Dio, 1.55. p. 590-500. p. 600. a. ap. 598. b. p. 600. a. 10. 600.a. Tac. p. 149. d. tyને છે તે 9 'D ARTICLE XVII. MY Honneurs facrileges rendus à la memoire d'Auguste. ION décrit amplement la pompe funebre qu'on fit à Augufte, & beaucoup d'autres chofes qui regardent le mesme fujet. [ Les honneurs qu'on luy rendit,produifirent une nouvelle fuperftition, & une nouvelle impieté dans le paganisme. Car comme s'il n'euft pas efté affez criminel de n'avoir pas adoré leDieu veritable, l'on en voulut faire une [fauffe] divinité. Dans fes funerailles on laiffa envoler du haut du bufcher une aigle qui emportoit, difoit-on, fon ame dans le ciel.' Et aprés cette cereTac.l.1.c.11.p. monie on l'immortaliza, felon les termes de l'hiftoire, 'le Senat Dio, 1.55. p. luy decerna des"honneurs divins,un temple,bdes preftres,& une coeleftes relipreftreffe qui fut fa propre femme Livie, nommée alors Julie & giones. Augufte. Il fe trouva un Senateur honoré mefme de la Preture, nommé Numerius Atticus, qui affura avec ferment qu'il avoit vu fon ame monter dans les cieux, de quoy il fut bien récompensé par Livie: '& l'on continua cette folie à l'égard des autres Princes, que l'on elevoit de mefme dans le ciel par un parjure à la honte du ciel [& de la terre.]L'une des premieres actions de Tibere, fut d'inftituer des preftres d'Augufte. Vingt-&-un des plus illuftres Senateurs furent choifis par le fort pour commencer cette impieté : & on y ajouta Tibere mefme,Drufus fon fils, Germanicus,& Claude fon frere [ qui fut depuis Empereur.] 'Il y avoit dans toutes les maifons des perfonnes confacrées à fon honneur. Tibere & Livie luy eleverent un temple à Rome 4 dans le palais. On" fit de mefme un temple de la maifon où il Plin.hift.l.12. eftoit mort à Nole: & divers peuples luy en baftirent encore en Dio, 1.56.p. beaucoup d'autres endroits, tantoft volontairement, & tantoft fTac.l.1.c.78. par force, faprés l'exemple que ceux de Tarragone leur en donnerent l'année fuivante. En attendant que celui de Rome fuft achevé, on mit une ftatue d'or de ce prince dans le temple de Mars, fur un lit, où on luy rendoit les honneurs divins comme on devoit faire dans fon temple. Tac. an. 1.c.54. P. 26. Tac. 1. 1.c.73.p. 3'. c Dio, p. 600.a.. b. c. 19. p. 311. e. 600. b. P. 36. C e que [Comme c'eftoit la coutume des payens de celcbrer des jeux pour honorer les idoles, ]'auffi on ordonna les Confuls en reroient le jour de fa "naiffance, '& que les Tribuns du peuple form prefideroient à d'autres qui portoient fon nom, & qui fe faifoient depuis longtemps le jour qu'il eftoit revenu de Grece & de Sicile à Rome. Ces derniers font marquez dans les faftes le 458. a. b. [Mais il ne faut pas s'étonner que les Romains fiffent une divinité d'Augufte, l'puifque luy mefme avoit voulu,[ ou au moins Tac. 1. 1. c. 19. avoit fouffert, qu'on le reprefentaft de la mesme maniere qu'on P. 10. reprefentoit les divinitez payennes, qu'on luy elevaft des temples, qu'on luy confacraft des preftres & des facrificateurs. 'Il Dio, 1.51. p. avoit permis aux Grecs de Pergame & de Nicomedie,deux ans aprés la bataille d'Actium, de luy confacrer quelques [edifices:] & cet exemple fut depuis imité par les autres peuples, & par les Rois alliez, hormis à Rome & dans l'Italie, où l'on ne confacra jamais de temple à un Empereur qu'aprés fa mort: [ quoique ceux qui honoroient ainfi des hommes, pendant qu'au moins ils vivoient & agiffoient, fussent sans doute encore moins deraifonnables.] 'La plufpart des provinces luy drefferent donc des temples Suct. 1. 2. c. 59. & des autels avant qu'il fuft mort, & prefque toutes les villes P. 28. fonderent des jeux en fon honneur.'Tous les Rois alliez refolu... p. 249. rent de fe joindre enfemble pour achever un temple commencé longtemps auparavant à Athenes, & de le confacrer au genie & à la fortune d'Augufte.["Nous avons parlé] 'de l'autel ce- D'o, I 14. p. lebre qu'on luy avoit dreffé à Lion. [Peu de fes fucceffeurs furent honorez durant leur vie de cette maniere visiblement facrilege,mais prefque tous le furent aprés leur mort. Le demon s'efforçoit ainfi d'augmenter l'idolatrie,de la relever par tout le fafte de la majefté imperiale, & de l'appuyer par toute la puiffance du nom Romain. Comme il aime à abufer des véritez les plus faintes pour s'elever, s'il le pouvoit, contre la Verité effentielle, & faire fervir à noftre perte ce qui doit estre nostre salut,]'il vouloit, s'il faut ainfi dire, profaner Chry. Cor. la vérité fi importante de l'immortalité de nos ames, fouffrant h. 25. p. 740. que les payens la cruffent, pourvû qu'ils l'employaffent non à chercher les moïens de rendre heureufe cette ame immortelle, [en l'uniffant à fon bien fouverain & unique, mais à fe feparer du vray Dieu pour s'enfler par l'imagination d'une fauffe divinité, Suct. 1.3. c.1.2. 3. P. 321-327. 1. 2. c. 62. p. 251. Tac. an. I. c.4. P.S. Suet. 1.3.c.3.p. 327 Dio, 1. 48. P. 383. d. Suet. l. 2. c. 62. P. 251. 1.3. c. 4. P. 328. ou] pour tomber par la flaterie dans une nouvelle impieté, en Famille de Tibere; fon exterieur ; fes études ; fa timidité; 'EMPEREUR Tibere eftoit forti, du costé 'On peut voir dans Suetone ce qu'on fçait de Tibere Neron le pere.Il nous fuffit de remarquer qu'il ceda à Augufte fa femme Tac. an. s. c. I. Livie.'L'hiftoire n'ofe dire fi ce fut malgré elle. Elle eftoit alors 1. C'eft le nom qu'on donnoit à la ceremonie par laquelle on pretendoit divinifer un Empereur. p. 127. mere $8. me 712, a 1. 57. p. 614. c. Suct. 1. 3. c. 42. a Dio, 1. ss. p. mere du Prince dont nous parlons, & groffe d'un autre enfant, qui estant né' trois mois aprés,[dans la maifon d'Augufte, ] fut 1.5.c. 1. p. sex! nommé Decimus,& depuis Nero Claudius Drufus,parcequ'Au- not Dio, 1. 48. gufte l'avoit renvoyé à celui qui en devoit eftre le pere felon les P-384. a.b. Loix. 'Drufus né de la forte fous le Confulat d'Appius Claudius Dio, p.383. a. Pulcher, & de.C. Norbanus Flaccus, l'an de Rome 716, [38 ans V. Augufte avant J.C,"mourut l'an de Rome 745,lorfqu'il eftoit luy mefme Conful.Il laiffa d'Antonia fa femme, niece d'Augufte,& fille de Marc Antoine, plufieurs enfans, dont l'aifné fut Germanicus.] 'Tibere naquit le feizieme de novembre fous leConfulat de M. Suet.1.3.c.s.p. l'an de Ro- Æmilius Lepidus, & de L. Munatius Plancus,"comme Suetone 329.330 | Dio, Vant J.C.42. pretend l'avoir appris de plufieurs monumens authentiques, quoique d'autres miffent fa naiffance ou un an pluftoft, ou un an pluftard. 'Il fut appellé Tiberius Claudius Nero. Lorfqu'il eut efté adopté par Augufte il changea fon nom de Claude en celui de Claudien. b Ses medailles ne l'appellent neanmoins jamais que Tibere Cefar,en y ajoutant, mais tres rarement, le nom de Jule. 'Il eftoit extremement grand de corps, plein & gros à proportion, fort & robufte; d'une tres bonne complexion & d'une P. 406. £ P.4c8 | Tac. grande fanté. 'Il avoit le vifage bien fait,"mais defiguré parbeau- Suct. p. 407. coup de petites elevures:fes yeux eftoient grands. On remarque p. 407 | Dio,l. qu'il voyoit clair en pleine nuit durant quelque temps aprés qu'il eftoit eveillé: 'mais durant le jour il voyoit peu. d Dans fa vieilleffe il devint chauve,courbé,maigre,& fec: & fes elevures dege. nerant en ulceres, l'obligeoient d'avoir fouvent plufieurs emplaftres fur le vifage: de forte qu'on pretend qu'une des raisons qu'il eut de fe retirer deRome dans fes dernieres années, fut pour ne pas expofer aux yeux de cette grande ville un exterieur fi difforme: Et quelques-uns croient que ces ulceres n'eftoient que Vales. p. 15. l'effet des maux dont Dieu puniffoit ses debauches. &c. с $67. a. b Birag.p.34.a. Suet. 1.3.c.68. $7.p.603.a. Dio, p.603.a. Tac. an. 4. c. 1.3. p. 406, not. $7.p.119. Suet. ec. 56. p. 393. Tac. an. 13.c. 3.P. 197. p. 409. 'Il fut elevé dans l'étude des lettres greques & latines; s'y ap- Suet. 1.3. c. 70. pliqua avec affection; & continua toujours à les cultiver: fde P.409. forte qu'il n'eut befoin du fecours de perfonne quand il eut oc- ƒ cafion d'écrire ou de parler en public. 8 Il travailloit beaucoup g Suet. 1.3. c.70. ce qu'il écrivoit,mais à force d'y retoucher, il le rendoit obfcur; de forte que ce qu'il faifoit fur le champ valoit mieux que ce qu'il avoit premedité. 'Mais on doute fi ce n'eftoit pas fouvent Tac. an. 13.c. 3. à deffein qu'il eftoit obfcur. ↳ Il aimoit furtout l'hiftoire des fa- p. 197. bles, & la connoiffance de l'antiquité; ce qu'on appelloit alors 410. la Grammaire. Mais il l'aimoit jusqu'à l'excés, affectant de fe fervir des ceremonies, & mefme des expreffions que le temps avoit Tom. I. G b Suet. c. 70. P 1. 2. c.86.p.236. al.3.c.56.p. 392.3931c. 70. p.410 Tac. an. 4. c. 58. p. 120. b Euf. præp.ev. 1.5. c. 17. p.207. b. P. 512. b. c. abolies: 'de quoy Augufte le railloit quelquefois, a Il avoit ordi- V.N.S.J.C. • Il affectoit encore de parler rarement en grec, furtout dans $21. le Senat, quoiqu'il le fift quelquefois : & il vouloit que les Grecs P.411 | Dio,1.57. mefmes y parlaffent en latin.dIl prenoit grand foin de ne fe fervir que des termes les plus latins & les plus purs. Et une fois en mis un dans un edit qui ne l'eftoit pas, il y fit reflexion la ayant nuit,& le lendemain il tint une grande affemblée pour examiner ce mot. Il fouffrit mefme qu'on luy dift qu'il pouvoit donner aux hommes le droit de bourgeoisie, mais non pas aux mots. Dio, 1.57. P. 613. C. [ On ne peut douter qu'il n'euft quelque cœur, & un grand Quoiqu'il ait fouvent commandé les armées avec honneur honteuse. pour eux I. 'Il eftoit lent & pareffeux à agir: d'où vient que pour l'ordinai- 'Comme il craignoit ceux qui avoient de grandes qualitez, loit 1. repentinis confiliis melior quàm meditatis, ex, Aur. Viít. dicium. |