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piration, & qu'ils préviennent le féjour du fang d'où naiflent les inflam

mations.

IX. OBSERVATION.

D'un coup d'épée à l'avant-bras.

U

N Soldat de la galere la Perle, vint à l'hôpital avec un coup d'épée à la partie fuperieure & externe de l'avant-bras,qui avoit fa fortie à la partie inférieure & externe du bras droit.J'ôtai les tentes qu'on y avoitmis au premier appareil,& après avoir lavé les plaïes avec du vin chaud, je fis une future à chacune, parce que la premiere étoit affez large & tranfverfale, & que la feconde étoit d'une figure angulaire. Je mis du baume à toutes les deux, un plumaceau & un emplâtre. On fonentoit la partie deux fois le jour avec une fomentation émolliente & réfolutive,& on y appliquoit demême des cataplafmes de femblable vertu. Ces plaies furent panfées dans la fuite une fois le jour avec un plu

maceau imbû d'eau de vie, & l'emplâtre par-deffus. On ne continua les fomentations que deux jours, & les cataplafmes jufqu'au cinquième jour de la bleffure,mais le fixième, il s'éleva entre les deux plaïes une tumeur dure & couverte d'une échimofe qui en augmenta la fuppuration, enforte que les futures manquerent. Cette tumeur fut diffipée en peu de jours par le cataplafme réfolutif,& les plaïs panfées à plat avec l'eau de vie, guérirent le vingt-cinquième jour.

X. OBSERVATION,

D'un coup d'épée au bras.

UN

N Soldat de la galere la Renommée, vint à l'hôpital avec un coup d'épée à la partie anterieure & moïenne du bras droit, qui fortoit à fa partie interne & fuperieure. Ces plaïes étoient petites & fuperficielles. Elles furent panfées avec du baume, & trois jours après, on ne mettoit deffus qu'un plumaceau imbû

d'eau de vie, & l'emplâtre. La partic fut fomentée pendant quelques jours avec la fomentation émolliente & réfolutive, & le cataplafme de même vertu. Ces plaïes guérirent en dixfept jours, fans avoir remarqué aucune tension à la partie, & avec peu fuppuration.

XI. OBSERVATION.

D'un coup d'épée pénetrant dans
la poitrine.

UN

de

2

,

N Pertuifanier de la galere la Valeur, vint à l'hôpital avec un coup d'épée à la partie anterieure de la poitrine, tirant fur le côté droit à trois travers de doigt du fternum & à autant de distance au-dessous du mammelon,entre là f. & la fixiéme côte, comptant du haut en bas. La plaïe étoit fort petite, fa direction étoit vers le fternum; la fonde ni fut pas plûtôtintroduite,qu'aïant entrée dans la poitrine, il en fortit beaucoup de fang. Il ne furvint point d'emphyfe

me,

ap

me, & il ne parut pas que l'air fortit de la plaie. Je l'agrandis par une petite incision vers le fternum; il fortit affez de fang de la poitrine par cette nouvelle ouverture. Je mis une tente de charpie fort courte & molette dans la plaïe,un plumaceau, l'emplâtre pardeffus, les compreffes & le bandage propre. Cet homme avoit une grande difficulté de refpirer; il ne fut pas plûtôt panfé, qu'il fentit dans fa plaïc une douleur fi vive, qu'il craignoit à tous momens d'en fuffoquer. Je fis pliquer des fomentations émollientes & refolutives, qui ne donnoient aucun foulagement à fa douleur. Je crus que la tente pouvoit y avoir quelque part, quoiqu'elle étoit courte & mollette, ainfi que l'ai déja dit. Je l'ôtai & mis à fa place un bourdonnet un peu molet, l'emplâtre & le refte. Le malade aiant été panfé, fa douleur ceffa, mais il lui refta la difficulté de refpirer, qui l'obligeoit à ne pouvoir refter qu'affis fur fon lit: fes crachats étoient fanguinolens, il fut faigné & mis au bouillon. Le fecond

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jour, la fievre parut affez forte, les mêmes fymptômes fubfiftoient, & de plus une douleur au dos vers les attaches du diaphragme, & une autre à l'épaule du même côté que la plaïc. On lui donna un lavement, & on le faigna. Il s'étoit formé une tenfion fans rougeur aux tégumens autour de la plaïc. On y appliquoit des fomenta tions émollientes & réfolutives & d'abord après les cataplafmes de même qualité. La plaïe fut panfée une fois le jour avec le bourdonnet charge d'un fimple digeftif. Le troifieme fur le foir il n'eut plus de fievre; il n'y avoit plus de fang dans fes crachats; fa refpiration étoit libre, prefque plus de douleur, & la tumeur des tégumens affez amollie. On difcontinua les fomentations. Le fixième jour on quitta les cataplafines, la partie étoit dans fon état naturel. On difcontinua le digef tif, parce que la fuppuration étoit bel le,& on ne fe fervit plus que d'un fimple vulneraire, duquel on imbiboit le bourdonnet applati. Avec ce remede la plaïe s'incarnoit à vûë d'œil, le ma

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