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not.

■ Lact, perf.c. 2.P.3.

a.

l'Apocalypfe, & qu'il demeuroit caché dans la vigueur de l'aSuet. 1.6.p.6551 ge qu'il avoit alors. 'On trouve diverfes chofes fur cela dans les écrits attribuez aux Sibylles. Lactance en parle auffi, quoiqu'il· foit difficile de dire quel a efté fur cela fon fentiment, parceque Aug. p. 267. 2. fon texte eft extremement defectueux en cet endroit.] 'Saint Auguftin s'étonne de la hardieffe avec laquelle on avançoit des chofes fi peu fondées : & on croit que c'est en partie à cause de ce que Saint Sulpice Severe en dit dans fes Dialogues, que cet ouvrage a efté mis entre les apocryphes par le Pape Gelafe. 'Cet auteur fuppofe avec Lactance, comme une chofe constante, 'qu'on n'avoit point trouvé le corps de Neron, [& c'est ce qui eft conftamment faux felon Plutarque & Suetone, fans parler des autres.]

Bar 70. §.4.

Sulp. S. 1. 2. p. 146 Lact. perf. 8. 2. p. 3.

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Voff. h. lat. 1.1.

6.25 p.129.130.

Tac. an. 14.6. 19. p. 225.

ARTICLE XXXIII.

De Perfe, Lucain,& quelques autres poetes ou hiftoriens du
temps de Neron.

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NTRE les auteurs qui ont paru fous le regne de Neron, Fabius Rufticus ami de Seneque,a fait l'hiftoire de ce temps là, & a passé, au jugement de Tacite, pour le plus eloquent hiftorien de fon fiecle:mais il ne nous en refte que ce que Tacite mefme en cite en quelques endroits.

'M. Servilius qui mourut en l'an 59, "s'eftoit auffi rendu illuftre &c. en écrivant une histoire Romaine,[dont il ne s'eft rien confervé. "C'est apparemment le mefme que M. Servilius Nonianus qui v. Tibe Plin.l.28.c.2.p. avoit efté Conful fous Tibere en l'an 35,] & qui peu de temps

685. c.

not.

Quint. loc.1.

$29.

avant Pline avoit efté le premier" de Rome, [peuteftre pour les x 1.1.cp.13.p.36 lettres & l'eloquence. J'On croit que c'eft encore ce Nonien que Claude déja Empereur venoit ecouter, quand il favoit qu'il recitoit [quelque endroit de fes ouvrages.] 'Quintilien parle de Servilius Novianus, homme d'un grand genie, & plein de belles penfées, mais moins ferré que ne le demande "la majesté autorisa de l'histoire. ["Tout cela convient affez à Nonien dont nous NOTI parlons. ]

P.SI. I.

p.fo.2 Mart. epig

'A. Perfius Flaccus qui a acquis & merité beaucoup d'eftime Perf.vit.p. par les fatyres que nous avons encore de luy, beftoit Chevalier Romain, mais parent & allié des perfonnes les plus illuftres. Il eftoit né à Volterre en Tofcane le 12 decembre de l'an 34. Des 1. interemptum. Il faut aflurément irrepertum.

495.

frugi.

&c.

33

&c.

l'age de feize ans il fut fort uni à Annæus Cornutus, de qui il
apprit la philofophie avec Lucain. Il fut encore extremement
uni avec Thrafea, de la femme duquel il eftoit parent. Il eftima
moins Seneque. Il eftoit d'un naturel fort doux, plein d'amitié
& de refpect pour fes proches,"reglé dans fes mœurs, chaste, &
d'une très grande pudeur.

Hicr chr.

a Perf, vit P 495 Tac. an.

14.121.

'Il fit fes fatyres pour reprendre les defauts des orateurs & p.495 496. des poetes de fon temps, fans epargner Neron mefme. Elles furent auffitoft lues de tout le monde. Lucain furtout ne fe laffoit point de les admirer.Et cependant il n'y avoit pas encore mis la derniere main,eftant mort dans fa 30 année, [ou plutoft avant la fin de la 28,] puifqu'il mourut le 24 novembre'de l'an62, auquel Rubrius [ ou plutoft Publius] Marius, & Afinius Gallus, eftoient Confuls. Il ne fit point d'autre teftament, que de marquer à fa mere par un billet comment il fouhaitoit qu'elle en ufaft, furtout en faveur de Cornutus. Il avoit fait quelques autres poefies estant plus jeune ; mais Cornutus conseilla à sa mere de les fupprimer. Tout ceci eft tiré d'une petite vie de ce poete, écrite par Suetone.'Quelques uns l'ont confondu avec Caius Perfius voll. po. lat.c. Flaccus homme tres habile,mais qui vivoit 200 ans auparavant. 3. P. 41. 'Perfe avoit étudié la grammaire,[c'est à dire les lettres humaines, ] fous Remmius Palæmon'natif de Vicence, & originairement efclave, qui apprit les lettres en fuivant fon maiftre au college, & les enfeigna depuis à Rome avec reputation fous Tibere & fous Claude. Du refte c'eftoit" un homme indigne de cet emploi mefme ; [ & nous n'en voudrions pas parler, l'fi ce n'eft qu'on le croit auteur d'un poeme des poids & des mefures, 42. 43. que l'on a encore.'Il a vécu jufque[fous Neron;]& Seneque alors Plin. l. 14. c. 4. dans le comble de fa grandeur, acheta de luy une vigne qu'il P343. a. b. avoit rendue celebre par fon extraordinaire fertilité.

Perf. vit. p.495. Suct. de gr. c. cha

23. p. 837.835!! Hier. chr. an.

Ch.48.

vo po.lat. p.

'Cæfius Baffus acquit"auffi alors quelque reputation pour les Vol p 44. vers lyriques, quoiqu'il fuft beaucoup audeffous d'Horace. 'On Perf. fat.6. n.p. croit qu'il mourut(en l'an 79,] brulé avec la maifon où il eftoit, par les flammes du mont Vefuve.

'C. Balbillus qualifié par Seneque un tres homme de bien, & confommé en toute forte de literature,b fut fait Prefet d'Egypte en l'an 55,comme nous l'avons remarqué, quoique appuyé par à freto Sici- Agrippine. 'Ilalla en 6 jours"du détroit de Meline à Alexandric. Il a laiffé par écrit quelque chofe de ce qu'il avoit vu en Egypte, &ila raporté un combat qui s'y eftoit donné à l'embouchure du Nil entre les crocodiles, & les dauphins qui avoient enfin efté

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594.

Sen. nat. q.l.4. bTac an. 13.6. 22. p 205. Plin. l. 19.pr.p. 46.c.

C. 2. p. 443. d.

c Sen, nat. q. 1. •q.. 4. c. 2. p. 443.df Vofl. h. lat. 1.r.

c. 25. p 132.133€ »*

P. 50. 1.

Lucan. prol.

victorieux. Cela arriva dans le temps de fa prefecture.

[Nous avons parlé de la mort de Lucain, mais non de fes poefies. Son ouvrage le plus celebre eft fa Pharfale, où il décrit Quint.l.1.c.1. la guerre de Cefar & de Pompée, ]' plus en orateur qu'en poete, felon le fentiment de Quintilien; [ ce que nous laiffons à examiner à d'autres, l'auffibien que les differens jugemens qu'on en a portez. Car on marque qu'il n'y a guere de pieces dont on ait · parlé fi diversement. On ne peut neanmoins faire difficulté d'avouer qu'on a eu raison de dire que d'egaler Lucain à Virgile, ce n'eft pas relever Lucain, mais faire voir qu'on a peu de difcernement.[Ce qu'on peut dire, c'eftque fi l'age cuft pu mûrir l'ef prit de Lucain,qui n'avoit peuteftre pas 26 ans quand il eft mort, & joindre à fon feu & à fon elevation le jugement de Virgile,on auroit pu voir en luy un poete achevé.]

c. 26. p. 138.

Vol h. lat.l.1. 'Voffius pretend que le panegyrique de Pifon attribué àOvide, eft de Lucain. Il avoit encore composé un poeme fur l'embra. &c. fement de Rome, & plufieurs autres qui ont efté perdus.

ap. 138-14c.

h. gr.1.2.c.7.p.

192.

poet. g. c. 9. p. 73.

Hier. chrv.ill. c. 12. p. 271.

'Une femme Greque nommée Pamphile, fe rendit auffi fort celebre fous Neron par trente-trois livres qu'elle écrivit de toutes fortes d'histoires. Ils ont efté fort connus par les anciens: [ mais il ne nous en refte rien aujourd'hui.]

'Andromaque medecin de Crete, adreffa à Neron un poeme grec fur la theriaque, que Gallien nous a confervé.

L

ARTICLE XXXI V.

Hiftoire de Seneque ; de ce qu'on luy a reproché pour les mœurs. E plus illuftre de tous les payens qui ont écrit du temps de Neron,eft fans conteftation ]'le philofophe L.Annæus Seneca, originaire de Cordoue [en Efpagne,]b d'une famille de Chevaliers Romains. Son pere nommé auffi Annæus Seneca eft Lipf. v. Sen. appellé ordinairement Marcus, & Lucius par Lipfe dans la vie qu'il a faite de fon fils, où on trouvera plufieurs chofes

Tac. an. 14 C.

12. p. 237.

que nous

ne nous croyons pasobligez de marquer ici. Le pere eft furnommé le Declamateur, parcequ'il a ramaffé diverfes declamations des orateurs de fon temps, comme on le voit par les prefaces qu'il y a mifes. Il vint de Cordoue à Rome aprés les guerres civiles; & mefme affez longtemps aprés. Car il paroift que Seneque le philofophe fut apporté tout petit à Rome,environ quinze ans avant la mort d'Auguste.

Seneque

$25.

'Seneque le pere eut trois fils, M. Annæus Novatus, L. Annæus Ibid. Seneca, & L. Annæus Mela. Le premier ayant esté adopté par Y.S.Paul Junius Gallio Senateur, prit le mefme nom;[& c'est ce"Gallion Proconful d'Acaïe, devant qui S. Paul fut accufé vers l'an 53. Nous avons parlé du troifieme au fujet de la mort de M. Annæus Lucanus fon fils.] Le fecond eft le philofophe, qui ayant apparemment appris l'eloquence de fon propre pere, s'appliqua de fort bonne heure & avec beaucoup d'ardeur à la philofophie Stoïcienne, fous Attale, Sotion, & quelques autres.

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V.57.

Sen. ep. ro8. p.

10. c.d,

'Il avoit commencé à ne point dutout manger de viande, fuivant la doctrine de Pythagore. Mais comme en l'an 19 de J.C,] Tibere vint à perfecuter les religions étrangères [des Egyptiens & des Juifs,] qui s'abftenoient de certaines viandes, fon pere qui d'ailleurs n'aimoit pas fort fa philofophie, luy perfuada fans beaucoup de peine de quitter cette pratique. 'Il continua nean. P. 209. 210. moins toujours depuis à ne point manger d'huiftres & de"champignons, parceque c'eftoient plutoft des ragoufts qu'une nourriture.[On les eftimoit alors beaucoup. ] Il continua auffi à ne point boire de vin, à ne point ufer de parfums, fe contentant de n'avoir aucune[mauvaise]odeur,& à n'aller point au bain,[quoiqu'il femblaft aux Romains qu'on ne s'en pouvoit paffer.]'Il dor. ep. 83. p. 157. a. moit fort peu, & fur un mattelas bien dur. b Il avoit entrepris dans fa jeuneffe plufieurs autres chofes qu'il ne continua pas. Il a proteste neanmoins qu'il n'ufoit qu'avec beaucoup de modera. 6 p. 209.210. tion & de referve des chofes dont il ne s'abftenoit pas entiere.

ment.

a

b.

a ep. 103. p.210.

p.zzo, a.

P.10.

vit. beat. c. 28. P.338. a.

d Lipf. v. Sea.

c.s.

'Comme la philofophie Stoïcienne vouloit qu'on s'engageaft dans lavie commune,& dans le maniement des affaires,dil epoufa une premiere femme, dont il eut un fils nommé Marc, & puis une feconde nommée Pompeia Paulina,qui cftoit de tres grande qualité. [Elle pouvoit eftre fille de PompeiusPaulinus", qui commandoit en l'an 55 les armées de la bafle Germanie. ] Il plaida avec grand fuccés: 'de forte que Caius qui vouloit paroiftre Dio, 1:59. p. eloquent, jaloux de fa reputation, l'avoit déja, fans autre fujet, 6. b. condanné à la mort. Mais une femme que Caius aimoit,luy fauva

la vie, en perfuadant à ce prince" qu'il avoit une tres mauvaise

i fanté, & qu'il ne pouvoit plus guere vivre.'Il eftoit en effet bien Lip.v. Sza c.9. dilationi infirme, & fujet à de grandes "fluxions, qui penferent plufieurs

bus.

fois le porter à fe donner mefme la mort. Il entra aussi dans les
charges, & fut fait Quefteur ou fous Caius, ou des le temps de
Tibere. [Nous avons marqué dans la fuite de ce regne, & dans

Tom. I.

V v

с

42. P. 212.

68611. 61. p.

694. b

celui de Claude, ce qu'il y a de plus remarquable dans le refte.
de fa vie.

8..

Quoiqu'il fift profeffion de mener une vie de philofophe, on n'a pas laiffé de l'accufer de plufieurs chofes indignes de cette profeffion. Nous ne repetons point ce que nous avons dit" du V. Claude . Tac. an. 1. c. fujet de fon exil fous Claude,l'quoiqu'on luy en ait fait des reproches affez publics lorfqu'il eftoit depuis dans le comble de fa puiffance: [& Lipfe fon admirateur avoue qu'on ne fçait Dio, val. p.685. point s'il en eftoit coupable ou non.]'On l'a accufé d'avoir com. mis avec Agrippine, depuis que Neron regnoit,le mefme crime: qu'avec Julie. [Mais cela paroift fi peu probable à l'égard d'Agrippine, qu'on s'en peut mefme fervir pour rejetter ce qu'on a dit touchant Julie.] Dion luy reproche d'avoir commis des crimes encore plus honteux, & de les avoir appris à Neron. [Cependant je ne voy pas que cet hiftorien euft de la paffion contre Îuy:]'& il le loue affez en d'autres rencontres. Lorfque Tacite, [qui fe declare ordinairement pour luy,] le compare avec Burrhus, il attribue la gravité des mœurs à celui-ci, & à Seneque "une honnefteté douce & civile.

1.59.62. p. 55. biz 13. cival. P.

678.

Tac. an.13.c.

2.p. 196.

Dio, val. p.685]

Tac. an. 13.C. 42. p. 212.

Dio, l. 62. p.

701. a.

val. p. 686.

Tac. an. 14. c. 52.53 P. 235.

237 Scn. vit. beat c. 17. P.

3:3

p.200.

Suet. 1.6.c. 52. 3.551/not,

comitate

'On s'eft plaint de mefme que declamant fi fort contre les honefta richesses, il en avoit cependant amaffé d'immenfes en tres peu de temps, non feulement [par les bienfaits du Prince, Jou par les legs teftamentaires,[qui ne manquoient jamais alors à ceux qui eftoient maistres des affaires; ] mais mefme par des ufures qui ruinoient l'Italie & les provinces. 'Et nous avons vu que c'eft à cela Dion attribue en partie la revolte des Anglois.b On dit que qu'il avoit 500 tables à manger toutes pareilles, de bois de cedre, & les piez d'ivoire.'Il n'a pu diffimuler luy mefme fes grandes richeffes, fes magnificences, & la maniere dont on en parloit. Il s'en défend comme il peut. Et le plus veritable est apparemment ce qu'il dit,qu'il avoit bien des defauts, mais qu'il taf choit de les diminuer & de les corriger peu à peu.

Tac.an.13.c.11. Tacite mefme avoue"qu'il aimoit à fe produire & à fe faire va- veljačtandi loir: & Suetone l'accufe auffibien que Quintilien d'avoir décrié ingenii. l'eloquence des anciens pour faire eftimer la fienne.[Cette complaifance en luy mefme,& ce defir d'eftre loué des hommes,a paru, comme nous avons dit, jufque dans fa mort.Sa fatyre contre Lipf. v. Sen. Claude n'eft guere digne d'un philofophe.] 'Lipfe l'avoue de la confolation à Polybe,& il voudroit trouver quelque raison dire qu'elle n'eft pas de luy,mais il n'en a point.[C'eft apparemDio, val. p. ¿ment cet ouvrage que marque Dion, 'lorfqu'il dit qu'eftant en

Salibi.

pour

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