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J. F. SA-lier, qui est auffi fort ingenieuse.

RASIN.

NICOLAS BERGIER.

V. Huet. Origines de la Ville de Caen. Perrault éloges des Hommes illuftres. Mémoires de Litterature tom. 1, P. 419. Pelliffon Difcours devant les Oeuvres de Sarafin.

NICOLAS BERGIER.

N

ICOLAS Bergier nâquit à Reims en 1557. II y étudia dans la nouvelle Univerfité que le Cardinal de Lorraine avoit établie depuis peu, & y regenta enfuite pendant quelques années les belles Lettres. Il quitta le College pour entrer chez le Comte de Saint Soupplet Grand Bailli de Champagne en qualité de Précepteur de les enfans.

Dégagé de ce foin, il fe fit recevoir Avocat, & en exerça les fonctions à Reims. Son habileté lui fit bien-tôt un nom; les Habitans de la Ville de Reims prévenus de fon merite & de fa capacité, le firent leur Syndic, & le députerent fouvent à Paris, pour les affaires de la Ville,

Ces voyages lui donnerent occa- N. BER fion de fe faire connoître de plu- GIER. fieurs favans, & principalement de M. de Peiresc & de M. Dupui, à qui il fit part du deffein de fon ouvrage des grands chemins de l'Empire, & qui le prefferent de l'executer. M. Peirefc lui communiqua pour cela la Table Itineraire de Peutinger. Mais de tous les amis & les Protecteurs que fon merite lui le plus illuftre fut M. Nicolas de Bellievre, Prefident à Mortier au Parlement de Paris, qui lui procura un brevet d'Hiftoriographe, avec deux cens écus de penfion. Il voulut même l'avoir chez lui, & il y eft demeuré jufqu'à fa mort, qui arriva le 15. Septembre 1623. Il étoit alors au Château de Grignon appartenant à M. de Bellievre.

procura,

Il a eu un fils nommé Jean Bergier, qui a été Procureur au Prefidial de Reims, & qui a fait imprimer fes ouvrages Pofthumes. Catalogue de fes Ouvrages.

1. Hiftoire des grands chemins de l'Empire Romain, contenant l'origine, le progrès, & l'étendue des chemins

GIER.

:

N. BER- Militaires pavez depuis la Ville de Rome, jufqu'aux extrêmitez de fon Empire. Paris 1622. in 40. Cet ouvrage qui eft très-curieux, eft devenu fort rare. On en fait une nouvelle édition à Bruxelles en 2. volumes in 4°. Il a été traduit en Latin fous ce titre De Publicis & Militaribus Imperii Romani viis libri V. ex Interpretatione Henrici Chriftiani Henninii Medicina Profefforis, & cum Animadverfionibus Joannis B. du Bos. Cette traduction, qui eft affez mal faite, fe trouvé dans le 10e. tome des Antiquitez Romaines de Grævius. Les Remarques de M. du Bos tendent à relever les fautes qui font échappées à Bergier. Le P. Bacchini Benedictin de la Congregation du Mont-Caffin a traduit cet Ouvrage en Italien, & fon ouvrage a été imprimé.

2. Le Bouquet Royal, ou le Parterre des riches inventions, qui ont fervies à l'entrée du Roy Louis le Jufte en fa Ville de Reims, par Nicolas Bergier, augmenté des Ceremonies obfervées en fon Sacre le 17. Octobre 1610. par Pierre de la Salle Avocat en l'Election de Reims. Paris 1610.

in 8°. It. Reims 1637 in 4°. Bayle N. BER ne parle que de cette derniere édi- GIER.

tion.

3. Le deffein de l'Hiftoire & Antiquitez de Reims, avec diverfes curienfes Remarques touchant l'établissement des peuples, & la Fondation des Villes de France. Reims 1635. in 4°. Nicolas Bergier avoit compofé l'Hiftoire de la Ville de Reims en feize livres; mais fon fils n'a fait imprimer que les deux premiers, avec un Sommaire des autres, qui fait regretter la perte qu'on en a faite. Ces deux livres devoient fervir de préliminaires à tout l'ouvrage. Le premier traite de l'Antiquité & de la difference des peuples de la Gaule Belgique, & le fecond de l'Antiquité de la Ville de Reims, de fes anciens noms, de fa fondation & de fes fondateurs: Bayle a mis mal à propos l'édition de cet ouvrage en 1637.

4. Le Point du jour, on Traité du Commencement des jours, & de l'endroit où il est établi fur la Terre. Reims 1629. in 12. Il n'eft fait dans cette édition mention d'aucune autre pré

N. BER- cedente; il y en a eu cependant une

GIER.

faite à Paris en 1617. in 8°. fous le titre d'Archemeron, ou Traité du commencement des jours. Le but de Bergier dans cet Ouvrage eft de marquer fur la terre un point, où le jour civil commençât de teile forte, que le même jour, (le Lundi ou le Mardi par exemple) fut porté fucceffivement par tout le monde, & vint recommencer au bout de vingt-quatre heures dans un lieu qui touchât immediatement le point donné. Par ce moyen il y auroit fur la terre deux lieux parfaitement contigus, dont l'un auroit le commencement du Lundi, lorfque l'autre n'auroit que le commencement du Dimanche; d'où il arriveroit que chaque jour dureroit quarante-huit heures, non pas à l'égard d'un certain lieu, mais par rapport à toute la terre ; chaque jour de Fête par exemple feroit chommé 48. heures de fuite. Le point que Bergier vouloit choifir pour le commencement du jour, étoit celui où le 180. degré de Longitude, & le 181. fe touchent dans les Cartes de Mercator; & ainfi une des trois

Ifles

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