Eftruc de Siurac, & de M. de Nerveze, pere de l'Auteur. Dans celle de M. de Puichery, Nerveze dit: Vous m'aimiez pour l'amour qu'on doit à la patrie. Je ne fçai s'il en faut conclure que le Mon aîné, vostre fils, d'une Muse latine Pour brufler noftre France en fes flammes civiles,&c. Nerveze fait l'éloge de fon pere; mais il n'apprend aucun fait qui mérite d'êGUILLAU tre remarqué. Il parle du mariage de ME BER- fon frere aîné, de celui de fes fœurs NARD DE & de leurs enfans. Pour lui, il paroît qu'il n'avoit contracté aucune alliance. NERVEZE. Ce recueil finit par des Ballets; les Amours de Fraviane & de Floris ; cinq Elégies; les Amours & les regrets d'Olympe; le Rétablissement d'amour; des Stances au Roi & à la Reine; un Hymne de la patience; l'Adieu de Francion à Eugénie; des Stances à M. le Dauphin, qui fut depuis le Roi Louis XIII. & par une Piéce intitulée, L'Hermitage amoureux. Dans les Stances qu'il préfenta à Henri IV. à Monceaux, il dit qu'il étoit vieux : Fuifqu'on chante vos faits dans les terres estranges, Il mourut en effet, comme je l'ai dit, Ses Poëfies fpirituelles, que j'ai déja citées, contiennent des Stances, des Difcours, une Ode, trente Sonnets, une Méditation faite à Fontainebleau, DE & la Paraphrase de quelques Pfeau- GUILLAUmes. Ces Poëfies ne refpirent que la ME BERpiété & la componction du cœur. C'eft NARD NERVEZE une amende honorable que l'Auteur fait à Dieu d'avoir facrifié trop longtems à l'amour profane, & aux vanités de la Cour. Il fe plaint beaucoup de celle-ci, regrette le tems qu'il y a perdu, & fe récrie contre fon ingratitude, & contre l'envie dont il dit avoir été la victime. GILLES DURANT, Sieur DE LA DURANT On rapporte auffi à l'année 1614. ou à la fuivante, la mort de Gilles GILLES DURANT fieur de la Bergerie, qui a imité en vers françois les Poëfies les plus tendres & les moins fages que Jean Bonnefons avoit compofées en latin. Durant étoit contemporain & compatriote de Bonnefons, qui étoit né à Clermont en Auvergne l'an 1554. Il fut auffi comme lui, Avocat au Parlement de Paris; & peut-être avoientils étudié ensemble le droit à Bourges fous le célébre Cujas. Comme fon ami Préface de M. de laMon. noye à la tête Bonnefons. des Poëfies de DURANT que encore, il aima la Poëfie, avec cette GILLES différence que Bonnefons ne faifoit des vers latins, & que Durant BERGERIE n'en compofoit que de françois. Il s'acquit à Paris de la réputation au Barreau fur la fin du feizième siècle, & au commencement du dix - feptiéme. Il y eat pour ami le célébre Antoine Mornac, à qui l'on peut dire qu'il ne cédoit pas en Jurifprudence, s'il eft vrai, comme on le préfume, qu'il foit ce Durant que Pasquier dans la quin. ziéme du dix-neuviéme livre de fes Lettres, compte parmi les neuf Jurifconfultes choifis pour travailler à la réformation de la Coutume de Paris. Cependant Durant nous fait l'aveu qu'il n'aimoit ni fa profeffion, ni les Occupations qui y étoient attachées. Je n'aime point le Jason, Le Balde, ni le Barthole; Je ne puis les careffer, Quand ils devroient m'amaffer Il femble qu'il foit difficile de réuffir Sans chagrin & fans rancune, Je n'ay estats ni offices, Je n'ay point de bénéfices GILLES Sieur DE LA |