Le livre de la "Genèse" dans la poésie latine au Vme siècle

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A. Fontemoing, 1899 - 263 páginas
 

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Página 111 - La Terre était riante et dans sa fleur première; Le jour avait encor cette même lumière Qui du Ciel embelli couronna les hauteurs Quand Dieu la fit tomber de ses doigts créateurs. Rien n'avait dans sa forme altéré la nature, Et des monts réguliers l'immense architecture S'élevait jusqu'aux Cieux par ses degrés égaux, Sans que rien de leur chaîne eût brisé les anneaux. La forêt, plus féconde, ombrageait, sous ses dômes...
Página 118 - ... pas d'exercer ma main pour satisfaire mon goût ; mais une langueur agréable, s'emparant peu à peu de tous mes sens, appesantit mes membres, et suspendit l'activité de mon âme. Je...
Página 151 - L'Océan apparut. Bouillonnant et superbe, Entraînant les forêts comme le sable et l'herbe, De la plaine inondée envahissant le fond, II se couche en vainqueur dans le désert profond, Apportant avec lui comme de grands trophées Les débris inconnus des villes étouffées, Et là bientôt plus calme en son accroissement, Semble, dans ses travaux, s'arrêter un moment, Et se plaire à mêler, à briser sur son onde Les membres arrachés au cadavre du Monde. Ce fut alors qu'on vit des hôtes...
Página 36 - Dieu ne défend pas les routes fleuries quand elles servent à revenir à lui, et ce n'est pas toujours par les sentiers rudes et sublimes de la montagne que la brebis égarée retourne au bercail.
Página 119 - Pas du tout! Vous ne mourrez pas! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal.
Página 90 - ... siècles. Ceux qui voient les plantes prendre leur naissance et leur accroissement par la chaleur du soleil, pourraient croire qu'il en est le créateur. Mais l'Écriture nous fait voir la terre revêtue d'herbes et de toute sorte de plantes avant que le soleil ait été créé, afin que nous concevions que tout dépend de Dieu seul.
Página 96 - C'est là que s'exercent l'odorat , l'ouïe , la vue et le goût : le toucher est le seul qui sente et juge par tout le corps , et dont l'énergie soit répandue dans tous les membres. La langue flexible est attachée à la voûte du palais , de telle sorte que la voix , refoulée dans cette cavité comme par le coup d'un archet , résonne avec diverses modulations à travers l'air ébranlé. De la poitrine humide , placée sur le devant du corps , s'étendent les bras robustes avec lès ramifications...
Página 109 - Par delà l'Inde , là où commence le monde , où se joignent , dit-on, les confins de la terre et du ciel , est un asile élevé , inaccessible aux mortels et fermé par des barrières éternelles, depuis que l'auteur du premier crime en fut chassé après sa chute, et que les coupable* M virent justement expulsés de leur heureux séjour....
Página 118 - Dans cet instant mes yeux devenus inutiles se fermèrent, et ma tête n'étant plus soutenue par la force des muscles, pencha pour trouver un appui sur le gazon. Tout fut effacé, tout disparut. La trace de mes pensées fut interrompue, je perdis le sentiment de mon existence. Ce sommeil fut profond ; mais je ne sais s'il fut de longue durée, n'ayant point encore l'idée du temps, et ne pouvant le mesurer. Mon réveil ne fut qu'une seconde naissance, et je sentis seulement que j'avais cessé d'être....
Página 120 - Lorsqu'il vit, dit-il, les nouvelles créatures mener, dans un séjour de paix, une vie heureuse et sans nuage, sous la loi qu'elles avaient reçue du Seigneur avec l'empire de l'univers, et jouir, au sein de tranquilles délices, de tout ce qui leur était soumis, l'étincelle de la jalousie éleva dans son âme une vapeur soudaine , et son brûlant chagrin devint bientôt un terrible incendie.

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