DU VINGTIEME SUR LES SUCCESSIONS, ET DE L'IMPÔT SUR LES MARCHANDISES, DÉDIÉES A MM. DE L'ACADÉMIE ROYALE NOUVELLE ÉDITION. Chez DE BURE père, Libraire, Quai des Auguftins M. DCC. LXXII. Avec Approbation & Privilége du Roi A MESSIEURS DE L'ACADÉMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. MESSIEURS, Vous avez daigné faire un accueil favorable à mon Effai fur la Poëfie Rhythmique, & encourager mes foibles talens. Rien fans doute n'étoit plus capable de m'infpirer une nouvelle ému lation. Jurifconfulte par état, je cher che à rapprocher de vos occupations le principal objet de mes études. L'Ouvrage que vous me permettez de vous offrir aujourd'hui, peut fervir à faire voir que la Jurifprudence s'allie avec les différens objets de vos travaux. Les Belles-Lettres ne font point étrangères à la fcience des Loix. L'Hif toire les Médailles les Infcriptions contribuent infiniment à l'éclaircir. Nos plus grands Jurifconfultes les Cujas, les Hotman, les Duaren les Budé, les Tiraqueau, les Briffon, les Mornac, les Godefroi, ont été de profonds Littérateurs ; & réciproquement nos plus illuftres Littérateurs les Turnebe, les Muret, les Chabot, les Lambin, les Saumaife, ont été de favans Jurifconfultes. Je fens tout ce qui me manque pour mé 9 > riter d'être placé dans l'une ou l'autre de ces deux claffes; mais en daignant laiffer paroltre, fous vos aufpices, ces Recherches dans un genre qui doit m'être propre, vous redoublez mon ardeur pour le travail. Mes efforts, fecondés de vos confeils, pourront vaincre des difficultés qui femblent infur montables. Peut-être en ont-ils déjà furmonté quelques-unes dans ces Differtations, qui n'ont pour objet qu'une trèspetite partie d'une matière auffi vaste qu'importante. Cette matière paroît au premier coup d'œil ne devoir dépendre que de la politique & de la connoiffance des Loix Romaines; cependant elle ne peut être traitée qu'à la faveur d'une étendue d'érudition que je chercherois vainement hors de votre favante Compagnie. J'ofe donc, MESSIEURS, entreprendre fous vos yeux de mettre dans tout fon jour ce qui concerne les Impôts chez les Romains; matière qu'on n'a |