de Salisbury qui avoit tant de foin G. Bur de l'inftruction de fon peuple ne ne- NET. gligeoit pas celle de fes enfans. Il leur donna à chacun un Précepteur ; il les envoya fort jeunes aux Universitez d'Angleterre, & enfuite à celles de Hollande. Enfin il n'oublia rien pour les perfectionner par les études & par les voyages. Quand ils étoient chez lui, il leur expliquoit tous les matins pendant une demi-heure quelque chofe de la Bible; il leur enfeignoit auffi lui-même l'Hiftoire ancienne & moderne. Burnet étoit d'un temperament robufte, & ne fachant gueres ce que c'étoit que des maladies, il ne prenoit aucun foin de fa fanté. Cette inattention lui fit negliger un grand rhume, qui lui duroit depuis quel ques femaines; ce rhume lui caufa une inflammation de poumon qui l'emporta le 27. Mars fuivant notre maniere de compter de l'an 1715dans fa 72e. année. Ses Panegyriftes relevent beaucoup fes grandes qualitez, mais principalement fa doctrine, fa fincerité & fa NET. G. BUR- candeur; plufieurs de fes écrits, & fur-tout l'Hiftoire de fon temps paroiffent cependant y donner de grandes atteintes, à moins qu'on ne dife que la haine qu'il avoit pour les Catholiques, & les idées affreufes qu'il s'en forgeoit lui avoient rendu croya bles, & lui avoient perfuadé les chofes les moins vrai-femblables qu'on lui difoit contre eux;& que s'il a rapporté des faits éloignez de la verité, il les a du moins rapporté de bonne foi. Il a fait par fon Teftament deux fondations confiderables en Ecoffe. Car il a legué la fomme de vingt mille marcs monnoie d'Ecofle, qui doivent produire un revenu annuel de mille marcs pour la fondation d'une Ecole dans la paroiffe desatton, où il avoit d'abord exercé fon Miniftere, à la charge qu'on y enfeignera à lire, à écrire, & l'Arithmetique à trente pauvres enfans garçons & filles pendant quatre ans, durant lequel temps on les habillera, & qu'enfuite on leur donnera à chacun quarante marcs pour les mettre en apprentiffage, ou les établir de quelqu'autre maniere. Il a legué une pa reille fomme pour G. BUR l'entretien perpe tuel de quatre écoliers, & de deux NET. Catalogue de fes Ouvrages. 1. Dialogue entre un Conformiste & un non-Conformiste. (En Anglois) 1669. 2. Défenfe de la Conftitution & des Loix d'Ecoffe. (En Anglois) 1673. 3. Le Mystere d'iniquité dévoilé. (En Anglois) 1673. G. BUR NET. 4. Examen d'un Traité fur la verité de la Religion par 7. K. (En Anglois) 1674. On croit que ces lettres initiales défignent un Jefuite nommé Kerr. 5. Les Mémoires des Ducs d'Hamilton 1676. in fol. (En Anglois.) 6. Relation d'une conference avec Coleman 1676. (En Anglois.) On peut bien juger que Burnet s'y attribue la victoire. 7. Recueil de Sermons & autres petits écrits depuis l'an 1678. jusqu'en 1706. (En Anglois) trois volumes. 8. Hiftoire de la Reformation de l'Eglife d'Angleterre. I. Partie contenant ce qui s'eft paffé fous le Regne de Henri Vill. Londres 1679. in fol. II. partie contenant le progrez de la Reformation fous le Regne d'Edouard VI. fon renversement fous l'autorité de Marie Son retablissement par Elizabeth. Londres 1681. in fol. III. partie fervant de fupplément aux deux premieres. Londres 1715. in fol. ( En Anglois > trois volumes. Lorfque la traduction Françoise de l'Hiftoire de Sanderus par M. de Mancroix parut en 1677. elle fit tant de bruit que plufieurs perfonnes engagerent M. Burnet à G. Burtravailler à un Ouvrage où la Refor- NET. mation fut mise dans un plus beau jour ; ce Savant y travailla auffi-tột aidé des lumieres du Docteur Loyd, depuis Evêque de Worcester, qui non feulement lui fournit des regles de critique pour former fon ftyle, & des dates exactes de tout ce qui s'étoit paffé dans ces temps, mais qui encore examina avec le Docteur Til lotfon les cahiers, à mesure qu'ils fortoient de la plume de leur ami. Le Parlement d'Angleterre aflemblé dans les mois de Decembre & de Janvier des années 1680. & 1681. fut fi content de la premiere partie de cet ouvrage, que l'une & l'autre Chambreo rdonna qu'on l'en remerciât, & qu'on le priât de continuer. Cette Hiftoire a été réimprimée plufieurs fois en Anglois. M. de Rofemond en a fait une traduction Françoife, dont le premier volume parut in 4°. à Londres en 1683. & le 2e. en 1685. Il avoit promis de donner dans un troifiéme volume une traduction du Recueil qui fe trouve à la fin des deux volumes Anglois, & qui con |