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ADOUBAGI, f. m. Apprêtage, affaifonnement des viandes. Il fignifie auffi, raccommodage des fouliers, des habits, &c. Pron. long.

ADOUBAIRE, f. m. Renoueur. V. POUTINGOUN. Adoubaire eft auffi celui qui raccommode des fouliers, des habits. En quelques pays l'on nomme, adoubaire de plous, ceux qui apprêtent les peaux. Pron. long.

ÁDOUBAR, v. a. Accommoder, radouber. apprêter. Adoubat, ado, part. Accommode. L'on dit ironiquement à une perfonne qui a taché fes habits. Tifies ben adcubat. Te voilà bien accommodé. Du celt. adobare.

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là. Du latin tunc.

· ADOUNISAR, v. a. Ajufter, parer orner. Adounifat, ado. part. Adonifé. S'adounifar, v. r. S'adonifer. D'Adonis, jeune homme dont la beauté a été célébrée par les Poëtes.

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ADOUPTAR v. a. Prendre pour fils. Adouptat, ado, part. Adopté. On ne s'en fert qu'en chaire, où l'on dit que Dieu nous a adoptés par l'incarnation de fon fils. Du latin adoptare.

ADOURABLE, ABLO, adj. Adorable, digne d'être adoré. Ce culte n'eft dû qu'à Dieu; mais l'on dit par extenfion d'un homme ou d'une femme qui méritent d'être aimés à l'excès, qu'ils font adorables. Le peuple de Provence dit dans le même fens, Viergi adourablo invoquant la fainte Vierge.. Prononcez long.

ADOURAR, v. a. Adorer Dieu, lui rendre le culte qui lui eft dû. Aimer à l'excès. Du latin adorare. S'adourar, v r. S'amufer, s'arrêter long-tems à un endroit. Que fas aqui? Tadorès ? Que fais tu là? Pourquoi tardes-tu de venir ? Peut-être dans ce fens, s'adourar fignifie fe contempler. Ou bien faut-il écrire s'adhourar, & alors il dériveroit des mots latin ad horam, refter long-tems, jufqu'à une heure. Adourat, ado, part. Adoré.

ADOURATOUR, f. m. Adorateur, qui adore. L'on donne ce nom aux figures d'Anges que l'on place fur nos autels aux côtés du tabernacle.

ADOURATIEN, f. f. Adoration; action d'adorer, culte de latrie. Adouratien de la croux. Adoration de la croix, cérémonie qui fe pratique le vendredi faint en adorant N. S. J. C. aux pieds du figne de notre rédemption.

ADRAYAT, ADO, adj. Frayé, battu, fréquenté. On le dit des chemins. De draycou, fentier. V ce mot.

ADRESSO, f. f. Adresse, dextérité; foupleffe, fineffe; défignation d'un lieu, indication d'une perfonne; fufcription qu'on met fur le dos d'une lettre. En terme de Cordonnier, hauffe, petite pièce de cuir que les Savetiers attachent au talon d'un foulier. Prenoncez long.

ADRET, ADRETTO, adj. Adroit qui a de l'adreffe.

ADRETAMENT, adv. Adroitement, avec adreffe, d'une manière adroite.

ADRISSAR ou ADREISSAR, v. a. Adreffer une lettre, un paquet à quelqu'un. Adreffer une perfonne à une autre. Dreffer, lever, faire tenir droit. S'adriffar, v. r. S'adreffer à quelqu'un; fe dreffer, fe tenir debout; fe redreffer. Adriffat, ado, part. Dreflé, adreffé. Du celt. Dreffiff. Dreffer.

ADVENTIFS, adj. m. pl. Adventifs. Terme de pratique. Qui arrive ou accroit à quelqu'un. Leis bens adventifs. Les biens adventifs. L'on prononce aventis. Du latin advenire, arriver. `. ADUERRE ou ADURRE, v. a. v. a. Apporter; amener. Du latin adducere. Adufi d'aiguo. J'apporte de l'eau. Addufiecu lou chivau. J'an.enois le cheval. Prononcez long. Aduch, ucho, part.

A nené.

ADVERSARI, f. m. Adverfaire, celui qui eft d'un avis oppofé. Du latin adverfarius. Prononcez long.

ADVERSITA, f. f. Adverfité, for tune malheureufe. Ce terme peu ufité dérive du latin adverfitas.

ADULTE ou ADULTO, f. m. Adulte, qui eft parvenu à l'âge d'adolefcence. L'on n'emploie ce mot en

provençal que dans cette phrafe. Lou baptèmo deis adultos. Le baptême des adultes. Adulte vient du latin adultus part. du verbe adolefcere; croître. Prononcez long.

ADULTERIN, INO, adj. Terme de pratique. Adultérin, qui eft provenu d'un adultère.

ADULTÈRO, f. m. Adultère, vio-. lation de la foi conjugale. Du latin adulterium. Adultèro eft auffi adj. L'on dit en chaire, la frumo adultèro. La femme adultère de l'Evangile. Dans le ftyle de la converfation on fe fert d'autres expreffions. Prononcez long.

AERAR, v. a. Aërer, donner de l'air à un appartement, &c. Aerat, ado, part. Aéré, expofé au bon air. Du latin aer; air.

AFALIOUCAT, ADO, adj. affoibli, abbatu par la fatigue. Du celt. falligh. S'affoiblır.

AFENASSAR. V. APPRADIR. AFFABILITA, f. f. Affabilité, qualité d'une perfonne affable. Du celt. affabilitas.

AFFABLE, ABLO, adj. Affable qui reçoit & qui écoute avec plaifir ceux qui ont affaire à lui.

AFFADIR, v. a. Affadir, rendre fade. On le dit au figuré des ouvrages d'ef prit.

AFFADOULIT, IDO, adj. Fané, paflé. On le dit de la couleur des étoffes de foie. Du celt. adfeilio. L'on dit auffi affalit, ido. Blaffard.

AFFAIRE, f. m. Affaire, f. Du celt. Affer. Home d'affaires. Homme d'affaires, Intendaut d'une maifon. Ai fach affaire. J'ai conclu le marché. Dicou nous. garde d'un home que n'a qu'un affaire. Dieu nous garde d'un homme qui n'a

qu'une chofe en tête. Leis affaires fin leis homes. Les affaires font les hom

mes.

AFFALAR, v. a. Terme de Marine. Affaler, faire baiffer une manoeuvre. Affilat, ado, part. Affalé, abaiffé. Du celt. Falliare, Faire tomber.

AFFAMAR, v. a. Affamer, caufer la faim. Affamat, ado, part. Affamé. Ventre affamat n'a ges d'ooureilhos. Ventre affamé n'a point d'oreilles. Une perfonne qui a faim n'écoute guère ce qu'on lui dit. Du latin fames, Faim.

AFFAN, f. m. Vieux terme, qui fignifie angoiffe, déplaifir; empreffe

ment.

AFFANANT, ANTO!, adj. Ménager, ménagère. Qui s'inquiette.

AFFANAR, (s') Travailler avec ardeur, s'empreffer; entendre le ménage. La mouille doou pourquier quand ven lou foir, s'affano. La femme du porcher fe met à l'ouvrage quand elle voit la fin du jour. L'on applique ce proverbe aux femmes de village, qui après avoir rodé pendant toute la journée, fe retirent le foir pour préparer le fouper à leurs maris qui reviennent des travaux de la campagne.

AFFAR, f. m. Terme dont fe fervent les Notaires dans les contrats de vente d'une terre; c'eft un dérivé du mot celt. affare ou affarium. Métairie. Il fignifie, tout le bien avec fes appartenances. Les payfans donnent le nom d'affarragi, à la partie d'un domaine qui eft deftinée à être femée en grains.

AFFARAT, ADƆ, adj. Hagard, farouche. A leis hueils affarats. Il a l'œil hagard. V. AFFURAT.

AFFARDOULIT, IDO, adj. Accablé fous le poids, qui fuccombe fous un

fardeau. L'on dit auffi affardoulir, v. a. Charger d'un pefant fardeau. Pour l'étymologie. V. FARDÈOU.

AFFATRASSIT, IDO, adj. Languiffant, mol, indolent, lâche. Du celt. Fata. Tomber en défaillance.

AFFEBLIR, v. a. Affoiblir, rendre foible. S'affeblir, v. r. S'affoiblir, devenir foible. Affeblit, ido, part. Affoibli. De fèble, Foible.

AFFEBLISSAMENT, f. m. Affoibliffement, diminution de forces. L'on dit auffi, affebliment.

AFFEGIT, IDO, adj. V. AJUFFRIT ou AISSE, qui font fynonymes.

AFFENAR, v. a. Donner du foin à · une bête de charge. Mener les troupeaux au pâturage. De fen, foin.

AFFERAT, ADO, adj. Affairé, qui a bien des affaires.

AFFESSAR, v. a. Affaisfer, faire fuccomber fous le faix. De fuix. Faix. V ce mot. Affeffat, ado, part. Affaillé.

AFFETARIE, f. f. Affeterie, manière affectée de parler ou d'agir par envie de plaire. Ce mot & les fuivans dérivent du latin affectare.

AFFETTAR ou AFFECTAR, v. n. Affecter, faire oftentation de quelque chofe. Affettat, ado, part. Affecté, empefé, compofé.

AFFETTATIEN ou AFFECTATIEN, f. f. Affectation, attachement à faire ou à dire quelque chofe d'une manière fingulière.

AFFETTIEN ou AFFECTIEN, £. f. Affection, amour, fentiment de tendreffe. Du latin affectio. Affection, fignifie encore l'ardeur avec laquelle l'on fait ou l'on dit une chofe. L'ai parlat eme uno affettien. Je lui ai parlé avec chaleur..

AFFETTIOUNAT ou AFFECTIQUNAT, ADO, adj. Affectionné, qui a de l'affection, de l'attachement. L'on dit auffi s'affectiounar, pour s'attacher ardemment, s'adonner au travail, &c.

AFFETTUOUS ou AFFECTUOUS, OUSO, adj. Affectueux, qui marque beaucoup d'affection. On ne s'en fert que dans le ftyle afcétique ou poétique. Du latin affectuofus.

AFFICHAR, v. a. Afficher, appliquer une affiche. Au figuré, rendre public. Affichat, ado, part. affiché. S'affichar, v. r. S'afficher, faire parler de foi.

AFFICHEUR ou AFFICHAIRE f. m. Celui qui fait métier d'afficher, Afficheur.

AFFICHO, f. f. Affiche, placard que l'on met au coin des rues pour annoncer quelque chofe au public. L'afficho de la Coumedio, doou grand bal, &c. L'affiche de la Comédie, du grand bal. Du latin figere, avec la prépofition ad. Prononcez long.

AFFIDAT, ADO, adj. Affidé, qui mérite la confiance, à qui l'on fe fie. Vai mandat uno gent affidado. Je vous ai envoyé un homme de confiance. Du latin fidus.

AFFIELAR, v. a. Affiler; donner le fil à un inftrument; l'aiguifer. Du celt. affilaf. Affielat, ado, part. Affilé, aiguifé.

AFFILIAR, v. a. Affilier, aggréger à un corps, à une fociété. Affiliat, ado, part. Affilié. Du latin affiliare.

AFFILIATIEN, f. f. Affiliation, acte par lequel on affilie. Ces termes ne font d'ufage que dans les monaftères des Religieux, Etre affilié à une maifon Religicufe, c'est s'y fixer, & la choisir de

préférence aux autres de la province. On appelle lettres d'affiliation ou de participation, une feuille de parchemin que donne le Général d'un ordre religieux aux laïques qu'il affilie.

AFFINADOU, f. m. Terme de Cordier. Seran, affinoir, inftrument au travers duquel on fait paffer le chanvre pour l'affiner.

AFFINAGI, f. m. Affinage, terme d'Orfèvre. L'action d'affiner l'or ou l'argent. Pron. long.

rendre

AFFINAR, v. a. Affiner, plus fin, purifier. Du celt. affinare.

AFFINITA, f. f. Affinité, degré de proximité qui s'acquiert par le mariage. Du latin affinitas, rapport, liaison.

AFFINOIRO, f. f. 'Terme de Menuifier. Pierre de grès, qui a le grain extrêmement fin, für laquelle on paffe les outils de menuiferie pour les affiler. Prononcez long.

AFFIRMAR, v. a. Terme de Palais. Affirmer, affurer avec ferment. Du latin affirmare. En terme de commerce, affirmar un compte. Affirmer un compte, c'eft affurer qu'il eft jufte, & s'en reconnoître débiteur. Affirmat, ado, part. affirmé.

AFFIRMATIEN, f. f. Affirmation, affurance avec ferment dans les formes juridiques.

AFFLAQUIR, v. a. Affoiblir, rendre mol. De flaq, Flafque, lâche.

AFFLATAR, v. a. Approcher quelqu'un; careffer. S'afflattar, v. r. S'approcher de quelqu'un. Du celt. afiaith, careffes.

AFFLICTIEN, f. f. Affliction, chagrin. V. LAGNO.

AFFLIGEAR, v. a. Affliger, donner du chagrin. Affligeat, ado, part.

affligé. Du celt. affligea.

AFFLOURAR, v. n. Défleurir. On le dit des arbres dont les fleurs tombent à caufe du froid. La vigno a afflourat. La vigne a défleuri. De flos, mot latin, & de l'à privatif des Grecs.

AFFOUAGEAMENT, f. m. Affouagement, lifte du nombre des feux de chaque paroiffe. Il dérive de fuech, feu.

AFFOUGADURO ou AFFOUSCATIEN, f. f. Empreffement, action de celui qui s'empreife.

AFFOUGAR, v. a. Incendier. S'affougar, v. r. S'échauffer, s'empreffer, fe donner du mouvement pour le fuccès d'une affaire, Du celt. ajfocare, faire du feu. Affougat, ado, part. Fougueux, échauffé, violent, impétueux,

AFFOURISME, 1. m. Aphorisme, fentence qui en peu de mots renferme une maxime générale, Du grec agogisubs.

AFFOURTIR, v. a. Affurer par ferment, affirmer, foutenir avec opiniâ treté. Affourtit, ido, part. Affuré. Du latin fortiter afferere.

AFFRANCHIR ou AFFRANQUIR, v. a. Affranchir une lettre, c'eft en payer le port au lieu d'où on la fait partir. Du celt. affrancare.

AFFRANQUIMENT ou AFFRAN.CHISSAMENT, f. m. Affranchiffement, l'action d'affranchir.

AFFRETTAMENT, f. m. Affretement, convention pour le louage d'un vaiffeau. Du celt. affrectamentum.

AFFRETTAR, v. a. Affretter, prendre un vaiffeau à louage. Affrettat, ado, part. Affreté.

AFFRETTEUR, f. m. Terme de marine. Affreteur, celui qui affrette un vaiffeau,

AFFROUNT ou AFFRONT, f. m. Affront, outrage, injure. Du celt. af frond. Pren leis affronts per d'amendos fucrados. Il reçoit les injures comme des douceurs.

AFFROUNTAR, v. a. Affronter, braver, attaquer avec hardieffe, avec intrépidité.

AFFROUNTARIE, f. f. Effronterie

impudence.

AFFROUNTAT, ADO, 'ou AFFROUNTEUR, EUSO, f. Effronté, qui infulte tout le monde. Du celt. affron-: ter. Affrounteur fignifie auffi fourbe, trompeur.

AFFROUS, OUSO, adj. Affreux, hideux, horrible, effroyable. Du grec qgovos.

AFFROUSAMENT, adv. Affreufement, effroyablement. Il fignifie auffi beaucoup.

AFFUBLAMENT, f. m. Affublement, vêtement. Ce terme n'eft ufité que chez certaines Religieufes.

AFFUBLAR, v. a. Affubler, couvrir, habiller. S'affublar, v. r. S'affubler, se couvrir. Affublat, ado, part. Affublé. Il fignifie auffi, entêté, prévenu en faveur de quelqu'un, d'une opinion.

AFFURAT, ADO, adj. Animé, emporté, farieux. Du latin furens. L'on dit auffi s'affirar, fynonyme de s'affougar.

AFFUSTAGI, f. m. Les Menuifiers nomment banc d'affuftagi, tous les outils néceffaires pour leur métier, tels que la varlopo, la miegeo varlopo, leis rabots, leis guilhaumes, leis bouvets de tout pas, &c. de Fuftier, Menuifier.

AFFUT, f. m. Aftut, machine de bois qui fert à faire rouler les canons & à les foutenir. L'affut marin est celui qui eft employé pour les canons des vaif

feaux,

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