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Vaugelas qui le lût à l'Affemblée le C. G.BA10. Decembre suivant. Il étoit inti- CHET. tulé: De la Traduction, & l'Auteur s'y propofoit, par rapportau deffein qu'il avoit d'en entreprendre une toute nouvelle des Oeuvres de Plutarque, de faire voir en combien de manieres Amiot fi celebre par la traduction. du même Auteur, avoit manqué à l'exactitude que demande une bonne traduction. Ce difcours quoique trèscurieux & très- digne d'être im primé eft refté fort long-temps en manuscrit, & il ne parut pour la premiere fois qu'en 1715. à la fin du ze tome du Menagiana.Il a reparu pour la feconde l'année fuivante avec le Com mentaire fur les Epitres d'Ovide tome premier.

9. Remarques fur l'origine du mot Lugdunum inferées dans le 1. tom. des Commentaires fur les Epitres d'Ovide. 10. Remarques fur un paffage de Pline liv. 33. ch. 3. inferées au même endroit.

Guichenon dans fon Hiftoire de Breffe, dit qu'il a encore publié la vie d' Alexandre Lufague, un Traité de la Tribulation traduit de l'Italien

C. G.BA- de Cacciaguerra, & des Lettres. Mals ces Ouvrages font entierement inconnus à ceux qui ont fait mention de lui.

CHET.

GILBERT

Il a laiffé auffi plufieurs ouvrages manufcrits, qui ne verront peut-être jamais le jour, tels font des Elemens d'Arithmetique divifez en treize livres, une traduction nouvelle de Plutarque, qui cependant n'eft pas achevée, &c.

V. Guichenon Hift. de Breffe 3e. part. Pelliffon, Hift. de l'Acad. Franç. Bayle Diction. Préface des Commentaires des Epitres d'Ovide édit. de 1716.

GILBERT BURNET.

ILBERT Burnet nâquit à

BURNET. G Edimbourg en Ecoffe le 18. Sep

tembre 1643. Son pere étoit cadet d'une famille qui porte le nom de Leyes, & qui eft confiderable dans le Comté d'Aberdeen par fon ancienmeté & par fes biens. C'étoit un Jurifconfulte habile, qui au rétabliffement de Charles II. fut fait Seigneur de la Seffion, comme on parle en

Ecoffe (emploi honorable qui eft le G. Bur même que celui de fuge en Angleter- NET. re) avec le titre de Lord Cromont. Ce fut une récompenfe de fon attachement conftant au parti du Roy, pendant les troubles de la grande Bretane. Sa mere étoit fœur du Chevalier Archibald fonfton, connu fous le titre de Lord Warrifton. Il étoit un des Seigneurs de la Seffion, & un des principaux Chefs du parti Presby

terien.

Gilbert Burnet qui étoit le plus jeune de leurs enfans ne fut point mis à l'école pour apprendre le Latin. Son pere le lui apprit lui-même dans un temps où il n'avoit aucun emploi; parce qu'il avoit refufé de reconnoître l'autorité de Cromwel.

Lorfqu'il eut dix ans, il l'envoya continuer fes études dans l'Univerfité d'Aberdeen, où quatre ans après il fut reçû Maître ès Arts avec de grands applaudiffemens avant qu'il eut quatorze ans accomplis.

Son pere qui continua toûjours à être fon principal Précepteur le faifoit lever pour les études à quatre heures du matin, à quoi ce fils dili

NET.

G. Bur-gent s'accoûtuma fi bien, qu'il n'eft revenu de cette habitude que peu d'années avant fa mort, lorfque l'âge & quelques infirmitez commencerent à lui rendre le fommeil plus neceffaire.

Quoique fon pere l'eut deftiné à P'Eglife, il ne voulut point cependant gêner fon inclination, qui le portoit al étude de la Jurifprudence. Gilbert Burnet s'y appliqua pendant une année avec beaucoup de fatisfaction; mais il changea de fentiment au bout de l'année, & réfolut de s'appliquer à la Theologie; ce qui caufa une grande joie à fon pere, qui le fouhaitoit paffionnément.

Il commença par l'étude de l'Ecriture Sainte, qu'il lûr avec les meil leursCommentaires qu'il pût trouver. Il étudia auffi les controverfes que les Proteftans ont avec l'Eglife Romaine, & pour en penetrer le fond, il lût en même temps Bellarmin & Chamier, outre plufieurs Docteurs Scholaftiques.

Il joignità cette étude celle de l'Hiftoire Sacrée & Profane dont il a toûjours fair fa plus agréable occupation; & pour pouvoir varier en

core davantage fes occupations, celle G. Bur des Mathematiques & de la Philofo-NET. phie, fur laquelle il confulta principalement Descartes & Gaffendi. Comme il avoit une fanté robufte, & une memoire excellente,l'application qu'il donnoit à tant de chofes differentes ne l'incommodoit point, & il amaffoit un grand fond de savoir, dont il étoit tout à fait le maitre pour s'en fervir dans l'occafion.

Il fit avant l'âge de dix-huit ans fon Sermon d'examen felon la coutume d'Ecoffe, & lorsqu'il eut été reçû Propofant, le Chevalier Alexandre Burnet de Leyes lui offrit un Benefice dans le lieu où fon pere demeuroit. Mais quoique fon pere le preffât de l'accepter, il eut la délicateffe de le refufer, parce que la charge des ames lui parut trop pefante pour une auffi grande jeuneffe que la fienne.

M. Burnet le pere étant mort en 1661. le fils forma le deffein de voyager. Il fe rendit à Londres en 1662. &

y

fit connoiffance avec les Docteurs Wilkins, Tillotson, Stillingfleet, &c. Il alla auffi à Cambrige où il vit Pearson Cudworth & Thomas Burnet, & à

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