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avoit publiées féparement y joignit B. RAcette differtation, qui a été réimpri- MAZZINI, mée dans le Recueil de fes œuvres. 14. De Contagiofa epidemia, que in Patavino agro & tota fere veneta ditione in Boves irrepfit Differtatio. Patavii 1712. in 8°. C'eft un difcours que Ramazzini prononça à Padoue le 9. Novembre 1711.

15. De Pefte Viennenfi Differtatio C'est encore un difcours qu'il pro nonça le 20. Novembre 1713.

16.Opera omnia medica & Phyfica: Londini 1716. in 49. It. Geneva 1717. in 40. Ce qui paroît de nou veau dans ce recueil font trois difcours, qui n'avoient point encore été publiés; Ramazzini prétend prouver dans le troifiéme qu'un Medecin valetudinaire est meilleur pour la pratique de la Medecine, qu'un autre qui eft d'une bonne fanté. L'édition de Geneve eft remplie de fautes d'impreffion.

V. fa vie à la tête du Recueil de fes Oeuvres par Barthelemi Ramaxini fon neveu, qui l'a donné au public

PIERRE

CUNEUS.

PIERRE à Fleffingue, d'un bon Marchand

IERRE Cuneus nâquit en 1586;

CUNEUS.

de cette Ville, qui le fit élever avec beaucoup de foin. Il commença à l'âge de douze ans à apprendre les élemens de la langue Latine à Middelbourg fous un Maître particulier. On le mit enfuite fous la conduite d'un Miniftre d'Harlem qui continua à l'inftruire chez lui.

Quand il fut en état d'entrer dans une Academie, c'est à dire à l'âge de quatorze ans, on l'envoya à Leyde, où il fut confié à un de fes parens nommé Ambroise Rogemorter, fous lequel il apprit les Langues Greque & Hebraique.

Il fit avec lui en 1603. un voyage en Angleterre. Ce ne fut pas feulement à fon égard une promenade de déplaifir. Il employa à l'étude tout le temps qu'il fut dans ce Royaume, & pendant un Eté il lût avec beaucoup de foin Homere entier, & la plupart des Poëtes Grecs ; ce quf

lui

lui acquit une grande connoiffance de la Langue Greque.

Après un affez long séjour en Angleterre, il retourna à Leyde, laif fant à Londres Rogemorter, qui y avoit été fait Miniftre de l'Eglife Hollandoife Reformée. Depuis ce temps il s'appliqua fucceffivement à la Theologie & à la Jurifprudence, fans negliger les belles Lettres, qui faifoient fa principale étude. La fre quentation des Savans contribua beaucoup aux progrez qu'il fit dans toutes ces sciences, & il fe reffouvenoit toûjours avec plaifir de l'avantage qu'il avoit eu de demeurer pendant trois ans avec Bonaventure Vulcanius.

Quoiqu'il eut déja quelque connoif fance de la Langue Hebraique, elle étoit trop fuperficielle, pour qu'il s'en contentât; il alla donc à Franeker pour s'y perfectionner fous le fameux Drufius, qui lui apprit outre cela les Langues Chaldaique & Syriaque, & le fit entrer dans la lecture des Rabbins. Il donna auffi dans cette Ville quelque temps à l'é ude de la Jurifprudence.

Tome VI.

X

P. Cu

NEUS.

NEUS.

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P. Cu- Il y avoit déja long-tems qu'il travalloit à s'inftruire, il étoit temps qu'il inftruifit les autres. L'Academic de Leyde prévenue de fa capacité le fit en 1611. Profeffeur en Humanitez, & enfuite en Politique, & il expliqua dans ce pofte Juvenal, Seneque le Philofophe, Suetone, Ta cite,& quelques autres Auteurs. Mais comme il aimoit la Jurifprudence préferablement à tout, il fe fit recevoir Docteur en cette Faculté, & demanda permiffion de fuivre quelque temps le Barreau, & d'aller entendre à la Haye les Avocats celebres.

De retour à Leyde en 1615. il fut nommé Profeffeur en Droit, Charge qu'il a exercée jufqu'à la fin de fa vie, & dans laquelle il expliqua d'abord le Digefte, & enfuite le Code Juftinien. Quoiqu'il fe plaignit d'être diftrait par un grand nombre de confultations & d'affaires, que fa Profeffion lui attiroit, il ne laiffoit pas de s'attacher à d'autres études, principalement à l'Hiftoire Sainte & à celle des Juifs.

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Les Etats de Hollande le choifirent

fur la fin de fa vie, pour leur fervir

P. Ca

de Confeil dans les affaires du Com-
merce & de la Marine, & ceux de Neus
Zelande voulurent lui donner la
Charge d'Hiftoriographe de la Pro-
vince. Il fit pour cela un voyage
dans fa patrie, où il fut attaqué
d'une fievre fâcheufe, qui eut quelque
interruption, & lui laiffa la liberté de
retourner à Leyde. Mais il en cut
peu de temps après de nouvelles atta-
ques qui le conduifirent au tombeau.

Il eft mort au mois de Novembre 1638. dans la cinquante-troifiéme année de fon àge, il s'étoit marié en 1616. & a laiffe quelques enfans. Catalogue de fes Ouvrages.

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1. Sadi venales fatira Menippea in feculi hujus homines plerofque inepte. eruditos. Lud. Bat. 1612. & 1616. in 24. It. avec fes Harangues. Cuneus étoit d'autant plus propre à cenfurer les défauts des hommes qu'il étoit d'un temperamment fec, fujet à la colere, & ne pouvant fouffrir les vices que la coutume autorife. Il fe moque dans cet ouvrage des Savans qui fe jouent de la credulité des peuples, & qui s'imaginent que le Lecteur s'endort fur leurs

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