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qui vivoit fur la fin du neuviéme fiecle.

Ce Comté fut enfuite poffedé héréditairement & fouverainement par les Maifons de Champagne, de Châtillon & d'Orleans, Ducs de Valois, jusques en 1498 que Louis fils du Duc Charles parvint à la Couronne, & l'y unit.

Il étoit né à Blois, décora ce lieu de fa naissance, il confirma & donna à fes Habitans plufieurs privileges, leur permit de prendre pour écuffon des armes de leur Ville, un champ d'azur chargé d'une fleur de lys d'or`, & y maintint la Chambre des Comptes, que fes prédéceffeurs Comtes de Blois y avoient anciennement créée & depuis renduë fédentaire vers 1440. En confiderant l'antiquité des Chambres des Comptes, par la réunion de leurs Domaines à la Couronne, il n'y aque (après Paris) celles de Dijon d'Aix & de Dole plus anciennes que celle de Blois.

Henry III. dernier Roy de la Branche de Valois, confirma & attribua en tant que de befoin, aux Préfidens, Maîtres & autres Officiers de fa Chambre, des Comptes à Blois, les mêmes privileges des Préfidens, Maîtres &

autres Officiers de fa Chambre des Comptes à Paris, comme fi ils étoient par le menu specifiez dans fes Lettres, & fit attacher fous le contre-fcel d'icelles du mois de Janvier 1578. les Lettres énumeratives de ceux de la Chambre des Comptes de Paris, du mois d'Avril 1519.

La Cour des Aydes ayant à l'enregiftrement de fes Lettres, refufé de leur paffer la qualité & les privileges de Commenfaux de la Maifon du Roy, que n'ont pas les autres Gens des Comptes de Province, Henry III par fes Lettres de Juffion du 8 Février 1579. leur enjoignit de lever & faire ceffer leur oppofition & restriction, ce qui fut executé parArrêt du 4 Mars fuivant.

Pendant les guerres du Regne de Louis XIV. quelques Officiers de cette Compagnie ayant été inquiétez dans leurs Privileges de Nobleffe ; & le Parlement differant à les faire jouïr du privilege d'avoir leurs caufes commises à la Grand'-Chambre en matieres criminelles, fous pretexte de ne pas trouver dans leurs Archives les Lettres de leurs privileges regiftrées: ce Prince fit expedier les Lettres de Confirmation de celles de 1578, & les fit

adreffer à toutes fes Cours avec des Let tres de Cachet du mois de Fevrier 1715.

Le reffort de cette Cour étoit autrefois fi étendu, qu'en 1401. Paris en étoit le centre; ce qui engagea le Roy Charles VI. de permettre à fon frere Louis Duc d'Orleans, de l'y faire fieger.

A prefent le Comté de Soiffons en releve. Son Reffort du côté d'Orient s'étend par de-là Orleans, va jufqu'à Marcilly en Villette; du midi, Moutou fur Chair, la Ferté Imbault, les Marquifats de Vatan & de Valançay en relevent du côté du Nord; les Marquifats de Château-Régnault & le Comté de Dunois en font enclavez.

Plufieurs Edits, Declarations & Lettres Patentes d'Henry II. des 16 Janvier 1552. 7 Mars 1557: 12 May 1559. de Charles IX. en 1573. d'Henri III. en Janvier 1588. prouvent que ces Rois ont toûjours regardé la Chambre des Comptes de Blois comme Cour Souveraine. Louis XIV. par d'autres. Lettres du 7 Juin 1660, en maintintles Officiers dans le droit de faire le Papier Terrier des Domaines de Blois, nonobftant qu'il eût établi à Paris une

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Chambre Souveraine pour la confection de fon Papier general, déclarant que fon intention dans cet établiffement n'avoit pas été d'ôter aux gens de fes Comptes & General de fes Finances du Comté de Blois, ce qui devoit leur f appartenir; & que fi leur reffort n'avoit pas été excepté de la Commiffion & Subdelegation generale, ce n'avoit été qu'une obmiffion.

Ce Prince regardant toûjours ces Officiers comme créez à l'instar de ceux de la Chambre des Comptes de Paris, fixa le prix de leurs Charges, & les reçût à payer le droit annuel, fans être tenus de lui payer aucun prêt ni avances, par fa Déclaration du 22 Mars 1666. Par autres Lettres Patentes du mois de Février 1715, dûëment enregistrées, il les confirma & leurs fucceffeurs dans tous les droits, honneurs, autoritez, prérogatives, préeminences; privileges, immunitez, exemptions, fran chiles & libertez à eux attribuez par les Rois fes prédeceffeurs, ou par lui; pour en jouir ainsi que les Officiers de la Chambre des Comptes de Paris, & autres de fon Royaume.

Elle a deux Jurifdictions distinctes & féparées, l'une pour les Comptes, l'au

tre pour les Domaines & Finances de fon reffort.

En qualité de Chambre des Comptes, elle juge, cloft & apure tous les Comptes des Comptables de fon reffort, & enterine & verifie tous les Edits & Déclarations du Roy qui concernent fes Domaines & fes Finances, ou les Officiers qui reçoivent des gages de Sa Majefté, de même que les Lettres d'Annobliffement, Naturalité, Legitimation, Amortissemens, Dons, Penfions, Abolitions & Remiffions de fon reffort. Quoique les fermens de fidelité des Evêques de Blois foient d'abord enregiftrez à la Chambre des Comptes de Paris pour la levée du droit de Regale, ils doivent encore l'être à celle de Blois, pour tenir lieu d'acte de foi, pour les Fiefs, Terres & poffeffions dont l'Evêché eft formé. Ainfi les Lettres d'érection de ce Siege Epifcopal, les nominations d'Evêques, leurs Provifions en Cour de Rome, & les prestations de ferment font enregistrées en cette Chambre. Plufieurs Abbez & Abbeffes, Prieurs & Prieures, quoique leurs Benefices foient hors de ce Diocèfe, font obligez à de pareils enregistremens, par rapport à ce qu'ils touchent