Histoire des révolutions de la république romaine, Volumen3

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Lequien, fils, 1830

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Página 206 - C'était l'homme de son temps le mieux fait, adroit à toutes sortes d'exercices, infatigable au travail, plein de valeur, le courage élevé, vaste dans ses desseins, magnifique dans sa dépense, et libéral jusqu'à la profusion. La nature, qui...
Página 205 - Mais plus sensible à la vanité qu'à l'ambition, il aspirait à des honneurs qui le distinguassent de tous les capitaines de son temps. Modéré en tout le reste, il ne pouvait souffrir sur la gloire aucune comparaison.
Página 207 - Né simple citoyen d'une république, il forma, dans une condition privée, le projet d'assujettir sa patrie. La grandeur et les périls d'une pareille entreprise ne l'épouvantèrent point. Il ne trouva rien au-dessus de son ambition, que l'étendue immense de ses vues. Les exemples récents de Marius et de Sylla lui firent comprendre qu'il n'était pas impossible de s'élever à la souveraine puissance ; mais, sage jusque dans ses désirs immodérés, il distribua en différents temps l'exécution...
Página 232 - Il assigna, aux vétérans, des terres et des possessions. Il sembloit qu'il ne fût que le dépositaire des richesses immenses qu'il accumuloit tous les jours, et qu'il ne les conservât que pour en faire le prix de la valeur , et la récompense du mérite. Il payoit même les dettes de ses principaux officiers ; et il laissoit entrevoir, à ceux qui étoient engagés pour des sommes excessives , qu'ils n'auroient jamais rien à craindre de la poursuite de leurs créanciers , tant qu'ils combattroient...
Página 206 - ... mœurs. Son éloquence insinuante et invincible était encore plus attachée aux charmes de sa personne qu'à la force de ses raisons. Ceux qui étaient assez durs pour résister à l'impression que faisaient tant d'aimables qualités n'échappaient point à ses bienfaits, et il commença par assujettir les cœurs, comme le fondement le plus solide de la domination à laquelle il aspirait.
Página 306 - II joignit ensuite ce qui lui restoit de troupes à celles des consuls; et on vit le fils du dictateur marcher sous les enseignes de ses ennemis au secours d'un des assassins de son père. Antoine de son côté s'avança à la tête de ses troupes. On en vint bientôt aux mains : le combat fut long et opiniâtre. La nuit qui survint le termina. La perte fut à-peu-près égale...
Página 204 - ... toujours revenu victorieux. Il vainquit dans l'Italie Carinas et Carbon, du parti de Marius ; Domitius dans l'Afrique ; Sertorius, ou pour mieux dire, Perpenna dans l'Espagne ; les pirates de Cilicie sur la Méditerranée ; et, depuis la défaite de Catilina, il était revenu à Rome, vainqueur de Mithridate et de Tigrane.
Página 204 - Il avoit été général, comme nous l'avons déjà dit, avant que d'être soldat; et sa vie n'avoit été qu'une suite continuelle de victoires : il avoit fait la guerre dans les trois parties du monde , et il en étoit toujours revenu victorieux. Il vainquit, dans l'Italie, Carinas et Carbon, du parti de Marius; Domitius , dans l'Afrique...
Página 214 - ... libéralités. . , Mais comme par ces nouvelles liaisons avec Pompée et Crassus les chefs du sénat pouvoient le rendre suspect au peuple, il ne fut pas plus tôt parvenu au consulat qu'il se déclara de nouveau pour un parti , qu'il regardoit toujours comme le plus solide fondement de son élevation.
Página 207 - Sa naissance , une des plus illustres de la république , devoit l'attacher au parti du sénat et de la noblesse ; mais neveu de Marius , et gendre de Cinna , il se déclara pour leur faction, quoiqu'elle eût été comme dissipée depuis la dictature de Sylla. Il entreprit de relever ce parti, qui étoit celui du peuple , et il se flatta d'en venir bientôt le chef : au lieu qu'il lui auroit fallu plier sous l'autorité de Pompée , qui étoit à la tête du sénat.

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