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P. 129.

a c. 8. p. 129.

Vit. c. 2.3. P.

705.708.

Tac. an. 5. n.19.

, de

fié à eux, pilloient, bruloient, 171

pas oublié :

fafchez de ce qu'on ne s'eftoit pas & faifoient de grands defordres. Entre ceux qui perirent avec Sejan, comme ils s'eftoient eleTac. an.5.c.7. vez avec luy, J'il paroift que Blæfus fon oncle ne fut pas & on luy reprochoit encore d'autres crimes plus réels. a Publius Vitellius accufé d'avoir voulu employer le threfor public qu'il p. 129] Suet. v. avoit en garde, pour favorifer les deffeins de Sejan, 'fut neanmoins remis entre les mains de Lucius fon frere pere de l'Empereur Vitellius: & Lucius voulut bien s'en charger jusqu'à ce que fon affaire fuft jugée. Mais comme elle trainoit, l'ennui & le chagrin porterent Publius à s'ouvrir les veines avec un canif. 'On remarque qu'il a laiffé quelques écrits citez par Tertullien. b Pomponius Secundus qui venoit de fortir du Consulat, fut aufli mis comme prifonnier en la garde de Q. Pomponius fon frere. Mais comme c'eftoit un efprit plus gay & plus elevé, il fupporta fa difgrace avec plus de courage, jufqu'à ce qu'au bout de fept ans Tibere eftant mort,"Caius luy donna laliberté. Tout en l'an fon crime eftoit qu'aprés la mort de Sejan, un ami de ce favori difgracié s'eftoit retiré chez luy.[On peut juger par là de quelle maniere les autres eftoient traitez. C'est fans doute le mesme] L. Pomponius qui acquit les ornemens du triomphe en l'an 50, lorfqu'il commandoit les troupes de la haute Germanie, & qui s'eft encore rendu " beaucoup plus celebre par fes poefies.

p. 129.

b c. 8.p.1295.c.

15. p. 140 Dio,

1.59. p. 644. a.

Tac. an. 12. c.

27.28. p. 179. 1801 Voll. po.

lat. c. 3.p.73.

c Tac, an.5. c. 9. p. 129.

P. 93.

с

d.

Dio, p. 628. c

'Les executions de Sejan & de fes principaux partifans appaiferent la colere du peuple, mais ne finirent pas les malheurs. Le Senat ordonna qu'on feroit mourir un fils &une fille qui restoient Tac. an. 4.c.3. encore des enfans de Sejan. 'Il en avoit eu trois, [dont on pou. voit bien avoir déja fait mourir l'ailné. La fille étoit felon Dion celle qui avoit efté fiancée à Drufus fils de Claude. Elle eftoit de Tac.an.5.c. encore fi jeune, que voyant qu'on l'emmenoit en prison, elle demandoit pourquoi on le faifoit,& ce qu'elle avoit fait pour cela, qu'elle ne le feroit plus, & qu'on luy donnast plutoft le fouet. On ajoute que comme c'eftoit une chofe inouie de punir une vierge du dernier fupplice, l'executeur la viola dans la prifon avant que de l'étrangler.

9. P. 129.

Dio. p.629.c.d. 'Le Senat ordonna alors que l'on ne jureroit plus par le nom de qui que ce fuft que par celui de l'Empereur,& qu'on n'accoroù ces graderoit à perfonne des honneurs extraordinaires; par ves Senateurs avouoient que la grandeur prodigieufe où ils avoient eux mefmes elevé Sejan, avoit efté la caufe de ces deffeins criminels qui l'avoient perdu. Et neanmoins le mefme Se

&c.

3,de TibeJe 17, 18.

nat ordonna peu aprés de l'argent & des dignitez à Macron & à Lacon: mais ces miniftres qui avoient devant leurs yeux un exemple fi terrible, refuferent ce qu'on leur offroit,' & cherche- Tac an. 6.c.29. rent des voies plus cachées pour faire les mefmes maux. a On P13. Interamna. voit encore à"Terni auprés de Rome une infcription en marbre,

pofée l'année fuivante à l'honneur de Tibere, pour avoir deli-
vré le peuple Romain d'un ennemi tres pernicieux. Cette inf
cription marque que l'on contoit alors l'an 704 de la fondation
de Terni.

Grut. p. 113.2.

Dio, p. 629.a.b.

P 398.

Suet.l.
Philo,kg. p.
15. b. c.
Suct. c. 1.52.
Dio, 1.ss. p.

1.3.c. 61.

P. 398-403|

630.631.
d Suct. c. 61. P-

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e

IK. f.

3.

'On efpera de voir un gouvernement plus doux & moins fan-
guinaire aprés la mort de Sejan, à qui l'on attribuoit tant d'exe-
cutions que l'on avoit vues. Mais jamais Tibere ne fut plus cruel,
bhors peuteftre à l'égard des Juifs.[On peut voir l'idée generale
de fes cruautez dans Suetone & dans Dion, & les hiftoires par-
ticulieres dans Tacite.] Il en trouvoit une ample matiere dans
les amis de Sejane Car on a dit avec verité,qu'il n'y avoit pas eu
moins de danger à l'avoir pour ami que pour ennemi.
f Mais outre cela fa femme nommée Apicata, qu'il avoit re-
pudiée pour corrompre Liville femme de Drufus, ayant vu les
corps de fes enfans expofez publiquement parmi les autres fup-
pliciez, écrivit à Tibere le fecret de la mort de Drufus, & puis
fe tua elle mefme fans avoir efté condannée.hTibere ne pardon- &
na à aucun de ceux qui fe trouverent engagez dans cette affaire.
¡Quelques uns difent qu'il voulut faire grace à Liville fa belle-
fille à caufe d'Antonia fa mere; mais qu'Antonia mefme ne luy
put pardonner, & la fit mourir de faim. 'Ainfi fes crimes furent
enfin punis cette année. On remarque auffi que
Tibere
mandé un homme de fes amis, chez qui il avoit logé à Rhode;
on luy vint dire qu'il eftoit arrivé dans le temps qu'il n'eftoit ap-
pliqué qu'à informer de la mort de fon fils. De forte que ne fon-
geant point que c'eftoit un de ses amis, il le fit auffitoft mettre à
la queftion, comme fi c'euft cfté un des complices. Et s'eftant.
apperceu de fa faute,il le fit mourir afin qu'il ne puft s'en plain-
dre.[Voilà quel eftoit en cette année l'etat de la plus illuftre par-
tie de la Babylone pendant que J. C. qui eftoit venu pour en
détruire le regne, fondoit peu à peu la celeste Jerusalem par la
predication de l'Evangile.]

ayant

Sen. ep.55. p. Tac. an. 4. c. p. 98. Do, 1. 58. p. hej Suet. 1.5.c. p.4.

628.c. d.

i Dio, p. 28. c.

P. 132.

Tac, an. 6. c. 2. Set. c. 62. p. 401.402.

k

32, de Tibe. re i8, 19.

LI | Dio, 1. 58.
p. 631. elNoris, a
cp. conf. p. 14-

15.

a

Dio, 1. ss. p.

633.c.

b Suct.v. Vit. c. 2. p.705 INoris,

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631. e.

ep.conf.p. 15.
Dio, 1.58 p.
p. 632. a| Tac.
an.1.c.72. p. 33.

Dio, 1.58. p.

32. a.

ARTICLE XXVI.

Baffeffe du Senat: Mifere de Tibere: Generofité de Terentius.

L'AN DE JESUS-CHRIST 32, DE TIBERE 18, 19. 'Cn. Domitius Aenobarbus,& Furius Camillus Scribonianus,"Conf, NOTE 4. OMITIUS fut Conful durant toute l'année, en faveur

D&'Agrippine fa femme. Aulus Vitellius oncle de l'Empe

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reur de mefme nom, fut Conful avec luy depuis le premier juillet,[ ayant esté fubrogé à Camillus, ]& mourut dans fon Confulat. Dion remarque l'extreme baffeffe que fit paroiftre le Senat des le premier jour de cette année, pour flater Tibere, quoiqu'il fuft tellement haï, que felon les termes de cet hiftorien, chacun euft voulu l'avoir dechiré avec les dents. 'Ce prince n'avoit point voulu fouffrir dans fes premieres années qu'on juraft d'obferver fes ordonnances.'Depuis qu'il l'avoit fouffert, on s'eftoit contenté qu'un [des Confuls] fift le ferment, auquel les autres témoignoient confentir. Mais cette année tous les Senateurs voulurent chacun prononcer le ferment, fans que perfonne leur bTac. an.6.c. demandaft cette nouvelle marque de leur fervitude.'On arresta encore que quand Tibere viendroit au Senat, il pourroit choisir vingt Senateurs pour le garder avec des armes,& que l'on donneroit des privileges aux foldats des gardes qui auroient fait leur temps. Tibere fe moqua de la premiere partie de l'arrest; & il n'eftoit pas fi fou que de donner des armes aux Senateurs, & fe mettre à leur difcretion; mais il fe mit en colere de la feconde, ne voulant pas que les foldats euffent obligation à d'autres qu'à luy, & moins encore au Senat,'qu'il haïffoit & dont il eftoit haï.'Junius Gallio qui avoit cru faire fa fortune en ouvrant cet avis, fut chaffé du Senat & de l'Italie, & rappellé enfuite, mais pour eftre mis en la garde des magiftrats, depeur qu'il ne trouvaft trop de douceur à Lesbos où il vouloit fe retirer.

2.3. P. 132.

Dio, p. 532. c. d. Tac.c.3. p.

192.

Tac. an.6. c. 3

'Tacite fait enfuite l'hiftoire de diverfes perfonnes hommes & 1. p. 15. &c. femmes, accufées & condannées, partie au fujet de Sejan, partie fur d'autres pretextes.'On y peut remarquer la punition de Latinus Latiaris, celui qui avoit fait perir Titius Sabinus par une noire perfidie.

c. 4. p. 133.

c. 5. 6. p. 134

Suct. 1. 3. c. 67.

P. 4c5.

'Mellalinus Cotta qui eftoit haï de tout le monde, ayant auffi esté mis en justice, Tibere écrivit pour le faire abfoudre, &

C. 32, de

19.

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دو

Tibere 18, commença fa lettre par ces paroles: Que vous écrirai-je, Mef fieurs,ou comment vous écrirai-je en ce temps [fi malheureux?] Je vous protefte que je n'en fçay rien:Et fije ne vous dis la verité, » que tous les dieux & toutes les déeffes me faffent perir d'une mort plus cruelle que celle dont je me fens perir tous les jours. Tac. c. 5.p.34. 'Voilà quel eft le fruit de toutes les adreffes des tyrans.Tant de

1.9.

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Tac. an. 6. c. 8.
P. 135 136.

Dio, 1,58. P.

633.b.c.

peines qu'ils fe donnent pour affermir leur bonheur fur le malheur des autres, les rendent malheureux tous les premiers.'Cer- p. 135. Plato de rep. tes ce n'eft pas fans fujet"qu'un ancien a dit que fi on ouvroit le cœur des tyrans,on les y verroit dechirez de mille coups. Tibere ne peut eftre content dans toute la grandeur imperiale. La foli tude d'une isle ne le peut derober[à fon chagrin.]Toutes les voluptez les plus infames dans lefquelles il fe plonge, n'ont point affez de charmes pour luy donner quelque joie, & deviennent mefme fon fupplice. Il fent malgré luy fa mifere, & le prince le plus diffimulé qui fut jamais, eft contraint d'avouer [ à fes ennemis & à toute la terre,] qu'il fe fent perir malheureufement. 'Parmi la lafcheté generale de ce temps là, on vit une action genereufe dans un fimple Chevalier Romain nommé M.Teren. tius. On l'accufoit d'avoir efté ami de Sejan. C'eftoit un crime capital, que chacun defavouoit, mefme contre la verité,& fou vent inutilement.Terentius fe voyant donc obligé de se justifier fur ce fujet devant le Senat, le fit en cette maniere. Je ne fçay, » Meffieurs,s'il ne me feroit point plus avantageux de nier le crime dont on maccufe: mais quoy qu'il en puifle arriver, je ne le puis nier, parcequ'il eft veritable. Oui, Meffieurs, j'ai recherché » l'amitié de Sejan, je l'ai obtenue, & je m'en fuis rejoui. Vous » favez l'état où il eftoit alors: vous favez qu'il poffedoit entiere. »ment les bonnes graces du prince; que toutes les charges fe donnoient par fa faveur, que ceux qui l'avoient pour ennemi languiffoient dans la difgrace & dans la mifere : & il n'eft pas befoin que j'en cite des exemples. Ce n'eft donc pas Sejan que nous » avons honoré : c'eftoit le favori du prince; c'eftoit celui que » Cefar regardoit comme fon allié & comme fon gendre, celui qu'il vouloit avoir pour compagnon dans le Confulat,qu'il com"bloit de toutes fes faveurs, avec qui il partageoit toutes fes veil"les. Avons-nous pu manquer à honorer celui que le prince hono»roit de cette forte? Avons-nous pu ne pas fuivre fon sentiment? » Si celui dont nous admirons tous le difcernement & la prudence » s'est trompé dans le jugement qu'il a fait de Sejan, ne fommes» nous pas excufables de nous eftre trompez avec luy? Que fi

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Ibid.

633.a. b.

C. 32, de

«Tibere

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connoiffant deflors ce qu'il eftoit, fa fageffe le portoit neanmoins
à le rendre l'arbitre des faveurs & des difgraces, eftoit ce à nous 19.
à penetrer ces raifons d'Etat, qu'il eft fi difficile & fi dangereux
de vouloir comprendre? Ne regardons point, Meffieurs, le der- «
nier jour de la vie de Sejan, fouvenez-vous de ce qu'il a esté «
durant feize années; quels refpects nous rendions aux derniers «
des hommes lorfqu'ils avoient fa faveur, combien nous nous te- «
nions heureux d'avoir la connoiffance de ses affranchis & de fes «
portiers. Je ne parle ici que de ceux qui n'ont point eu de part à «
fes derniers deffeins. Qu'on puniffe ceux qui ont confpiré avec «
luy contre la Republique, qui ont attenté à la vie de l'Empereur: «
il n'y a rien de plus jufte. Mais pour nous autres qui n'avons «
point fait d'autre faute que de l'aimer & de l'honorer, il faut

condanner Cefar fi l'on nous condanne.

'La liberté de cette harangue,& [ la joye] de voir qu'il s'eftoit trouvé un homme qui euft ofé dire ce que tous les autres penfoient, eut tant de pouvoir fur les efprits, que Terentius fut renvoyé absous, & fes accufateurs déja coupables d'autres crimes, condannez les uns au banniffement, & les autres à la mort. Dio, 1. 58. p. 'Tibere mefme approuva l'arreft,[& n'ofa pas s'oppofer à une verité exprimée d'une maniere fi fenfible. Mais il eft plus difficile de dire par quelle raifon ] il fouffrit l'infulte de L. Sejanus Preteur,( on ne dit point s'il eftoit parent du grand Sejan,) qui ne fit paroiftre que des chauves dans des jeux qu'il faifoit reprefenter, & fit éclairer le peuple au fortir de là par cinq mille enfans tout rafez, ce qui fit que depuis cela on appelloit tous les chauves des Sejans. Il fembloit qu'il n'euft fait cela que pour se moquer de Tibere qui eftoit chauve; & neanmoins il ne fit ment femblant de le favoir.

pas

feule

«

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Tac. an. 6. c. I.
P. 131. 12. 21
Suet. 1. 3. c.72.

P.411.412.

Tibere approche de Rome; fait mourir fans diftinction les amis de
Sejan: Confulat de Galla.

'T

I BERE fortit cette année de fon ifle, fe promena dans la Campanie, & s'eftant misfur le Tibre, il vint jufqu'aux jardins qu'il avoit de l'autre cofté de Rome vers le Vatican. Cependant il n'entra point dans la ville, fans qu'on fache pourquoi, dit Suetone,Tacite dit qu'il fe haftoit d'aller cacher les crimes. ordinaires, dont il eftoit devenu efclave, dans les rochers & la

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