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voir les malades, & fans negliger les B. RA belles Lettres, qui faifoient fon plus MAZZINI, agréable délaffement.

Il le quitta en 1700. pour aller à Padoue, où il étoit appellé pour profeffer la Medecine pratique. Quoiqu'il fût déja avancé en âge, il s'acquitta avec beaucoup d'ardeur des fonctions de fa Charge. Les infirmitez de la vieilleffe qui commencerent à l'attaquer bien-tôt après y mirent quelque interruption, mais dès qu'il avoit quelque relâche, il s'y livroit de nouveau. Ce qu'il y cut de plus fâcheux pour lui, lui, c'eft qu'il perdit la vûe, & fe vit privé par là du plaifir de la lecture. Mais il y fuppléa par le fecours de trois de fes petits fils qu'il avoit pris chez lui, & qui lui fervoient de lecteurs & de fcribes.

Il fongeoit à fe décharger de fon emploi que les incommoditez lui rendoient onereux, lorfque le Senat de Venife le nomma Recteur du College en 1708. & même le fit paffer l'année fuivante de la feconde Chaire de Profeffeur en Medecine pratique à la premiere. Il n'oublia

B. RA-rien pour fe difpenfer d'accepter cet MAZZINI. honneur, fa vieillefle & fa mauvaise fanté ne furent point des excufes valables, il eut beau les alleguer, on lui répondit qu'il ne feroit fes leçons que lorfque fes forces & fa fanté le lui permettroient, & que quand même il n'en pourroit point faire du tout, c'étoit affez pour la Republique, de l'avoir pour premier Profeffeur de Medecine à Padone.

Il commença donc à faire les fonctions de cette Charge, qu'il a continuées jusqu'à fa mort. Il le préparoit encore à aller en claffe, lorfqu'il eut une attaque d'apoplexie qui l'enleva le Novembre 1714. âgé de 81. ans.

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Il avoit eu trois enfans, un fils qui mourut dans l'enfance, & deux filles, dont une feule a laiffé de la pofterité.

Son merite lui procura une entrée dans quatre Academies ; il fut d'abord affocié à celle des Diffonanti de Modene, & enfuite à celle des Curieux de la Nature. En 1706. la. Societé Royale de Berlin le mit au nombre de fes membres, & en 1702.

on lui fit le même honneur dans celle B. RAdes Arcadiens de Rome. MAZZINI

Son neveu qui nous a inftruit du détail de fa vie en fait ainfi le caractere. Il étoit d'une humeur affez douce, & il falloit qu'on le pouffât à bout pour le mettre en colere,encore ne paffoit-il pas alors les bornes de la moderation. Cela doit s'entendre cependant du commerce ordinaire de la vie, car dans les difputes litteraires fa bile s'enflammoit aifément; quoi. qu'il parlât peu ordinairement, & qu'il parût abftrait à ceux qui ne le connoiffoient pas, il étoit neanmoins fort gai avec les amis, & fes lectures lui fourniffoient de quoi rendre fes converfations fort utiles pour eux. Un de fes grands principes étoit, que pour conferver fa fanté, il faut varier les occupations & fes exercices, & il ne manquoit pas de le mettre en pratique. Malgré fa fcience & fon habileté il étoit fart timide dans les actions publiques, la hardieffe étant moins une fuite de la capacité qu'un effet du temperament. Catalogue de fes Ouvrages.

1. De Bello Siculo cento ex Virgilio

B. RA- ad invictiffimum Galliarum Regem MAZZINI, Ludovicum XIV. Mutina 1677. in 40. Ramazzini fit cet ouvrage pour établir fa réputation parmi les Profeffeurs de Modene, qui ne le connoiffant pas encore faifoient peu de cas de lui, & le fit imprimer avec quelques Poëmes Italiens qui parurent cette année à la louange du Roy Louis XIV. Il l'envoya à Paris au Resident de Modene pour le prefenter à ce Prince, qui agréa fon prefent, & l'en remercia par un autre qui ne parvint pas cependant jusqu'à lui.

2. Exercitatio Fatropologetica, feu refponfum ad fcripturam quandam Annibalis Cervii Doctoris Medici.Mutina 1679. in fol. Ce Medecin l'avoit accufé dans un écrit fort vif d'avoir mal traité une femme qu'il avoit vûe pendant fa maladie. Ramazzini crut Ton honneur trop intereffé dans cette accufation, pour n'y pas répondre; ce qu'il fait ici avec beaucoup de force. Son adverfaire repliqua, & il fe difpofoit à faire imprimer une nouvelle réponse à cette réplique, lorsqu'il lui "vint un ordre du Duc

de

de Modene d'en demeurer là, ce qui B. Rcmit fin à la difpute.

3. In folemni Mutinenfis Academia inftauratione Oratio. Mutine i683. in 40. It. dans le Recueil de fes Oeu

vres.

4. Relazione fopra il parto è Morte dell' Illuftr. fign. Marchefa Martellini Bagnefi, con una cenfura del Dottor Giovane Andrea Moniglia è Rifpofta. alla cenfura. In Modana 1681. in fol. Cet ouvrage fut le commencement d'une difpute entre Ramazzini & Moniglia Medecin du grand Duc, dans laquelle il y eut plufieurs écrits publiez. Ramazzini pour fa part lui fit deux nouvelles réponses en Italien comme la premiere, imprimées l'une en 1681. & l'autre en 1682. in fol. Mais il arriva dans cette occafion ce

qui arrive dans toutes les difputes.
litteraires trop long-temps conti-
nuées, les premiers écrits font cu-
rieux, & renferment plufieurs chofes
utiles & inftructives, mais ils dége-
nerent peu à peu en minuties & en
personalitez qui n'intéressent plus le
public.

5. De Conftitutione anni 1690. g
Tome VI,

Y

MAZZINI

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