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les commencemen de ler

té. L'aven des dalies d'une dans les égaremens of une car grandes renes. Ces rame au lorsqu'il fam declare

cience à certains Conelar & combien de fra komme

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tions fe pratiquent ; les perfonnes ennemis fe reconcilient; les aumônes font plus abondantes, les prieres plus affiduës, les bonnes œuvres en plus grand nombre; de forte que l'on peut dire dans ces heureux jours, ce que faint Leon a dit de celui de la Naiffance du Sauveur: Una cunctis lætitia communis eft ratio : Tout le monde s'y doit réjouir; le Pecheur parce qu'il eft appellé au pardon; le Jufte à une plus grande recompenfe; les Anges mêmes prennent part à cette jubilation à caufe de la converfion de plufieurs: Gaudium erit in Cœlo fuper uno peccatore pœnitentiam agente.

CHAPITRE XLVI.

Des graces fpeciales qui font attachées au tems du fubilé, & de la difference qui eft entre les Indulgences plenieres, & les fubilez.

ne

L n'eft rien que l'Eglife ne mette en I tuve out œuvre pour faciliter aux Pecheurs les moïens de fe convertir : Elle leve tous les obftacles qu'elle juge capables d'arrêter

les commencemens de leur bonne volonté. L'aveu des defordres d'une vie paffée dans les égaremens eft une de leurs plus grandes peines. Cette peine augmente, lorfqu'il faut declarer l'état de fa confcience à certains Confeffeurs: En effet, combien de fois la honte, la timidité les repugnances ont-elles porté préjudice aux Penitens? Afin donc qu'ils ne puiffent, par cette raifon être retardez dans la voïe de leur converfion, l'Eglife leur ouvre un champ libre, & fans les aftraindre à leurs Pafteurs ordinaires, elle leur laiffe la li berté, , pour cette fois feulement, de fe choifir tel Confeffeur qu'il leur plaît.

Comme il feroit inutile de déclarer fes pechez, fi celui devant lequel l'on s'humilie par cet aveu, n'avoit le pouvoir d'en délier; l'Eglife lui met en main tous fes pouvoirs: Il n'eft aucun peché fi énorme qu'il puiffe être, même de ceux que les Evêques & le Saint-Siege fe refervent à caufe de leur griéveté, defquels il ne puiffe abfoudre. Cette liberté eft une des graces du Jubilé, qui en touche plufieurs, & qui leur donne plus de courage.

Le Saint-Pere fait encore plus en leur faveur. Il y a quelques-uns de ces pechez aufquels l'Eglife a attaché les cenfures, afin d'en éloigner d'autant plus les Fide

les. Il eft des tems dans la vie où la fer veur les emporte & les excite à faire des vœux, qui dés ce moment font indifcrets, ou dans la fuite, foit par infirmité, foit par d'autres empêchemens, deviennent à ceux qui les ont faits, un fujet de tentation. Que fait le fouverain Pontife en ouvrant les Trefors de l'Eglife? Il permet de relever de toutes cenfures, excommunication, fufpenfe, & autres Sentences Ecclefiaftiques, portées pour quelque caufe que ce foit, dans le fond de la conf cience, pourvû que les penitens fatisfaffent dans le tems de deux femaines, & qu'ils Les Bul- s'accordent avec les parties intereffées. lexandie Il donne auffi le pouvoir de relever de VIII. toutes fortes de vœux, non en en difpenclement fant, mais en les commuant en d'autres X1670. œuvres pies & falutaires, excepté feulex1. ment ceux de chafteté & de Religion, 1683. aufquels fe trouvent quelquefois joints d'Inno- ceux d'aller à Rome, ou à faint Jacques de Compostelle, & à Jerufalem. Il eft rare Clement que les Papes, pendant le Jubilé, ne XI. donnent pas ce pouvoir de changer les n'excep- vœux. Cela eft arrivé en celui de l'Antent que née-fainte 1675. car ils font maîtres d'éde chaf- tendre ou de refferrer les graces, qui déde Reli- pendent de la plenitude de leur puiffan

les d'A

1689. de

d'Inno

cent

XII. 169. de

1701

les vœux

teté &

gion.

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Surquoi il eft à obferver, que fi quelqu'un avoit oublié à fe confeffer de quelque peché où il y eût excommunication ou qui fut refervé, il ne laisseroit pas d'être abfous de cette cenfure & de ce peché, pourvû que ce ne fût point par honte par timidité ou par une notable negligence, qu'il eût omis à le declarer. Ainsi quoiqu'il demeure obligé à le confeffer, il en peut étre abfous par fon Confeffeur ordinaire; car la grace du Jubilé remet toutes ces peines, & laiffe dans un entier repos les confciences.

Le pouvoir d'abfoudre de tous cas, de toutes cenfures, qui ne font que. dans le tribunal de la confcience, & qui n'ont point été portées dans le tribunal exterieur, de commüer les vœux, eft ce qui fait la difference du Jubilé d'avec les Indulgences pleniéres; car tout Jubilé eft bien une Indulgence pleniére, mais toutes les Indulgences pleniéres ne font pas des Jubilez.

Il s'y trouve encore d'autres differences; c'eft que les Indulgences s'accordent en tout tems, & que les Jubilez ont un tems fixe; qu'il fe fait à Rome pour le Jubilé, des ceremonies, qui ne fe pratiquent pas pour les Indulgences pleniéres; que les Evêques peuvent accor

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