quelot avoit pris le change dans tout I. JAce qu'il avoit écrit contre lui; il fir QUELOT. inferer dans l'Hiftoire des Ouvrages des Savans du mois de Septembre 1701. p. 420. une nouvelle Lettre à M. de Bauval, où il tâche de juftifier ce qu'il avoit avancé. M. des Maizeaux lui répondit dans les Nouvelles de la Republique des Lettres du mois de Juillet 1702. p. 31. avec beaucoup de vivacité, & Jaquelot oppola à la réponse un écrit fort court qui fe trouve dans les Nouvelles du mois de Septembre de la même année p. 293. & ainfi finit cette difpute, après laquelle chacun demeura, fuivant la coutume, dans fon premier fentiment.

6. Effais de quelques Exercices de Devotion. Berlin 1704. in 4. pp. 48. La Conformité de la Foi avec la raifon, ou défense de la Religion contre les principales difficultez répandues dans le Dictionnaire Hiftorique & Critique de M.Bayle. Amfterdam 1705. in 80. pp. 390. Lorfque Jaquelor fe fut tranfporté à Berlin, il s'apperçût que les difficultez répandues dans le Dictionnaire de Bayle avoient fait

I. JA- beaucoup d'impreffion fur certains QUELOT. efprits, qui avoient de la peine à les digerer. Ces difficultez rouloient fur le fyftême des Manichéens, dont Bayle relevoit les argumens, & à qui peut être il en fourniffoit lui-même. Ce fut pour les réfoudre qu'il entreprit cet ouvrage, qui eft divifé en deux parties, dont la premiere n'eft qu'une récapitulation des Differtations fur l'exiftence de Dieu & fur le Meffie; la feconde eft particulierement deftinée à refuter Bayle. Il feroit à fouhaitter qu'il y eut plus d'ordre; mais c'eft le défaut ordinaire de cet Auteur que d'en manquer.

7. Examen de la Theologie de M. Bayle répandue dans fon Dictionnaire Critique, dans fes pensées fur les Cometes, & dans fes réponses à un Provincial, où l'on défend la conformité de la Foi avec la raifon contre fa réponse. Amfterdam 1706. in 12. pp. 472..

8. Réponse aux entretiens compofez par M. Bayle contre la Conformité de la Foi avec la raifen, & l'Examen de la Theologie. Amfterdam 1707. in 12. pp. 261.

9. Traité de la Verité & de l'Infpi- I. JAration des livres du Vieux & du Nou- QUELOT wean Teftament. Rotterdam 1715. in 8. pp. 492. Ce Traité eft le chefd'œuvre de fon Auteur, à qui il a couté la vie, puifque l'application qu'il y a donné a abregé les jours, & qu'il n'a pû même l'achever entie

rement.

10. On a auffi imprimé deux volumes de fes Sermons à Geneve en 1721. On l'a accufé d'être l'Auteur d'un petit livre, qui a pour titre : Avis fur le Tableau du Socinianifme de M. Jurieu; mais il l'a défavoué.

V. fon Eloge. Hiftoire des Ouvr ges des Savans Decembre 1708. p. 528. Nouvelles de la Republique des Lettres Decembre 1708. p. 686.

JEAN FRANÇOIS SARASIN.

EAN-FRANÇOIS Sarafin nâ- JEANquit à Hermanville fur la Mer, FRANdans le voifinage de Caen, où fon çois SApere étoit Treforier de France. On RASIN. rapporte dans le Segraifiana une cire conftance de fa naillance qui ne lui

RASIN.

J. F. SA-fait pas honneur, fuppofé qu'elle foit vraie. Il eft dit que M. Fanconnier de Caen Treforier de France étant devenu amoureux d'une Demoifelle, qui n'étoit pas d'un rang à être fa femme, & ne vouloit pas être fa concubine, & voyant qu'elle étoit groffe, la maria, & lui fit de grands avantages, & que ce fut de Sarafin que la Demoiselle accoucha après fon mariage.

Il fit fes études à Caen, & vint enfuite à Paris. » Il y cut bien-tôt mangé, dit-on, encore dans le Segraifiana, ce qu'il avoit, M. de » Chavigny, qui le confideroit avoit jetté les yeux fur lui pour l'envoyer à Rome, auprès du Pape Urbain » VIII. qui favoit les belles Lettres; » dans la creance que Sarafin s'infi» nueroit dans la bienveillance par »le bel efprit & par les belles con» noiffances qu'il avoit de fon côté. "Il lui fit donner quatre mille li»vres pour se mettre en équipage; » mais au lieu de les employer à "l'ufage pour lequel on les lui avoit données, il alla les manger avec as uneDame de la rue Quinquempoix

A

M. de

M. de Chavigny ne laiffa pas de le J. F.SAgarder encore chez lui, mais avec RASIN. » beaucoup moins d'eftime qu'au

» paravant.

Je ne fçai en quel temps placer un voyage qu'il fit en Allemagne, feIon Menage, & où il s'acquit l'eftime de la Princeffe Sophie fille du Roy de Boheme, & bonne amie de Descartes.

Il époufa une femme riche, mais vieille, laide, & chagrine. Son humeur libre & enjouée ne pût s'accommoder d'une telle compagnie. Il la quitta & entra au fervice de M. le Prince de Conti en qualité de Secretaire de fes Commandemens.

M. Perrault rapporte une chofe plaifante qui lui arriva dans un voyage où il accompagnoit ce Prince, & qui fait bien connoître la facilité de fon efprit. » Ce Prince en » voyageant recevoit des harangues prefque par tout où il paffoit. Le » Maire & les Echevins d'une Ville » l'attendirent fur fon paffage, & » lui firent leur Harangue à la por

tiere de fon caroffe; le Harangueur » demeura court à la feconde perio Tome VI.

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