Odes et stances: Élǵies et sonnets. La maison de Sylvie. Fragments: Pyrame et Tysbé; Poésics diverses; Contes. Appendice: Documents biographiques; ANECDOTES; Jugements littéraires; Le Parnasse satyrique et le proès. Bibliographie

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Société dv Mercvre de France, 1907 - 270 páginas
 

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Pasajes populares

Página 76 - Mon âme, imaginant, n'a point la patience De bien polir les vers et ranger la science. La règle me déplaît, j'écris confusément : Jamais un bon esprit ne fait rien qu'aisément.
Página 227 - Toutes les glaces du Nord ensemble ne sont pas, à mon sens, plus froides que cette pensée. Quelle extravagance, bon Dieu! de vouloir que la rougeur du sang dont est teint le poignard d'un homme qui vient de s'en tuer lui-même, soit un effet de la honte qu'a ce poignard de l'avoir tué!
Página 216 - Ils ont tous deux connu la nature, avec cette différence que le premier, d'un Style plein et uniforme, montre tout à la fois ce qu'elle a de plus beau et de plus noble, de plus naïf et de plus simple; il en a fait la peinture ou l'histoire. L'autre, sans choix, sans exactitude, d'une plume libre et inégale, tantôt charge...
Página 220 - C'est un de ces beaux rêves que les poêtes et les peintres font le soir quand ils regardent le soleil se coucher derrière les grands marronniers, et comme j'en ai fait bien souvent à ma fenêtre en regardant les pavillons de brique et les toits d'ardoise de ma place Royale, au bruit de l'eau dans les bassins et du vent dans les arbres.
Página 192 - C'est une dévotion louable et digne d'une belle âme, que d'invoquer au commencement d'une œuvre des puissances souveraines. Mais les chrétiens n'ont que faire d'Apollon ni des Muses, et nos vers d'aujourd'hui, qui ne se chantent pas sur la lyre, ne se doivent point nommer lyriques.
Página 12 - Se pourmener * dessus ton sein, Tu sens bien, Cloris, que je t'aime. Comme un dévot devers les cieux, Mes yeux tournés devers tes yeux, A genoux auprès de ta couche, Pressé de mille ardents désirs, Je laisse sans ouvrir ma bouche Avec toi dormir mes plaisirs...
Página 75 - Sont un mois à connaître, en tàtant la parole, Lorsque l'accent est rude ou que la rime est molle, Veulent persuader que ce qu'ils font est beau Et que leur renommée est franche du tombeau, Sans autre fondement sinon que tout leur âge S'est laissé consommer...
Página 119 - Dans ce parc un vallon secret, Tout voilé de ramages sombres, Où le soleil est si discret Qu'il n'y force jamais les ombres, Presse d'un cours si diligent Les flots de deux ruisseaux d'argent, Et donne une fraîcheur si vive A tous les objets d'alentour, Que même les martyrs d'amour Y trouvent leur douleur captive.
Página 39 - Sommeil, aise de t'avoir, Empêche tes yeux de me voir, Et te retient dans son empire , Avec si peu de liberté , Que ton esprit , tout arrêté , Ne murmure , ni ne respire. La rose, en rendant son odeur, Le soleil donnant son ardeur , Diane et le char qui la traîne, Une Naïade dedans l'eau , Et les Grâces dans un tableau , Font plus de bruit que ton haleine. Là , je soupire auprès de toi, Et, considérant comme quoi Ton œil si doucement repose , Je m'écrie : 0 ciel ! peux-tu bien Tirer d'une...
Página 191 - Français; ces extravagances ne font que dégoûter les savants et étourdir les faibles. On appelle cette façon d'usurper des termes obscurs et impropres,, les uns barbarie et rudesse d'esprit, les autres pédanterie et suffisance.

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