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ABANDOUN, f. m. Abandon, état d'une chofe abndonnée. Abandonnement. Al'abandoun, adv. A l'abandon. ABANDOUNAR, v. a. Abandonner, quitter,céder,laiffer entièrement.Lou mègi l'a abandounat. Le Médecin l'a abandon né, c. à d. il défespère de fa guérison. Ces mots dérivent du Celtique abandoun.

ABARBAR, v. a. Mettre une plante à terre pour qu'elle prenne racine.

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ABARBADOU, f. m. Lieu où l'on plante pour faire jeter des racines. Du latin barba, parce que la racine des plan tes bulbeufes reffemblent à la barbe.

ABARBOULAT, ADO, adj. Fendu, entr'ouvert. On le dit des noix, des amandes, &c. qui fe dépouillent de leur écorce extérieure & qui laiffent la coque à découvert, lors de leur maturité. V. ESBARBOULAT..

ABARIR, v. a. Garantir, préferver, mettre à l'abri, Pouedi ren abarir eme cou. Je ne puis rien conferver, fans qu'il y touche. En quelques endroits, Abarir, fignifie encore nourrir, élèver un enfant, un animal, jufques à ce qu'il foit en état de manger feul..

élè

ABARIR, V. n. Paroître, fe préfenter. Noun poou abarir en luech que noun ku gugnoun eme lou det. Il ne peut fe préfenter nulle part qu'on ne le montre au ucigt. En ce fens abarir eft une corrup tion dn latin, apparere.

ABASIMAR, v. a. Brifer, mettre en pièces, abymer. Soun habit es abafimit. Son habit eft fripé ou perdu. V. ABYMAR

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fant. Ce mot eft Celtique.

ABASTARDIR, v. a. Abâtardir,du cel-tique abaftardare. V. EMBASTARDIR. ABATAMENT, f. m. Abattement affoibliffement, manque de forces. Conf

ternation.

ABAT-JOUR ou ABAJOUR, f. m. Abajour, jaloufie, treillis de bois qui fert à garantir les appartemens de l'ardeur du foleil.

ABATRE, v. a. Abattre, mettre à bas, jeter par terre. Au fig. humilier, accabler. Du celtique abatare, dérivé de: bas, profond. Prononcez long.

ABAUCAR, v. n. S'apaifer, fe cal-mer. Lou tems a abaucat. Le tems s'eft. adouci. Pour l'étymologie,, V. ABUQUAR.

ABBE, f. m. Abbé, Supérieur des Religieux d'une Abbaye. On appelle communément, Abbe, tout homme quis porte l'habit eccléfiaftique, quoiqu'il ne poffède point d'Abbaye. Pour l'étymo-logie, V. ABA.

A, B, C, ou ABECE, f. m. V. SANTO CROIX.

ABDICATIEN, f. f. Abdication, acte par lequel on renonce à une dignité. L'on dit d'une perfonne qui abdique une charge. A remarciat; voou pas farvir. Du latin abdicare. Le verbe vençal abdicar n'eft pas ufité.

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ABEILHO, V. ABILHO.. ABEISSAR, V. ABAISSAR. ABELLAN, ANO, adj. Epithète que l'on donne aux amandes dont la coque eft friable & qui ont le goût des noisettes. I vient du latin avellana. A leis mans abella-nos. Il a les mains toujours prêtes à frapper.. ABEOURRADOU f. m. Abreuvoir, lieu où l'on mene boire les bêtes de charge ou le bétail. Da celtique abre

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huer. En terme de maçon, c'est le mortier qu'on coule entre les joints des pierres de taille.

ABEOURRAGI, f. m. Breuvage, boiffon, potion médicinale. Petit canal pour arrofer les plantes d'un jardin. L'on dit aussi menar à l'abeourragi, pour mener à l'abreuvoir. Prononcez long.

ABEOURRAR, v. a. Abreuver, mener à l'abreuvoir. Du celtique abeuri. Au fig. Faire accroire. Mabeourras ren? Ne me trompez-vous pas ?

ABEQUAR, v. a. Abéquer, mettre la nourriture dans le bec d'un oifeau. Du celtique, abecare.

cacher dans un lieu étroit en fe tenani dans une posture raccourcie & reflerrée. Ableigat, ado. part. Caché, accablé.

ABLUTIEN, f. f. Ablution, terme confacré aux cérémonies de la Meffe. Du latin ablutio.

ABNEGATIEN, f. f. Abnegation, renoncement à fes paffions. Du latin abnegare. Terme de Prédicateur.

ABOIS, f. m. pl. Abois. Extrêmité fâcheufe. Sicou eis abois. Je fuis aux abois. L'on dit plutôt. Sieou oou nis de la fèr.

ABORD, f. m.Abord, action d'aborder quelqu'un. D'abord, adv, d'abord. L'ondit ABETAR, v. a. Hébêter. Abetat, auffi, tout d'abord. Abord de mounde. ado. part. Stupide, hébêté.

ABHOURRAR, v. a. Abhorrer, détefter, avoir en horreur. Du latin abhor

rere.

AB HOC ET AB HAC, Mots. latins qui fignifient fans ordre, confufément. ABILHIER, V. APIER,

ABILHO, f. f. Abeille, mouche à miel. Du latin apis. Les jeunes abeilles, fe nomment avettos. Prononcez long.

Concours.

ABOUAT, V. GAVITEOU.

ABOUCAR ou ABOUCHAR, v. a. Aboucher, faire trouver deux perfonnes enfemble. S'abouchar, v. r. S'aboucher avec quelqu'un. Abouchat, ado. part. Abouché. Defpuis que fi foun abouchats. Depuis leur abouchement. Il dérive de bouquo, bouche, comme fi l'on difoit bouche à bouche.

ABOUGRIT, IDO, adj. Mélancoli

ABIMAR & ABIME. V. ABYMAR que, qui eft de mauvaife humeur, de & ABYME.

ABJURATIEN, f. f. Abjuration, acte public par lequel on renonce à une fauffe religion. Faire abjuratien. Abjurer les erreurs. Du latin abjurare. On ne dit point abjurar, mais changear de ley ou fi counvertir.

ABLASIGAR, v. a. Accabler de fatitigue, haraffer. On ne l'emploie guère qu'au participe. Ablafigat, ado.

ABLE, f. m. Able, petit poiffon de fivière. V. SOFI. Prononcez long.

ABLEIGAR, v. a. Accabler, terraffor. S'ableigar, v. r. Se tapir, fe

méchante figure; il ne faut pas confondre ce mot avec rabougrit, qui ne s'applique qu'aux arbres, quoique l'un & l'autre dérivent du terme celtique, rabouczeg.

ABOULIR, v. a. Abolir, caffer, annuller. Du celte aboliffa ou du latin abolere.

ABOULITIEN, f. f. Abolition, aboliffement, aneantiffement, extinction. Le peuple par corruption dit aboutitien pour ebullitien. V. ce mot.

ABOUMINABLAMENT, adv. Abominablement, d'une manière abominable,

ABOUMINABLE, ABLO, adj. Abominable; exécrable. Prononcez long. · ABOUMINATIEN, f. f. Abomination, exécration. Ils dérivent du latin, abominari, avoir en horreur.

ABOUNDANCI ou ABOUNDANÇO, f. f. Abondance, grande quantité. D'aboundanço de couer la bouquo parlo. La bouche parle de l'abondance du cœur. ABOUNDANT, ANTO, adj. Abondant, qui abonde. Recolto aboundanto. Grande récolte. Prononcez long le féminin.

ABOUNDAR, v. n. Abonder, avoir en abondance. Aboundo de tout ben de Dieou, dins aquel houftau. Cette maison abonde en richeffes. Du celtique aboun ou du latin abundare.

ABOUNDOUS, OUE, adj. Abondant, qui s'augmente, qui fuffit. Lou vin es aboundous. Il y a beaucoup de vin.

ABOUNAMENT, f. m. Abonnement, convention à un prix fixe pour une chofe dont le revenu eft cafuel. V. CANDOU.

ABOUNAR, v. a. Abonner, reduire à une certaine fomme une chofe dont le prix eft incertain. S'abounar, v. r. S'abonner, faire un abonnement. Abounat, ado, part. Abonué. Abounat, eft auffi fubft. Leis abounats doou Councert, un abounat de la Coumedio. Il dérive d'abonare mot celtique. Modérer.

ABOURDABLE, ABLO, adj. Abordable, qu'on peut aborder facilement, accoftable. Prononcez long.

ABOURDAGI, f. m. Abordage, action d'aborder. Prononcez long.

ABOURDAR, v. a. Aborder, prendre terre, approcher un vaiffeau, accofter une perfonne, atterrer.

ABOUTIR, v. n. Aboutir, tendre å un but. En que aboutira tout aquo ? A quoi cela peut-il aboutir?

ABOUTISSENTS, f. m. pl. Les aboutiffans d'une affaire. Il dérive d'abottare, celtique.

ABOUVIAR, v. a. Terme de labourage. Détéler les boeufs, les détacher de la charrue. Ce mot vient du grec, il cft formé d'à privatif & de Bes, bœuf.

ABRAMAT, ou ABRASAMAT ADO, adj. Paffionné, avide, qui defire ardemment. Il vient du celtique, abrafma, entreprenant, téméraire.

ABRAR; v. a. Allumer, embrasfer. Au figuré, exciter, enflammer. Du celtique bras, braife. Les Espagnols difent abrafar.

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ABRASCAMENT f. m. Ebranchement. Action d'ebrancher les arbres. ABRASCAR ou ABRASQUAR, v. a. Ebrancher féparer les branches d'un arbre à force de bras. On l'emploie au neutre pour exprimer les branches qui plient par la quantité du fruit qu'elles portent. Meis aubres abrafcoun de peros. Mes poiriers font furchargés de fruit. Du. celtique branc, branche, avec l'à privatif des grecs.

ABRASSAC, f. m. Havrefac. Sorte de fac que les Soldats & les Ouvriers portent en voyage fur leur dos, & où ils mettent leurs hardes, &c. Etymologie de fac & bras, comme qui diroit Sac ocu bras.

ABREGEAT, f. m. Abregé, raccourci. Difcours dans lequel on dit en peu de mots une chofe qui pourroit être dite plus au long. D'abreich, celt.

ABREGEAR, v. a. Abréger, rendre plus court. V. ESCOURCHIR.

ABREGUIDURO, f. f. Abcès, tu

meur fuppurée.

ABREGUIR (s') ou S'ABRAGUIR, v. r. S'abcèder. Abraguit, ido, part. Rempli de pus. On le dit des tumeurs qui viennent en fuppuration. Du celtique breg, trou, fracture.

ABREVIATIEN, f. f. Le peuple prononce, abrivatien. Abréviation, retranchement de quelques lettres dans un mot. Du latin abreviare.

ABRI, f. m. Abri, lieu où l'on eft à couvert. Du celtique, abrigatu, fe mettre à couvert du froid. Un home fenfo abri, es un auffeou fenfo nis. Un homme fans abri, eft comme un oifeau fans nid. On le dit d'un homme qui manque de logement & au figuré, de celui qui n'a point de protecteurs. ABRIEOU, f. m. Avril, le quatrième mois de notre année, du latin aperire, parce que les productions de la terre commencent à fe développer dans le mois d'Avril. De-là le proverbe, en Abrieou tout aubre a foun grieou. Au mois d'Avril chaque arbre pouffe fon jet. En Abricou ti deleouges pas d'un fieou. Ne quitte pas tes habits d'hiver au mois d'Avril. Quand l'afe tiraffo la cauffano, lou mes d'Abricou pounchegeo bano. Lorfque l'âne traîne fon licol, le mois d'Avril approche. Abricou a trento, quand ploourie trento & un, farie mau en degun. Ce proveibe ainfi que le fuivant exprime la néceffité des pluies d'Avril. Pichoto pluegeo d'Abrieou, fa bello meiffoun d'efticou. L'on dit auffi,en Abrieou canto lou couguou. Le coucou chante au mois d'Avril, ABRIGOUS, OUE, adj. On le dit des lieux expofés au foleil & qui font à l'abri. Du latin, apricus.

ABRILHANDO, f. f. Les trois premiers jours d'Avril. L'abrilhando es ventoue, n'a per quaranto jours. Lorsque les premiers jours d'Avril font venteux, cela dure pendant 40 jours. Proverbe ancien.

ABRIVAR, v. a. Donner un poiffon d'Avril, faire accroire à quelqu'un qu'on le demande. S'abrivar, v. r. Se jeter fur quelqu'un, fur une chofe. Abrivat, ado, part. Terme de marine. On le dit d'un vaiffeau porté par le vent ou entraîné par les courans. Des mots latins ab & riva. Loin du rivage. Ma mufo es abrivado (Gros). Ma mufe a pris l'cffor. Abrieou abrivo. Avril trompe.

ABROUAT ou ABROUE, f. f. Brouffailles, arbuftes qui croiffent le long des chemins. Du celtique, broust.

ABROUQUIR, v. a. Brouter, manger les fommités des plantes, des arbriffeaux. Du celtique broufqez. Abrouquit, ido, part. Abrouti.

ABRUDIR, v. a. Ebruiter, rendre public. S'abrudir, v. r. S'ébruiter, dévenir public. De bruch, bruit.

ABRUM, f. m. Vieux terme qui exprime le hoquet d'une perfonne ivre.

ABRUTIR, v. a. Abrurir, hébêter. V. ABETAR. L'état d'un homme abruti, fe nomme abrutiffiment, peu ufité.

ABSENÇO, f. f. Abfence, éloignement du lieu de fa réfidence. Du latin abfentia. Prononcez long.

ABSENT, ENTO, adj. Absent, qui n'eft pas préfent. Du latin abfens. L'on dit ordi naire ment s'es pas, pour il eft abfent.

ABSOULUT, UDO, adj. Abfolu, fouverain, indépendant.

ABSOULUMENT, adv. Abfolument,

d'une manière abfolue.

ABSOULUTIEN, f. f. Abfolution, Terme d'Eglife. Ces mots viennent du latin abfolvere. On prononce oouffulut; oouffulument; oouffulutien.

ABSOUTO, f. f. Prononcez affou; to, long. Abfoute, prière que les Prêtres chantent autour d'un corps mort, ou auprès d'un catafalque. Du latin abfolu

tio.

ABSTINENCI ou ABSTINENÇO, f. f. Prononcez long, fans faire fentir le b. Abftinence, privation de viandes en certains jours. Du latin abftinentia.

ABUQUAR (s'), v. r. Se laiffer v. r. Se laiffer tomber, fe renverfer par terre. Du celtique aburicatu, je bronche.

Mabuqui oou foou prochi d'un banc Et mi maqui l'ouesse bertrand. (Gros). ABUS, f. m. Abus, mauvais ufage, tromperie, erreur. Du latin abufus. ABUSAIRE, f. m. Abufeur, trompeur, qui abuse. Prononcez long.

ABUSAR, v. a. Abufer, ufer mal. Abufo de foun pouder. Il abuse de fon autorité. Il fignifie auffi, tromper, féduire. S'abufar, v. r. S'abufer, donner dans l'erreur. Abufat, ado, part. Abufé, trompé.

ABUSIF, IVO, adj. Sujet aux abus contraire aux règles, abufif.

ABYMAR, v. a. Abymer, perdre, ruiner. As abymat toun habit. Tu as fripé ton habit. Abymat, ado, part. Abyme, fripé, ufé.

ABYME, f. m. Abyme, profondeur dont on ne découvre pas le fond. Du celtique abym, L'on dit en chaire leis abymes, pour exprimer l'enfer. Prononcez long.

ACABADO, V. ACABAMENT.

ACABAMENT, f. m. Achevement,

exécution entière, perfection d'un ou vrage.

ACABAIRE, f. m. Gaspilleur, qui a diffipé tout fon bien. Terme fort ufité à Marseille. Prononcez long. On fe fert, quelquefois du féminin acabeiris.

ACABAR,v. a. Achever, finir, perfectionner. Du celtique acabatu, je finis. Acabar, v. n. Diffiper fon bien le manger en folles dépenfes. Acabar, a encore d'autres fignifications comme on le verra par les exemples fuivans. Foulie plus qu'un coou de vin per l'acabar. Il ne falloit plus qu'un verre de vin pour l'énivrer. Aquelo banquorouto m'acabo. Cette faillite me ruine.

ACACIA, f. m. Acacia, arbre du levant duquel on retire un fuc qui porte. le même nom. Acacia folio fcorpiodis leguminofe. C. B. P..

ACADEMICIEN

f. m. Académicien, membre d'une Académie.

ACADEMIO, ou ACADEMIE, f. f. Académie, Société de gens de lettres, établie pour le progrès des fciences & des arts. Du grec Axádnes. On nomme en françois, Académie, les lieux où l'on enfeigne la danfe, l'équitation, l'efcrime, &c. les maifons où l'on don-, ne à jouer. Les Provençaux, difent Sallo de danfo &c. & pour le jeu, barlan, coutarie, tripot. V. ces mots.

ACAJOU, f. m. Acajou, arbre d'Amérique dont le bois eft employé pour la menuiferie, l'ébénifterie, &c. Son fruit, eft une efpèce de poire au bout de laquelle eft une noix en forme de rein.

ACAMINAR (s'), v. r. S'acheminer vers un lieu. De camin chemin. V. ENCAMINAR, pour connoître la dif-, férente fignification de ces deux termes. ACAMPADOU, f. m. Lieu où l'on

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