c.15.p.916.927. P. 927. a. b. b. clc. 30 p.934. 1. 70. pour regagner ce fecond mur; mais ils cederent le * quatrieme, de ma & les Romains en demeurerent entierement maistres. 'Tite donna enfuite quatre jours de relafche aux Juifs, pour faire une revue generale de fes troupes,& leur payer leur montre. Cette action fe fit à la vue de tous les Juifs; & l'armée Romaine y parut fi belle, & en mefme temps fi terrible, 'que les feditieux mefme, à ce que croit Jofeph, fe feroient alors portez à se rendre, s'ils euffent pu efperer le pardon de tant de maux qu'ils avoient faits à leurs citoyens. Mais ils aimoient mieux perir les armes à la main, que par l'epée d'un boureau: & il falloit, ajoute Jofeph, que ces fcelerats envelopaffent dans leur chastiment ceux mefmes qui eftoient innocens [à leur égard,] & toute la ville, [parceque le temps de la juftice de Dieu eftoit arrivé.] 'Comme donc ils ne parloient point de fe rendre; des le se jour, qui eftoit le 12 de may, Tite fit commencer quatre plateformes, pour attaquer la fortereffe Antonia, afin de fe rendre C. 25. 26. p. 927- par là maiftre du Temple.'Mais comme il ne pouvoit fe laffer de 951. p. 928. c. d. b. P. 929. c. P. 928.929. F.930.931. defirer la confervation de la ville, & furtout du Temple, il en- lieu 70. NOTE 44. 'Le difcours de Jofeph ne fit aucun effet fur les feditieux, qui p. 931. d. c. 'Pour les pauvres, comme fouvent ils n'ofoient s'enfuir à cause c.28. p. 933. d. pour les C. c. f. fans fans eftre apperceus,'ils s'en alloient la nuit chercher quel- c. dlc.27. P.932 ARTICLE LXIII. 35ཚེ G Les Juifs brulent les machines & les terraffes des Romains, qui fe Es Romains furent dixfept jours entiers à elever leur 'L pla 933.934ò Jof, bel. 1. f. c. 30. p. 934. £. ů. ་ C. 30. P. 934. P. 746. d. c. 935.935. fils du Roy de Comagene, vint au camp avec de belles troupes, eftre Alexandre. 70. 'Les Romains avoient à peine achevé leurs quatre terrasses en 17 jours, lorfque le 27 de may ils en virent deux confumées du a jol. bel. 1.s.f. feu que Jean y avoit allumé pardeffous terre: Deux jours aprés, "trois Juifs ayant entrepris de mettre le feu aux machines dreffées le29 de may fur les deux autres, jamais les Romains ne le purent empefcher: & Simon ayant fait en mefme temps une fortie fur eux, non seulement les machines furent brulées: mais elles mirent encore le feu aux [deux] terraffes qui reftoient ; & les Romains attaquez jufque dans leur camp par les Juifs, eurent bien de la peine à les repouffer dans la ville. p. 935. a. bl936. b. b Dio, 1. 6. 747. c. d. Jol.bel. 1. 5. 26. p. 931. a. Dio, l. 66. p. 747.a. p. c. Ce malheur penfa tout à fait decourager les Romains, dont plufieurs, las d'un fiege fi long & fi difficile, commençoient à se perfuader que Jerufalem eftoit imprenable à toutes les forces des hommes, comme on le tenoit communément. 'D'ailleurs quoique Jofeph dife que les Romains avoient de l'eau en abondance,'neanmoins Dion affure [ qu'au moins durant un temps]ils en manquoient beaucoup, qu'ils eftoient obligez de l'aller querir affez loin: & qu'ils n'en trouvoient pas mefme de bonnes,[parceque]'les Juifs qui fe venoient rendre à eux, & les prifonniers [qui avoient quelque liberté,] la gastoient fecrettement.'Il y eut mefmes quelques Romains qui deferterent, & fe retirerent dans la ville. Les Juifs les receurent avec joie comme s'ils euffent remporté une victoire, & nonobftant la famine, ils eurent grand Jof.bel.1.5.c. foin de ne les laiffer manquer de rien. 'Ce furent des transfuges. qui apprirent aux Juifs à fe fervir des machines des Romains. 'Comme beaucoup n'efperoient plus qu'on puft reduire les 18. p. 921. c. 30. p. 936. b. affiegez 39 ftades. 19 ftades. la mesure. affiegez par l'effort des machines, Tite fe refolut à enfermer 31.p.235. 937. DUDUDUDUDUDUNUDUDUDUNU KU KU DUKUDUDUDUDUNHAUQUNUNU QUDU L Horrible famine que fouffrent les Juifs à Jerufalem. Es Juifs demeurerent donc entierement enfermez, abandonnez à leurs propres maux, c'est à dire à la cruauté de leurs tyrans, J'&à la famine qu'ils s'eftoient eux mefmes procurée en brulant leurs provifions. a Des les premiers jours du mois may elle eftoit grande parmi le peuple, & beaucoup eftoient déja morts de neceffité. [On peut juger de là jufqu'à quel excés elle eftoit montée au mois de feptembre, lorfque la ville fut prife.] de Jobel. 1.5.c. 3. ac. 24. p.926.d. c.32. p. 937. 8. c.27.28. 37. p. 932. cl933.c. 941. C. c. 7. p. 41 © 'Elle augmenta extremement depuis que les Romains curent bafti leur murailles de circonvallation. 'Car on ne pouvoit plus mesme aller chercher des herbes & des grains fauvages autour de la ville, comme on faifoit auparavant. Le blé, quand il s'en à un talent trouvoit à vendre,"eftoit hors de prix. Et les Juifs eftoient reduits à aller fouiller jufque dans les egoufts, & à ramaffer, pour fe nourrir, de vieille fiente de bœufs, ou d'autres ordures dont la feule vue fait horreur. 'Car leur faim enragée les contraignoit 1.6.c.20. p. 954 de tout prendre, mefme ce que les plus fales animaux fouleroient aux piez. Ils mangeoient jufqu'au cuir de leurs ceintures, de leurs fouliers, de leurs boucliers, des reftes de vieux foin, des herbes pourries. La plus petite mefure "de nerfs d'animaux ou d'herbes fe vendoit quatre dragmes attiques.'S'il fe trouvoit la moindre chose à manger dans une maison, c'eftoit une guerre effroyable, & les plus grands amis fe jettoient les uns fur les autres pour se l'arracher. Tom. I. Zzz C. 70. 'La famine devoroit des familles entieres. Les maisons eftoient 'Les morts demeuroient fans fepultures: La plufpart de ceux Au milieu d'une fi affreufe mifere, on ne voyoit point de pleurs, on n'entendoit point de gemiffemens, parceque cette horrible faim dont l'ame eftoit entierement occupée, étoufoit tous les autres fentimens. Ceux qui vivoient encore, regardoient les morts avec des yeux fecs, & fe confoloient par l'efperance de les aller bientoft trouver dans le repos où ils s'imaginoient qu'ils fuffent. Chacun demeuroit dans un trifte filence, comme fi le jour mefme eust esté une nuit, dont l'horreur estoit une vraie image de la mort. Jof. bel. 1. s. c. 24. P. 926, d.. • 27. P. 931, f. L Barbarie des feditieux durant la famine. Es factieux se mettoient d'abord fort peu en peine de la famine, parcequ'ils ne manquoient de rien, prenant tour ce que les autres avoient: ce qui fait dire à Jofeph qu'ils fe nourriffoient de la substance du peuple, & qu'ils en buvoient le fang. Car au lieu d'avoir compaffion de fes maux, ils s'en rejouiffoient mefme:& quand ils voyoient cette foule de morts,ils fe croyoient: dechargez d'autant de bouches inutiles. Ces barbares euffent voulu voir mourir tous les Juifs, hors ceux qui estoient ennemis› irreconciliables de la paix & des Romains. 'La famine croiffant toujours, la fureur des factieux croiffoit |