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bres de la nuit. Au contraire dans le | le 87° degré, comme en Arabie & moment où la rétrogradation du Soleil en Perfe, le jour aura duré dix heures le ramena au même point d'où il étoit de plus qu'à l'ordinaire. L'effet le plus parti dix heures auparavant, le méri- fenfible du miracle aura été une efpédien qui paffe par le 57 degré de ce de balancement du difque folaire. longitude, fit la féparation de l'hémifphére éclairé d'avec l'hémifphére obfcur. Par-là, toute l'Afie, à l'Anatolie près, & prefque toute la mer Pacifique, eurent alors le jour; mais l'Amérique de même que l'Europe &l'Afrique eurent la nuit dans prefque toute leur étendue. Les habitans du Mogol, des Indes, de la Chine, du Japon, &c. en un mot, tous les peuples qui habitent entre le 87° & le 237 degrés de longitude dûrent voir le Soleil fe lever de nouveau fur leur horifon au même point où il s'étoit couché quelque tems auparavant, & fe coucher après qu'il eût repris fa direction primordiale au même endroit où fon mouvement rétrogradé l'avoit fait lever en dernier lieu.

Au contraire des deux côtés du premier méridien jusqu'au 57° degré de longitude d'une part, & jufqu'au 264° de l'autre, en comptant fuivant un ordre rétrograde; c'est-à-dire, en Egypte, en Grèce, en Italie, &c. on dût voir le Soleil revenant fur fes pas fe coucher précisément où il s'étoit levé, & peu après reprendre fa route ordinaire & fe lever de nouveau où il venoit de fe coucher. Entre le 57° &

Nous fommes extrêmement éloignés, au furplus, de donner cette explication comme préférable en ellemême à aucune des autres hypothéses, qui, peuvent en affez grand nombre, fatisfaire également au texte de l'Ecriture Sainte. On peut affigner au Soleil telle déclinaifon feptentrionale ou méridionale qu'on voudra. On peut dire, qu'il étoit plus de quatre heures du foir à Jérufalem, lorfque la rétrogradation du difque folaire commença. On peut même à la rigueur faire cette rétrogradation moindre de 150 degrés, &c. Mais de tous les cas propofables nous avons choifi celui-ci comme le plus fimple, comme celui qui fournit la plus grande uniformité qu'on puiffe concevoir dans les effets du miracle que nous examinons par rapport aux habitans de toutes les zones, & qui donne le calcul le plus facile de fes Phénomènes. Il fera fort aifé d'en appliquer le détail, & d'en étendre l'explication aux autres hypothéfes que l'on voudra choifir, en faifant feulement quelques légers changemens qui ne pourront jamais être fujets à beaucoup de difficulté.

FIN DES DISSERTATIONS.

EXTRAITS

EXTRAITS

DES

HISTORIENS CHINOIS.

Par M. LE ROUX des Hautes-Rayes,
Profeffeur Royal.

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AVERTISSEMENT.

M. DES HAUTES-RAYES que j'ai confulté fur les tems auxquels, à peu près, certains Arts pouvoient avoir été connus à la Chine, m'a fait la réponse fuivante, & je profite d'autant plus volontiers de la permiffion qu'il m'a donné de la rendre publique que j'ai fait assez fréquemment ufage de fes favantes recherches.

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EXTRAITS

DES HISTORIENS CHINOIS.

MONSIEUR,

Vous me faites l'honneur de me demander quel est le Livre Y-TSE, vous voudriez fçavoir l'époque à laquelle les Chinois ont connu l'art de travailler le fer, & fous lequel de leurs Empereurs il eft dit que le foc des charrues n'étoit encore que de bois. Il n'est pas difficile de vous fatisfaire; mais lorsque l'on cite quelque chose de l'Hiftoire Chinoife, il eft abfolument néceffaire de faire attention, 1°. aux tems fabuleux & purement mythologiques, 2°. aux tems douteux & incertains, 3°. enfin aux tems où l'Hiftoire Chinoise conftatée par des monumens incontestables, commence à marcher fûrement.

On ne peut faire remonter les tems Hiftoriques de la Chine tout-au-plus qu'à l'Epoque d'Yao, les tems douteux & incertains, commencent à Fou-hi & finiffent

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