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Richard, la chasse se disperse;
Le bruit des cors, ah! comme il

RICHA R D.

J'entends; la chasse se disperse,
Le bruit des aors, tien comme il

JENNY.

perce.

perce.

Mais, Richard, l'orage s'approche,
RICHAR D.

Nous nous mettrons fous cette roche.

Enfemble.

Jenny. Ah! Richard, ah! mon cher ami!
Quel plaifir de te voir ici!

Richard. Ah! Jenny, ma chere Jenny!
Quel plaifir de te voir ici!
Betfy. Hé! vite, cherchons un abri.

(Betfy vient les rejoindre. Richard veut prendre fon chapeau, Betfy le lui donne, & l'embrafe; Richard veut embraffer Jenny qui le repouffe Betfy prend le fufil de fon frere; ils fortent de la Scène ; cependant la mufique exprime le bruit de l'orage indiqué dans le Duo, ce qui fait l'entre-acle.

Fin du premier Ade.

ACTE II.

SCENE PREMIER E.

(Il eft fuppofé qu'il a été tiré un coup de fufil dans la forêt ; à l'inftant même entrent Ruftaut & Charlot; ils marchent en tatonnant avec leur fufil & en état de défenfe; ils fe joignent, ils fe faififfent, & fe difent tous deux en fe prenant au collet :)

RUSTAUT, CHARLOT.

DUO.

RUSTA UT.

Tu réfiftes, tu te défends ?

CHARLOT

A l'inftant, fi tu ne te rends...

RUSTA UT.

On a tiré, c'eft toi, c'est toi.

CHARLOT,

On a tiré, c'est toi, c'est toi.

Enfemble.

Ruftaut. Oui toi, toi, moi.

Charlot. Oui toi, toi, moi.

RUSTA U T.

Hé! mais c'eft toi, Charlot?

CHARLOT.

Hé! mais c'eft toi, Ruftaut?

RUSTA U T.

On n'y voit pas, on n'y voit goûte.

CHARLOT.

Tâchons de reprendre la route.

RUSTA UT.

On a tiré; ce n'eft pas toi?

CHARLOT.

Ce n'eft pas moi; ce n'eft

Enfemble.

pas toi ?

}

Ruftaut. Le drole n'eft pas loin d'ici. Charlot. Le drole n'eft pas loin d'ici. S

RUSTA UT.

Sçais-tu bien qu'on dit que le Roi
S'eft égaré dans ce bois-ci?

CHARLOT.

l'on dit

Tant pis. Sçais-tu bien que
Que Richard a trouvé Jenny?

RUSTA U T.

Tant mieux. Tiens, prenons par ici.

CHARLOT..

Tiens, Ruftaur, prenons par ici.

SCENE I I.

LE ROI, l'épée à la main, elle eft dans le fourreau. Il eft en botines.)

JE

ARIETTE.

E me fuis égaré fans doute?
Quelle nuit! quelle obscurité!
Perfonne en ce bois écarté
Ne peut m'enseigner une route?
Quelle nuit ! quelle obfcurité !

Hélas! dans cette inquiétude
Que me fervent la Royauté,
Et le Trône & la Majesté ?
La Majesté.

Je me meurs de fatigue en cette extrémité,
Et je tonbe de laffitude.

Arrêtons un inftant... recueillons mes efprits... Où vais-je ?... où fuis-je ?... rien n'annonce Par où je puis fortir de la peine où je fuis: Plus je marche, & plus je m'enfonce Dans l'épaiffeur de ces taillis.

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Encor fi je voyois quelque foible lumiere Qui m'indiquât le plus humble réduit

Où je puiffe paffer la nuit?

Moi Souverain de l'Angleterre

Moi qui de mes Palais ai furchargé la terre,
Aurois-je jamais cru que je ferois réduir
A defirer une chaumiere,

A defirer le plus humble réduit?
A IR.

Dans les combats le bruit des armes,
Le canon, la fureur, les cris des combattans,
Loin de m'infpirer des alarmes,
Portent la flamme dans mes fens.

Et ce trifte & profond filence,
La vafte horreur de ces forêts
Semblent m'accufer d'imprudence,
Et de mon cœur troubler la paix.

Dans les combats le bruit des armes,

Le canon, la fureur, les cris des combattans,
Loin de m'inspirer des alarmes,

Portent la flamme dans mes fens.

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SCENE

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