L'ECOLE DES AMIS, COMEDIE EN VERS, ET EN CINQ ACTES. 1 CAND A LA HAYE, Chez BENJAMIN GIBERT, Libraire fur la Grand' Sale de la Cour. 003MDCC X X X VI I. L'ECOLE DES AMIS, COMEDIE. ******************** ACTE PREMIER. SCENE PREMIERE. MONROSE (qui s'apprête à Jortir.) CLORINE. CLORIN E. Je ne puis différer ma premie- Ni demeurer ici davantage en fufpens: Ma bleffure m'a fait affez perdre de tems. C LO R IN E. Oui: mais, Monfieur, à peine eft-elle re fermée. MONRÓS E. Eh! depuis que je fuis revenu de Parmée, Bleffé dans ce combat où mon oncle a péri Deux mois fe font paffez: je dois être gueri. MONROSE. Après la perte que j'ai faite, Je veux fçavoir comment la fortune me traite.. D'ailleurs, un intérêt plus preffant, & plus fort Que celui qui me touche, exige cet effort. Mon oncle étoit chargé des biens de ta Maîtreffe; Et je lui dois un compte... il le faut... le tems preffe... D'autant plus qu'elle va retourner au Cou vent.. CLORINE (avec plus de circonfpection.) Monfieur, vous vous verrez, fans doute, auparavant? MONRO ́S EX C F Qui, moi, Clorine? Helas! Je ne l'ai que trop vûë. G L O R IN E Ah! cette répugnance eft affez imprévûë. Vous craignez de revoir l'objet de votre ardeur? MONROSE. La révolution..... C L O R IN E. A changé votre cœur. MONROSE. Plât au Ciel!... quand j'étois un peu plus digne d'elle, Je Pai vûë infenfible à l'ardeur la plus belle. Que |