel ordre. Monfieur vous dira que je ne puis pas à préfent m'en fouvenir. Quel ordre, dites? ARISTE. Eh! de faire tout préparer. LE BARON. Quoi, préparer ? Eh! ce qu'il faut pour leurs nôces! La pefte! à Pafquin. Voici encore de la potion. Juftement. PASQUI N. MARTO N. Eft-ce que vous auriez auffi oublié, Monfieur, que vous m'avez envoyé, moi, querir le Notaire ? LE BAR o N. Ah! ah! le Notaire ? MARTON. Vraiment, oui, Monfieur, le Notaire. Il a dreffé leur contrat, vous l'avez dicté vous-même; ne vous en fouvient-il plus ! LE BARON après avoir rêvé, se tourne vers Pafquin. La potion. PASQUI N. Oui, Monfieur. LE BAR N. Eh!... l'ai-je figné? MARTO N. Vous avez dit, Monfieur, qu'il falloit le faire en présence des parens. Que vous étiez guéri, & que vous étiez charmé de ce mariage. Moi ? LE BAR O N. PASQUI N. Oui, oui ; j'y étois préfent, Monfieur, & même vous avez fait fur cela un fort beau discours, que tout le monde a admiré. LE BAR o N. Parbleu, cela eft trop plaisant ! Et vous ai-je invité à leurs nôces? PASQUI N. Vous m'avez fait, Monfieur, cet honneur-là, LE BAR O N. J'en fuis vraiment ravi. Allons donc finir cette affaire-là tous ensemble; & fouvenez-vous de me faire prendre de cette potion-là quand il faudra payer la dot. Fin du dernier Alte. PATELIN, COMEDIE, COMPOSEE EN TROIS ACTES, AVEC UN PROLOGUE. ET TROIS INTERMEDES, MESLE'S DE DECLAMATIONS, DE CHANTS, ET DE DANSES; Et représentée pour la premiere fois fans Prologue, & fans Intermédes le 4. Juin 1706. |