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OUVRAGES

DU MÉME AUTEUR,

Qui fe trouvent chez le même Libraire.

1.° Effai Hiftorique - Critique fur l'Origine de la Puiffance temporelle des Papes; Ouvrage qui a remporté le Prix de l'Académie Royale de Pruffe. Nouvelle édition.

2. Le Manuel des Enfans, ou les Maximes des Vies des Hommes Illuftres de Plutarque. 1. Vol. in-12.

3. Recueil de Differtations fur divers fujets de l'Hiftoire de France. 1. Vol. in-12.

4. Les Mours, Coûtumes & Ufages des anciens Peuples. 3. Vol. in-12. & 1. Vol. in-4.°

5. Les Exercices du Corps chez les Anciens. 2. Vol. in-12. & 2. Vol. in-8.o

6. Recueil de Planches pour l'Intelligence de ce Dictionnaire, 1., 2.o, }•°, 4.o, 5.*, 6., 7.* & 8.o Livraison.

étoit un des quatre principaux
officiers des troupes, qui, après
la malheureufe journée de Can-
nes, fe retirerent à Canufium,
l'an de Rome 536, & 216 avant
Jefus-Chrift.

PUBLICIUS [C.] BIBULUS,

C. Publicius Bibulus, (a) Tribun

du peuple, ennemi déclaré de

M..Claudius Marcellus. L'an de

Rome 543, & 209 avant Jesus-

Christ, il s'emporta violemment,

non feulement contre ce grand

homme, mais encore contre tout

le corps des nobles, en leur re-

prochant, entre autres chofes,que

c'étoit par leur mauvaise foi &

par les délais qu'ils affectoient,

qu'Annibal, depuis dix ans,

demeuroit dans l'Italie, & la

regardoit comme fa province.

Voyez Marcellus [M. Claudius.]

PUBLICIUS [L.], L. Publi-

cius, (b) dont il eft parlé dans
l'oraifon de Cicéron pour P.
Quintius.

PUBLICIUS, Publicius, (c)
un des complices de la conjura-
tion de L. Catilina, étoit un
homme accablé de dettes.

PUBLICIUS [Cn.] MÉNAN-
DER, Cn. Publicius Mænander,
(d) affranchi, que des députés
Romains, partant pour la Grece,
emmenerent avec eux, afin qu'il
leur fervit d'interprête.

PUBLICIUS [L. & M.], (e)
L. & M. Publicius, avoient bâti
pendant leur édilité en l'honneur

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de la Déeffe Flora une chapelle
qui fut dédiée par l'Empereur
Tibere.

PUBLICIUS CERTUS, (
Publicius Certus, ancien Préteur.
Lorfqu'Helvidius Prifcus, Séna-
teur eftimé de tous les gens de

bien, fut accufé, Publicius Cer-

tus ne rougit pas de mettre la

main fur ce refpectable Confu-

laire en pleine affemblée, & de

le traîner en prison.

Tacite paroît infinuer que

d'autres Sénateurs aiderent Pu-

blicius Certus dans cette infâme

expédition. Helvidius Prifcus

fut condamné à mort, & Publi-

cius Certus défigné Conful pour

l'an de Rome 851, de l'ere Chré-

tienne 98. Ceci se paffoit en 94,

deux ans avant la mort de Do-

mitien. Mais, en 97 fous le re-

gne de Nerva, Pline le jeune,

ami d'Helvidius Prifcus, plus
fenfible encore à la honte du
Sénat qu'aux devoirs de l'ami-
tié, fe porta pour accusateur de
Publicius Certus, & prononça
contre lui des difcours dont nous
devons regretter la perte. Nerva
ne permit pas que l'on fuivît l'af-
faire. Cependant, Publicius Cer-
tus fut exclus du Confulat. Bien-
tôt après, il tomba malade, &
mourut en criant, à ce qu'on
difoit, dans les tranfports de
fon délire, que Pline le pour-
fuivoit l'épée à la main. Voyez
Pline le jeune.

(e) Tacit. Annal. L. II. c. 49.

(f) Tacit. in Juli. Agric. c. 45. 'Plin.
L. IX. Epift. 13. Roll. Hift. Anc. Tom.
VI. pag. 351. Crév. Hift. des Emp. T.
IV. pag. 79, 80, 156. & fuiv.

PUBLICOLA, Publicola. Voyez Valérius.

PUBLILIUS [VOLÉRON], Volero Publilius, (a) de famille Plébéienne

cœur,

mais homme de avoit fervi en qualité d'officier, & étoit fort connu par fes beaux exploits.

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L'an de Rome 281, & 471 avant Jefus-Chrift, au lieu de l'enrôler comme officier les Confuls voulurent le réduire à fervir fous eux en qualité de fimple foldat. Se croyant défhonoré d'une place au-deffous de celle qu'il avoit tenue & n'ayant rien à fe reprocher dans le fervice qui pût lui attirer cet affront, il témoigna publiquement fon chagrin & refufa d'obéir. Les Confuls, offenfés de fa réfiftance, & de la liberté avec laquelle il foutenoit fes droits, le font faifir au corps. Il réclame les Tribuns. Aucun d'eux ne fe mettant en mouvement & n'ofant le fecourir, les Confuls ordonnent aux Licteurs de le dépouiller, & de le battre de verges. Alors, Voléron Publilius, j'en appelle, ditil, au peuple, puifque les Tribuns aiment mieux voir un citoyen frappé de verges fous leurs yeux, que d'être étouffés dans leur lit. Plus il crioit, plus le Licteur s'efforçoit de le dépouiller. Voléron Publilius étoit dans la force de l'âge, & plein de vigueur. D'un rude coup porté au visage du Licteur, il le renverfe par

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terre, & en fait autant au fecond qui étoit venu à l'appui du premier. S'étant ainfi tiré de leurs mains, il fe jette dans la foule à l'endroit où il voyoit le plus de mouvement & d'indignation, & s'écrie: J'en appelle, & j'implore la protection du peuple. A moi, citoyens, à moi camarades! vous n'avez rien à attendre des Tribuns ; ils ont euxmêmes befoin de votre fecours. Le feu fe met parmi le peuple. On fe prépare comme à un combat, & l'on voyoit bien que tout alloit être porté aux dernieres violences fans considération ni de naiffance, ni d'âge, ni de dignité. Les Confuls, ayant effayé de s'oppofer à cet orage, rent, par leur expérience, que la majesté du rang fuprême fans forces eft d'un foible fecours. Leurs Licteurs font maltraités leurs faisceaux font brifés; & eux-mêmes chaffés de la place & forcés de fe retirer dans le Sénat, ils ignorent jufqu'où il plaira à Voléron Publilius de pouffer fa victoire.

connu

Le tumulte étant un peu appaifé, les Confuls convoquent le Sénat, & fe plaignent vivement du mauvais traitement qu'ils ont reçu, de la violence du peuple, & de l'audace infolente de Voléron Publilius. Les Patriciens, qui regardoient l'inTulte faite aux Confuls comme la ruine & l'anéantiffement de la Magiftrature, vouloient que

(a) Tit. Liv. L. II. c. 55. & feq. Dionyf. Halicar, L. IX. c. 9. & feq. Roll. Hift. Rom, T. I. p. 339. & suiv.

l'on précipitât du haut du rocher celui qui avoit ofé porter la main fur les Licteurs. Les Plébeiens, de leur part, qui ne pouvoient fouffrir qu'on donnât atteinte à leur liberté, demandoient justice contre les Confuls pour l'indignité avec laquelle ils avoient traité un citoyen, fimplement parce qu'il avoit réclamé l'affiftance des Tribuns. Cette caufe particuliere de Voléron Publilius devint tellement celle du public, qu'on oublia la difpute du partage des terres, qui en ce tems-là étoit fort vive, pour ne parler plus que des privileges & de la liberté.

veur,

Le peuple, qui avoit pris Voléron Publilius fous fa protection, & qui l'honoroit de fa fale créa Tribun pour l'année, pendant laquelle L. Pinarius & P. Furius furent Confuls. Et contre l'opinion de tous ceux qui avoient cru qu'il uferoit de tout le pouvoir que lui donnoit fa charge, pour tourmenter les Confuls de l'année précédente, faifant céder fon reffentiment au bien de la caufe publique, il ne leur fit pas la moindre peine. Il fe contenta de propofer une loi, en vertu de laquelle les Magiftrats Plébeiens feroient nommés dans les affemblées du peuple par Tribus. Cette Loi ne paroiffoit pas d'abord, par les termes dans lefquels on la propofoit, tirer à aucune conféquence contre les Patriciens. Mais, dans le fond, elle n'alloit pas moins qu'à leur ôter les moyens, qui leur avoient réuffi jufques-là, de

faire élever au Tribunat, par les fuffrages de leurs cliens, ceux des Plébeiens qui leur convenoient le plus dans cette charge.

Des quatre autres Tribuns il y en avoit deux qui fe joignoient à Voléron Publilius pour faire paffer la loi propofée; de forte que foutenu de ces deux Collegues, il l'emportoit par la pluralité des voix fur les deux autres Tribuns qui y formoient oppofition. Mais, les Confuls, le Sénat & tous les Patriciens faifoient leurs efforts pour empêcher que la loi ne paffat. Le jour que les Tribuns devoient la confirmer, ils fe rendirent en grand nombre dans la place publique, où ils prononcerent différens difcours. Les Confuls, les plus âgés des Sénateurs, en un mot tous ceux qui vouloient parler, furent écoutés favorablement; ils mirent tout en œuvre pour faire voir que cette Loi emportoit avec elle de grandes abfurdités. Les Tribuns de leur côté réfutoient leurs raisons; les Confuls leur repliquoient fur le champ; enfin, les conteftations durerent fi long-tems, que la nuit étant furvenue, l'affemblée fe fépara. Les Tribuns convoquerent une autre affemblée pour le troifieme jour de marché, afin de vérifier & de confirmer la Loi. Il s'y trouva enore plus de monde qu'à la première; elle se paffa de la même maniere & avec les mêmes conteftations. Pour lever ces difficultés, Voléron Publilius réfolut de ne plus permettre aux Confuls de blâmer la Loi, ni

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