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Peintre & Poëte de Rome, mort âgé de 70 ans, vers le commencement du fiecle.

Et Auteur a fait divers Ouvrages СЕБЕ en vers, dans lefquels le Roffi témoigne qu'il a fait paroître beaucoup de genie, mais peu d'exactitude, peu d'art & peu de politeffe. Son principal Ouvrage eft un Poëme Heroïque qu'il a fait fur la prise de Rome par les Gots fous Alaric. C'eft une piece qui fut jugée admirable pour l'invention & pour l'abondance des chofes & des pensées, mais le ftile en eft rude, la difpofition peu reguliere, & la piece peu travaillée. Il a compofé auffi en vers les vies des Poëtes illuftres qui ont efté affez approuvées. Entre les Comedies qu'il a faites, il y en a une qui paffe les autres en artifice & en élegance. C'est celle dans laquelle il a reprefenté diverfes

perfonnes

perfonnes de fon temps qui étoient fort connues dans le Païs, dont il a exprimé les mœurs en perfection.

Janus Nicius Erythræus Pinaccth. 1. num. 127. pag. 231.

M. CCCLIX.

JEAN JACQUES

BOISSARD

De Befançon, mort l'an 16 0 2.
Poëte Latin.

Boiffard

Oiffard n'étoit pas un Poëte fort excellent. Les Diftiques mis au bas de fes Hommes Illuftres n'ont ny fel, ry agrément, ny pointe, ny force; enfin ils ne font pas de bon goût (1).

Ses autres Vers ne valent pas beaucoup mieux. Neanmoins Monfieur Borrichius juge (2) qu'il n'y a rien de plus travaillé, de plus élegant, & de plus poli qué fes Elegies. Il dit que l'on doit cftimer particulierement fa Pandore, fes Epitres à Mcliffus, fon

Tome IV. Part. I.

C

Boiffard.

Meliffus.

Vigneron, & fon Berger, prétendant qu'on y retrouve prefque tout l'efprit d'Ovide.

1. Joh. Hallervord. in Biblioth. Cutiof. feu fupplem. Gefnerian. Georg. Math. Konigius in Biblioth. Vet. & Nov. pag. 119.

2. Olaus Borrichius Differtation. 3. de Puet. Latin. num. 125. pag. 113.

M. CCCLX.

PAUL MELISSUS

SCHEDIUS

Allemand né à Melrichftat en Franconie l'an 1539. le 20. de Decembre, mort à Heidel berg l'an 1602. le 3. jour de Février. Poëte Latin & Allcmand.

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Elifus paffe pour un des meilleurs Poëtes Latins que l'Allema gne ait jamais produits.Entre fes ouvrages nous avons huit Livres de Pensées ou Confiderations, deux de Paranetiques ou

Exhortations;deux de Parodies ou d'I- Meliffus mitations, un Recueil de Schediafmes ou Billets Poëtiques en trois parties, un grand nombre d'Epigrammes, d'Odes, de Chanfons & de quelques autres

Picces.

On peut dire que la plufpart de ces ouvrages ont eu autant d'approbateurs qu'il y a eu de bons connoiffeurs dans l'Allemagne, l'Italie, la France & par tout où ils ont paru. Il a reçû en Allemagne la Couronne du Laurier Poëtique avec toutes les ceremonies accoutumées; En Italie il a été fait Citoyen Roman; En Angleterre la Reine Elizabeth luy a fait donner des marques. de fon cftime & de fa bien-veillance; En France il a été honoré de divers Floges des Sçavans, & particulierement de Scaliger, de Boze, & de Sainte Marthe (1).

C'est particulierement à fes Vers' Ly riques qu'il étoit redevable de tant d'honneurs. Melchior Adam témoigne (2) qu'il a travaillé à ce genre de Poëfie avec un foin tout particulier, & que le fuccés en a été li grand & fi univerfellement reconnu, que de fon temps il n'y a eu dans toute l'Europe perfonne qui ait approché, plus

Meliffus. prés de Pindare & d'Horace.

On ne voit point dans fes Vers ces beautez fardées ou étrangeres dont tant d'autres Poëtes ont fait fouvent leurs plus beaux ornemens, tout y oft naturel, & les graces qu'il leur a données font prifes de luy-même, c'est-àdire, du fonds de fon genie & de celuy de fa matiere. Il avoit une adresfe particuliere pour bien placer fes Ar*Figure chaïfmes, il ne s'en fervoit qu'avec beaucoup de referve & de retenuë, & lorfqu'il voyoit que cela devoit faire un ornement. Il s'eft appliqué fur toutes chofes à rendre fon ftile élegant & ancien à bien choisir ses mots, & l'on peut dire que fa principale qualité eft la douceur que Monfieur Borrichius appelle inimitable (3),

par la quelle on

imite une ma

niere de

parler qui eft

ne.

*

Meliffus a fait auffi des Vers Allemans, dont les principaux font ceux de la Traduction qu'il a faite des Pfcaumes fuivant la mefure des Vers François, comme nous Tapprend Monfieur Teiffer,

1. Additions aux Elog. de M. de Thou
Teiffier tom. 2. pag. 318.

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2. Melch. Adam Vit. Philofoph. Germanor. pag. 452.

Georg. Math. Konigius in Biblioth. Vet.

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