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Ul. p. 509

Suet. 1. 2. c.3.p. 240 Xiphil.I.

55. p. 207. b.

ARTICLE XIII.

Augufte ne veut point eftre appellé Seigneur,par donne àCinna,donne
Vonone aux Parthes pour Roy.

CE

C. 4, d'A gufte 35.

E fut vers la 35° année d'Augufte que le peuple luy voulut donner le nom de "Seigneur. Il ne le put jamais fouffrir,& Dominus. fit mefme un edit public pour défendre deluy donner ce titre, Xiphil. p. 237. qu'il regardoit comme une injure.'Il parut auffi depuis ce temps là avoir plus de douceur qu'auparavant, & un grand soin de ne choquer aucun Senateur.

b.

Dio, l.ss. p. 557.

C.

a Senec. de

clem. 1.1.c.9.p.

318.319.

Dio, p.563. b.

c.

P. 557. d.

Suet. 1. 3. c. 16.

P.349.
b Ull. p. 610.

Strab. 1.6.p

288.cl. 16. p.

1. 2. c. I. p. 39.

'Ce fut auffi en la mefine année qu'arriva la conjuration de Cinna contre Augufte,qui étoit alors dans les Gaules. Ce prince aprés avoir balancé quelque temps entre la néceffité de mettre fa vie en fureté, & l'horreur de repandre pour cela le fang des perfonnes les plus illuftres, 'fuivit enfin le confeil de Livie fa femme, pardonna à Cinna & à tous les autres qui eftoient coupables du mefime crime, & mefme il le declara Conful [pour l'année fuivante.]'Il gagna tellement tous les cœurs par cette generofité, que depuis cela perfonne n'entreprit plus fur fa vie, 'ce que toute la feverité dont il avoit ufé dans les autres occafions n'avoit jamais pu empefcher.

'Il y avoit à Rome vers ce temps-ci une ambaffade desParthes, bufferius croit que ce fut celle qu'ils luy envoyerent pour luy demander un Roy.["Quoy qu'il en foit pour le temps, voici ce NOTE 3. qui obligea les Parthes à rendre à Augufte cette foumiffion, qui eft celebre dans l'hiftoire.]'PhraateRoy desParthes ayant qua748. 7491 Tac. tre enfans legitimes, il les envoya à Rome en oftage, avec leurs femmes & leurs enfans, foit pour affurer Augufte de fa fidelité, foit pour s'affurer luy mefme contre la perfidie de fes peuples, & empefcher qu'ils ne portaffent quelqu'un de fes enfans à fe Tac. p.39 n.2. foulever contre luy,'comme il s'eftoit foulevé luy mefme contre Jof. ant. 1. 18. c. Orode fon pere. 'Jofeph dit qu'il fit cela à la perfuafion d'une concubine Italienne nommée Thefmuse, dont il avoit fait fa femme,aprés en avoir eu un fils nomméPhraatace. Cette femme qui pouvoit tout fur fon efprit, luy perfuada donc d'éloigner fes autres enfans, pour faire regner le fien : & n'ayant pas mefme la patience d'attendre fa mort, elle & fon fils qu'on accufoit de s'eftre fouillez ensemble par une impudicité deteftable,fe fouillerent encore par la mort d'un Roy,d'un pere,& d'un mari.Les

3. P.619.620.

36.

que

Phraa

5, d'Auguite Parthes eurent horreur de tant de crimes: de forte
tace perdit bientoft le fruit de son parricide avec la vie.
'Aprés fa mort, les Parthes, qui ne pouvoient vivre fans Roy, p. 520.
& qui n'en vouloient point qui ne fuft du fang royal des Arfaci-
des, envoyerent querir pour cela un Orode, & l'établirent fur
le throne, quoiqu'ils apprehendaffent fon naturel porté à la
colere & au fang. Et ils fe repentirent en effet de l'avoir choifi.
Ils le tuerent dans un feftin ou à la chaffe ; & envoyerent à Ro
me l'ambaffade dont nous avons parlé, pour demander un des
enfans de Phraate qui eftoient en oftage.'Vonone que Strabon
nomme le dernier des quatre, a mais qui eftoit le plus agé, fut
choifi par les Parthes, ou peuteftre par l'Empereur, comme le
plus capable. Les Parthes le receurent avec joie,comme on re-
çoit tous les nouveaux Princes; mais ils s'en degoufterent aufsi-
toft, tant par leur legereté ordinaire, que parceque fes mœurs
bonnes & mauvaises leur eftoient egalement nouvelles & odieu-
fes. 'Et d'ailleurs, on a vu par experience que les barbares vou- Tac. 1. 12. c. 14
loient bien demander des Rois aux Romains,mais ne vouloient P. 175.
pas garder ceux qu'ils en avoient receus. Į Nous parlerons de fa
fin fur Tibere,"en l'an 16 de J. C.

V.Tibere $9.

De J. C. 5,

36.

Strab.1. 16. p.

748 d.

a Tac. 1. 2. c. 2.

p.39.

Jof. p. 620. d.

cd|Tac.l.2.c.2.

P.39.

Quoique les Romains n'euffent que fix filles qu'ils obligeaffent d'Augufte à garder la virginité durant un certain nombre d'années, fous le titre de Veftales, & quoiqu'on leur euft attribué beaucoup d'honneurs & de privileges; cependant]'Augufte fut contraint Dio,l. ss. p.563. d'ordonner qu'on recevroit les filles d'affranchis en ce nombre, d. 'parceque les perfonnes plus qualifiées avoient peine à donner di Suet. 1.2.c.37. les leurs pour cela.

1.

ARTICLE XIV.

Des troupes Romaines: Augufte fait un fond pour les payer.

P.201.202.

UGUSTE fit en mefme temps quelques reglemens pour Dio, p. 563. e.
:'&à cette occafion, Dion fait le denombre- p.564. a.
ment des legions Romaines,qui du temps d'Augufte eftoient au
nombre de vingt-trois ou vingt-cinq,'outre fix mille foldats p.555.a.
destinez à garder la ville, & dix mille Pretoriens qui compo-

foient la garde de l'Empereur. 'Les premiers eftoient diftribuez Tac. an. 4. c. f.
en trois cohortes on compagnies,& les autres en neuf: '[ ce qui P. 99.

1. Dion, p. 385. a, dit que les gardes de la ville eftoient divifez en quatre corps, & ceux de l'Empeseur en dix.

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n. p. 458.2.

P. 235.

!!་༢

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an.i.c.24.p.17. fait voir que les cohortes n'eftoient pas toujours égales.}'Il avoit aufli des Pretoriens à cheval. On trouve dans une infcription faite du temps de M. Aurele, qu'il y avoit alors dix cohorSuct 1.2.c.45. tesPretoriennes. Augufte n'en fouffroit jamais plus de trois dans la ville, & elles n'y avoient point de camps.[ Je pense que cela fe doit entendre des Pretoriennes, qui y venoient pour la garde de l'Empereur, outre celles qui y eftoient toujours pour la garde de la ville. Les autres eftoient partagées dans les villes voifines. Auguste eut entre fes gardes, jufqu'à la défaite d'Antoine, une compagnie d'Efpagnols de Calahorra: [on ne dit point pourquoi.] Il en eut aufli une d'Allemans qu'il caffa aprés que Varus eut efté défait par ceux de cette nation. Mais les Princes fuivans la rétablirent,& peuteftre Augufte mefme,] 'puifqu'on la trouve des le commencement de Tibere.

1. 6. c. 12. p.673. Tacan. 1.c.14.

P. 17.

an. 4. n. 22. p.

99.

Dio, 1. SS. P.. 564.

5, d'Anguite

35.

Outre ces troupes,il y avoit encore à Rome fept cohortes" du Vigilum. guet établies par Augufte: mais ils ne paffoient pas proprement foldats.

pour

Pour les legions, Dion marque celles qui eftoient de fon temps, au commencement du III. fiecle de l'Eglife: & elles eftoient alors au nombre de trente-deux.[Mais on peut juger du temps d'Augufte par ce que nous favons des premieres années. Tac. an. 4. c.s. de Tibere.]'Car il y en avoit alors vingt-cinq; huit le long du Rhein, qui faifoient la principale force de l'Empire, trois en Efpagne, une en Afrique, deux en Egypte, quatre en Syrie pour toute l'Afie,deux fur le Danube dans la Mefie,deux dans la Pannonie,& trois dans la Dalmacie,'dont une fut menée en Afriqué fous Tibere pour deux ou trois ans feulement.

p. 99.

h. 10.

an. 1. c. 32. p.19 'Chaque legion avoit foixante Centeniers, [avec plufieurs Tribuns, & un" Lieutenant ou Colonel pour la commander.]a Il y Legatus.. avoit encore ou dans chaque legion, ou dans chaque camp, un

n. 149.

Acxc. h. p. 76..

"Meftre de camp plus confideré que les Tribuns, qui avoit foin Prefectus. des campemens, des machines, de toutes les uftanciles de l'ar. Caftrorum. hif. I. 2. n. 47. mée, & des foldats malades. 'Les legions eftoient distinguées l'une del'autre par leur nombre,& encore par divers titres qu'on leur donnoit. On en lit trente-deux dans une ancienne infcription:& il y en avoit encore d'autres.

P. 44.

C. 43. P. 44..

Dio, 1. 45. F.

$65.b.

'Les Empereursavoient une autre efpece de milice, qu'on peut Evocati.. 275.b. 5. P. appeller des Exemts. Elle eftoit compofée de ceux qui ayant fervi leur temps fous Jule Cefar, & eftant exemts de fervir davantage,avoient neanmoins continué de fervir fous Augufte, qui les avoit appellez en leur promettant une plus ample recompenfe..

35.

5.d'Auguste Il en fit un corps particulier, que l'on conferva toujours depuis. [Dans les pays où on ne dit point qu'il y euft de legions entieres, il pouvoit neanmoins y avoir d'autres troupes, ] comme Strab.1.17.2. on marque qu'il y avoit trois cohortes à Syene dans l'extremité de l'Egypte, ce qui fuffifoit pour s'opposer aux courses des Ethiopiens.

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'Augufte avoit auffi deux flotes, l'une à Mifene [ dans la Cam. panie,] l'autre à Ravenne. Il mit encore quelque nombre de vaiffeaux à Frejus dans la Provence.

guere

819. c.

Suet. 1. 2. c.49.
P.255 Tac. an.

4. c. 5. p. 99.

Tac.p 99 Dio,

'Il y avoit outre cela un grand nombre d'alliez à pié, à che val,& fur les vaiffeaux, entre lefquels on remarquoit la cavalerie 1.ss. p.ss. a.b. Hollandoife comme la meilleure: & ces forces n'eftoient moins grandes que celles que les Romains tiroient d'eux mef mes: mais elles n'eftoient pas fi fixes & fi reglées; ce qui fait que les historiens ne les marquent pas.

175.

'La paye des foldats Romains eftoit reglée par mois à une pie. Tac. an..c.7. ce d'or, ce qui faifoit dix fols romains par jour; furquoi il femble qu'ils eftoient obligez de fe fournir d'armes, d'habits, & de tentes. Les Pretoriens ou les gardes de l'Empereur avoient au kings dena moins" le double des autres foldats. 'Au commencement du re- c. 31. 35. p. 19. gne de Tibere les legions du Rhein s'eftant foulevées, pretendoient que l'on augmentaft leur paye :'& celles de la Pannonie c.17.p.4. demanderent expreffement qu'on donnaft par jour à chaque fol

rios.

fingulos de- dat"un denier, [qui par confequent devoit faire plus de dix fols

narios.

Aureus.

20.

romains. On ne voit pas que cela leur ait efté accordé. ] 'Il pa. Lipf. exc. f. p.
roist que le denier romain, ou la dragme qui eftoit la mefme 175.
chofe, fuffifoit pour entretenir honneftement une perfonne par
jour.'La'piece d'or faifoit vingt-cinq dragmes.

]

P. 175 Dio, 1.

ss. p.sss. d. Tac. c. 36. st.

a

P. 21. 26.

Mais elles obtinrent que l'on donneroit leur congé aux fol. dats qui auroient feize ans de fervice, qu'on pourroit feulement les retenir encore cinq ans fous le drapeau, [comme veterans, mais fans les obliger à aucune chofe qu'à combattre, & qu'aprés cela on les licentieroit abfolument,[ & on leur donneroit recompenfe. J'Ainfi ils revenoient à la premiere ordonnance d'Au- Dio, 1.54. p. gufte, qui dans la 15e année de fon regne", avoit fixé le temps de 3. d. avant J. C. la milice à douze ans pour fes gardes, & à feize pour les autres

troupes. 'Mais dixhuit ans aprés, qui eft le temps où nous fom- 1.55. p. 553. C. mes, il avoit étendu le service des premiers à feize ans, & celui

1. deni affes: Il y a bien des difficultez à evaluer les monnoyes romaines fur le pié des noftres. On peut voir ce qu'ont écrit là deflus Meffieurs Gaflendi, Peyresk, Lancellot &c. Pour ne point entrer dans cette difcuffion, qui demande une etude particuliere, nous nous fervons des noms propres des monnoyes romaines.

5,d'Augal

Tac an.1.c.17. des autres à vingt. 'On les retenoit mefme encore dans le camp 35.

P. 14.

n. 107 p. 14.

jufqu'à trente & quarante années fous le nom de "Veterans, & ou Emeri on les obligeoit [ en partie Jaux mefmes travaux que les autres. 'Auffi comme on differoit toujours de leur donner leur recompenfe, la plufpart mouroient fans la recevoir; & on ne la donnoit point à leurs heritiers. 'Tibere caffa des l'année d'aprés ce Suid. A.p.sso.f. qui avoit esté accordé aux feditieux, & remit le temps du fervice à vingt ans.

c. 78. p.361

Tac, an. I. c.17. P. 14 n. 109.

Dio, 1 54.p

139. c. d Suet 1. 2. c.49 P.325.

'On donnoit d'abord des terres aux vieux foldats : [ ce qui produifit de grands maux, comme les Eglogues de Virgile l'ont appris à tout le monde. J'Augufte en la 19 année de fon regne,ordonna qu'au lieu de terres, on leur donneroit une certaine fomDio, 1. ss.p.5. me d'argent.'Dans le temps où nous fommes,il la fit monter jus qu'à cinq mille dragmes pour les gardes, & trois mille pour les foldats des legions. [On croit que Caius la reduifit à la moitié. Cette recompenfe s'appelloit par les Latins, Emeritum.]

C.

F-555. c. d. c.

1.56. p. 588.589.

53 n. 117.

Dio,l.ss. p. 565.

37.

'Il falloit trouver un fond pour entretenir tant de troupes, De J. C. & pour leur donner la recompenfe qu'on leur promettoit. Au d'August gufte commença par mettre une fomme d'argent dans le threfor "de la milice,comme il l'appella,& promit de continuer tous anx les ans : les Rois & les peuples [alliez Jimiterent fon exemple; & il accepta leurs offres. Mais il refufa celles d'un grand nombre de particuliers, quoiqu'ils protestaffent qu'ils les faifoient volontairement. Ce fond n'eftoit ni proportionné aux depenses, permanent.'C'est pourquoi aprés avoir pris par écrit les avis des Senateurs, pour les faire tous revenir au fien,il ordonna l'on prendroit pour cela la vingtieme partie des fucceffions & des legs, à l'exception de ce qui feroit laiffé aux parens les plus proches, ou à des perfonnes pauvres ; 'ce qui parut fort onereux à tous les Romains, [ & ne laiffa pas de s'executer. ]

ni

que

Tac. an. 1.c.78. Il y avoit encore un impoft d'un pour cent furtout ce qui fe
P. 352.c.42.p. vendoit, établi pour les foldats aprés les guerres civiles.
'Pour avoir foin de ce threfor, il ordonna qu'on prendroit au
fort trois de ceux qui auroient efté Preteurs,& que leur fonction
dureroit trois ans. Depuis cela, les Empereurs nommerent eux
mefmes ces trois Threforiers.

d.

ART. XV.

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