Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[ocr errors]

DE MESSIRE

ANTOINE ARNAULD,

DOCTEUR DE LA MAISON ET SOCIETE

DE SORBONN E.

[blocks in formation]

Contenant les Jept premiers Nombres de la feptieme Claffe.

FOR_LIBRARI
NEW-YORK.

A PARIS, & fe vend à LAUSANNE,
Chez SIGISMOND D'ARNA Y & COMPAGNIE.

M. DCC. LXXX.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]
[ocr errors]
[ocr errors]

No. II. Objectiones quartæ, Antonii Arnaldi, Doct. Theol. in Meditationes Methaphyficas
Renati Defcartes, de prima Philofophia
No. III. Nova Objectiones contra Renati Cartefii Meditationes de prima Philofophia, & præcipue
de mente humana, de Deo, de corpore & vacuo: Duabus Epiftolis contentæ .
N'. IV. Examen d'un Ecrit qui a pour titre : Traité de l'Effence du corps, & de l'Union de
l'ame avec le corps, contre la Philofophie de M. Defcartes.

page 1

7

67

89

[ocr errors]

N°. V. Des Vraies & des Fauffes Idées, contre ce qu'enfeigne l'Auteur de la Recherche de la
Vérité.

377

[ocr errors]

N°. VI. Défense de M. Arnauld, Docteur de Sorbonne, contre la Réponse au Livre des Vraies & des Fauffes Idées.

367

N°. VII. Differtation de M. Arnauld, Docteur de Sorbonne, fur la maniere dont Dieu a fait les fréquents Miracles de l'Ancienne Loi, par le miniftere des Anges; pour fervir de Réponse aux Nouvelles Penfées de l'Auteur du Traité de la Nature & de la Grace, dans un Eclairciffement, qui a pour titre : les fréquents Miracles de l'Ancienne Loi, ne marquent nullement, que Dieu agiffe fouvent par des volontés particulieres.

637

PREFACE

HISTORIQUE ET CRITIQUE.

CONTENANT LES ECRITS PHILOSOPHIQUES.

[blocks in formation]

Thefes de Philofophie, foutenues le 25 Juillet 1641.

Monfieur Arnauld compofa les Thefes de Philofophie que nous donnons

ici au public, après avoir fini fa Licence, & à la fin du Cours de Philofophie au College du Mans, qu'il fut obligé d'enfeigner pour être reçu de la Maison & Société de Sorbonne; n'ayant été jufques là admis qu'à ce qu'on appelle fimple hofpitalité. Ce cours, dans la regle, devoit être fait avant la Licence. M. Arnauld avoit omis de le faire alors, parce qu'il ne fongeoit point à être de la Maifon & Société de Sorbonne. Mais les Docteurs de cette Maison ayant voulu fe l'affocier, l'affurerent qu'on pafferoit par deffus ce défaut de formalité, & qu'on feroit content qu'il fit ce cours après fa Licence. (a). Nous ne devons pas omettre un trait remarquable concernant ces Thefes, qui n'échappe à aucun des Hiftoriens de M. Arnauld (b). Nous allons le rapporter d'après le Pere Quefnel, qui en parle avec exactitude, dans le Difcours hiftorique & apologétique qui eft à la tête de la Juftification de M. Arnauld. (page 24.)

Entre les Propofitions de Logique de la Thefe en question, que M. Arnauld fit foutenir au College du Mans, par M. Walon de Beaupuis, devenu depuis très-célebre (c), fe trouvoit celle-ci : Ens fynonimè convenit Deo & creature. "M. de la Barde, très-favant homme, & fubtil Théologien, qui, de Prêtre de l'Oratoire, étoit devenu Chanoine de la Cathédrale de Paris, ( & depuis Evêque de S. Brieux) attaqua cette Propofition, & pouffa vivement le Répondant. Le Préfident (M. Arnauld) le voyant embarraffé dans le fort de la difficulté, vint à fon fecours; mais il fe trouva luimême fi preffé, & fi convaincu des raifons du Difputant, qu'il crut devoir rendre gloire à la vérité. Il aima mieux avouer qu'il n'avoit rien à

ע

[ocr errors]

(a) Difcours hiftorique &c. page 20. Befoigne Hiftoire de Port-Royal Tom. XI. page 350.

(b) Mémoires de M. du Foffé page 444. Hiftoire abrégée de M. Arnauld édition de 1697. page 36. Befoigne Tom. V. page 350. &c.

(c) Voyez fon Eloge, Hiftoire Éccléfiaftique de Racine. Tom. XI. XVII fiecle. Art. XVII. n°. v.

Philofophie. Tome XXXVIII.

a

1

"

[ocr errors]

"

"

"

[ocr errors]
[ocr errors]

دو

répondre, que de chercher des faux-fuyants, & des défaites, dont jamais Profeffeur ne manqua en pareille occafion, & qu'il auroit mieux trouvé que bien d'autres. Je crois, M. que vous avez raifon, dit-il, à M. de la Barde; & je vous promets que dès maintenant j'abandonne mon fentiment pour fuivre le vôtre. En effet, quelque années après (en 1647.) ce même Disciple ayant à foutenir la Thefe de tentative (en Sorbonne) M. Arnauld la lui compofa, & y mit la Propofition contraire; favoir que l'être n'eft point univoque, mais équivoque à l'égard de Dieu & de la créature (a)". Pierre Barbay, depuis célebre Profeffeur de Philofophie dans l'Univerfité de Paris, fut auffi du nombre des Difciples de M. Arnauld. On connoît fon Commentaire latin fur toute la Philofophie d'Ariftote, qu'il publia en 1680, & qui fut imprimé à Paris chez Joffe en 6 volumes in-12. Les cahiers dictés par ce Profeffeur qui ont été les plus eftimés de fon temps, font en partie ceux qu'il avoit reçus de M. Arnauld; & de-là vient qu'on les voit remplis de paffages des SS. Peres.

I.

Idée des

Descartes:

cation.

ARTICLE II.

Ecrits de M. Arnauld fur la Philofophie de Defcartes.

S. I.

Objections faites par M. Arnauld fur les Méditations Métaphyfiques de Descartes.

Es Méditations Métaphyfiques de Defcartes qui ont donné lieu aux objecMédita- tions de M. Arnauld, furent publiées dans le cours de l'année 1641. C'étoit tions de le fecond Ouvrage que Defcartes donnoit au public. Le premier avoit paru leur publi- dès 1637, & contenoit quatre Traités: fon Difcours de la Méthode pour bien conduire fa raifon && chercher la vérité dans les fciences: la Dioptrique les Météores & la Géométrie. Ces trois derniers Traités étoient des Effais de fa Méthode, comme fa Méthode étoit un Effai de toute fa Philofophie. Elle en eft en effet regardée comme la Logique (b). Il la donna lui-même comme le germe de fes Méditations Métaphyfiques touchant les deux queftions, de Dieu de l'ame humaine qui en font la bafe. Il ne les y traitoit néanmoins, ditil, que comme en pasant, afin d'apprendre par le jugement qu'on en feroit, de quelle forte il devoit en traiter à fond par après (c).

Quoique les Méditations de Defcartes n'aient paru que cinq ans après fes quatre premiers Traités, elles étoient néanmoins le premier fruit de fa retraite en Hollande. Il voulut, dit M. Baillet Auteur de fa vie, les confacrer à la vérité, par ce monument éternel de fa reconnoissance envers fon Créateur (d). Ses Méditations font regardées en effet comme la portion de fa Philofo

(a) Nous avons donné cette Thefe à la fuite des Thefes de Théologie de M. Ar. nauld dans la feconde Claffe n°. 1. Tom. X. page 33.

(b) Vie de Defcartes &c. in-4°. I. Part. page 28.

(c) Préface de Defcartes fur les Méditations Métaphyfiques page 1.
(d) Vie &c. feconde Part page 100,

« AnteriorContinuar »