Vous aussi, SAINTS PROTECTEURS DE LA COURONNI, s'il vous fait rendre par tout les honneurs que vous avez meritez : veillez sur une vie fi belle. Voyez avec plaisir, qu'après avoir surpassé les Rois, & les Conquerans, il marche à grands pas sur les traces des Saints, dont le Sang illustre coule encore dans ses veines. O DE. II.Traduction par Monsieur de la MONNOY£. ** VI. POURQUOI, Li le Ciel me l'inspire, N'oserai-je au fon de ma voix * Bernard de la Monnoye , nå. qu'ici , lui donne place parmi quit à Dijon le 16. Juin 1641. les Poëtes: les plus fameux de Il fut reçû le 11. Mars 1672. ce siécle. Il a remporté cinq Correcteur en la Chambre des fois le prix de Poësie , que l'AComptes de Dijon , Charge cadémie Françoise distribue qu'il a exercée jusqu'au mois & écant venu faire sa relidence d'Aoust 1696. Il poffedoit les à Paris , il fut reçû le 23. DeLangues Grecque, Latine , Ita. cembre 1713. Académicien. La lienne, & Espagnole. Ses re- probité de ses meurs, la droimarques Critiques sur divers ture de son coeur, ron érudition endroits du Di&ionnaire de singuliere , la politesse qui lui Bayle , inserées avec éloge dans étoit naturelle , qualités rares la seconde édition de ce livre, dans une même personne, lui sont autant de preuves de fa 'acquirent avec justice l'estime science dans la Critique. Ses & l'amitié de tous les Grands, Ouvrages de Poësie , sont tous & de tous les sçavans. On troud'un goût exquis ; & le grand vera dans ce Recueil , plusieurs nombre qu'il en a donnés jura Traductions de la façon. Tomus I. C Sur les bords mème de la Seine Du ses exploits, di fon courage Connu des Indes aux Lappons, Ces fleuves passez à la nage où les Cefars cherchoient des ponts. Comment par un prodige extrême Ce torrent s'arrêta lui-même Prêt d'inonder tant de climats; Et comment toujours admirable , Louis dans la paix eft aimable, Autant que craint dans les combats.. Fai voir l'audace reprimée Que de merveilles ! que de charmes Je découvre dans ce Héros ! Toujours du feul bruit de ses armes Ne résonnent pas les échos : Toujours l'Espagne de la Hollande Ne composent pas la guirlande D'un penible de sanglant Laurier. Il est de plus nobles batailles lui fans canons, fans funerailles, Couvrent de palmes ca Guerrier. * On a vů du tens de nos Peres Un monftre forti des Enfers, L'Heresie aux crins de viperes, Aujourd'hui cette affreufe béte : En vain nos Rois avoient contre-elle Employé le fer don le feu, Sa défaite attendoit le zele De leur invincible Neveu. Sans armes plus puißant qu'Alcido Louis de cette Hydre homicide, Triomphe jusques dans ses fores; ils trébuchent à la parole ; L’Erreur par les brêches s'envole , Et du Styx regagne les bords. * Plus de defordre , plus de trouble, Le divorce est dans le tombeau, La Houlette enfin n'est plus double, le Même Pasteur, même Troupeau. GRAND Roi, la Discorde étouffée De ta prudence est le trophée, Ce n'est pas un coup de bazard;. Si l'Eglise aujourd'hui n'est qu'une, O Dieu , la surprenante image! Ces Edits, de son diadème, Fuste, mais rigoureux appui , La pompe, le pouvoir suprême, Ne veillent point autour de lui; L'Amour qu'inspire fa Personne Eft la garde qui l'environne, A son côté marche la Foi, Et la Paix jointe à l'Abondance Nous fait connoître que la France Trouve un Pere en tui, comme un Roi * Il suspend sa vertu guerriere que c'est Dieu qui l'ordonne , Se remet sous l'ancien drapeau. * Alors.par le jour döla Grace Ces nuages font éclaircis, Louis prodigue ses caresses leur envoye, Et les foulage dans la voye lui mene au celeste fejour. ! * L'image du fauveur du monde off |