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tin, & autres qui ont écrit après

lui.

Pour chercher ce démon. Voici Ibid. un endroit qu'on ne fçauroit bien expliquer, fans avoir lu ce que S. Irenée, faint Epiphane, & Tertulien lui-même dans fon livre de Anima, racontent plus au long .34 des extravagances de Simon le Magicien. Je doute même s'il n'y a pas quelque faute dans le texte, malgré la correction de Lacerda. Au refte, ce Démon ou cet Efprit, dont il eft parlé ici, n'étoit autre qu'une miferable prostituée nommée Helene. ( Il y a faute dans les anciennes Editions de faint Auguftin, où elle est appellée Selene.) Elle accompagnoit fon cher Simon, qui par reconnoiffance la faifoit paffer pour la fouveraine Sageffe (Sophia) par laquelle il avoit produit les Anges; & difoit mille autres folies à la louange de cette amie.

Saturnin. Bafilide Le premier 1bid.

Ibid.

étoit d'Antioche, comme dit Phi laftre ; & le fecond d'Alexandrie, comme dit Eusebe. On croit communément qu'ils ont vécu fous l'Empire d'Adrien;bien que quelques-uns mettent Saturnin fous le regne de Trajan.

L'Eglife avoit vù auparavant un autre Hérétique, nommé Nicolas. La phrafe latine, alter Nicolaus emerfit, femble signifier que Nicolas vint après Saturnin & Bafilide, dont l'Auteur vient de parler. On convient néanmoins qu'il les avoit précedés ; c'est pour cela que j'ai donné à la traduction un fens un peu different du latin. Ce Nicolas étoit-il un des fept Diacres, comme notre Auteur le prétend? C'eft fur quoi les Peres ne s'accordent pas. Il eft bon de remarquer que Tertulien ne fuit pas éxactement dans ce Catalogue la véritable fucceffion des Hérétiques, par rapport au tems où ils ont paru: il a eu plus d'é

gard à la conformité de leurs héréfies, qu'au tems où ils ont vécu. Voici la Lifte Chronologique qu'on en donne ordinairement, quoiqu'elle ne foit pas tout-à-fait

certaine.

AU PREMIER SIECLE.

Simon le Magicien.

Cerinthe.

Ebion.

Les Nicolaïtes.

Menandre.

Saturnin.

Bafilide.

AU SECOND SIECLE.

Carpocrate.
Valentin.

Les Ophites.

Les Cainiens.

Les Séthiens.

Baflus.

Ptolemée.

Chap.

47.

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Ceux qu'on appelle Ophites. cos en Grec fignifie un Serpent. En lifant ce que Tertulien dit ici des erreurs des Ophites, & ce qu'en rapportent de même faint Irenée, faint Epiphane, faint Auguftin, &c. on a de la peine à se perfuader , que des gens raisonables aïent ofé débiter de fi étranges absurdités. Mais jufqu'où l'efprit

de l'homme n'eft-il pas capable de s'égarer, quand il ne fuit que fes propres lumieres? L'expérience ne l'apprend que trop. Selon Tillemont, les Ophites & les Séthiens font postérieurs à Cerdon & à Marcion: fon fentiment eft d'autant plus probable, qu'il eft appuïé fur le témoignage des faints Peres que je viens de citer, Pamelius dit feulement qu'il eft difficile de déterminer le tems de ces Hérétiques.

Des Cainiens. Saint Clément d'Alexandrie les appelle Caianif tes; & faint Irenée Caïnens. Ils fuivoient les erreurs des Nicolaïtes, comme Tertulien le dit lui-même au chapitre 33. & en ajoutoient plufieurs autres,..

Ibid.

Les Sethoites, D'autres les ap lbid. * plent Séthiens,

48.

Un certain Carpocrate. Cet Hé- Chap. réfiarque paffe communément pour Chef des Gnoftiques, gens abandonnés aux crimes les plus

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