Imágenes de páginas
PDF
EPUB

F. TAUB-car il fut Recteur de l'Univerfité de Wittemberg en 1608.

MAN.

6. De Deo ignoto Oratio B. Pauli Tharfenfis, quam verfu paulo liberius redditam Witteberga repetebat Frideri eus Taubmannus. Witteberga 1593in-4°.costume

7. Melodofía, five Epulum Mu faum, in quo præter recens apparatas bationes, iterum apponuntur de fugitivis elim Columbis Poeticis: una eduntur tudi Juveniles, Martinalia, & Bacohanalia, cum productione Gynecai. Lipfia 1597. 1616. & 1622. in-8° Taubman a toujours paffé pour un des bons Poëtes d'Allemagne, & il acquit de la réputation par fes vers épiques & élegiaques; mais rien ne lui fit tant d'honneur, felon Borrichius, que fes vers lyriques. Quelques-uns n'ont pû fouffrir la hardief fe qu'il a eu de forger des mots nouveaux, qui n'avoient jamais été en ufage chez les Latins; mais on peut la, lui pardonner par rapport aux. Pieces facetieufes, qu'il n'a faites que pour rire & pour divertir les autres, comme font celles qui compofent le

Recueil dont je viens de rapporter F. TAUB

le titre.

8. Schediafmata Poetica. Witteberge 1604. 1610. 1619. in-8°.

9. Pofthuma Schediafmata, Profa& verfu. Collectore Chriftiano Taubmanno, Frid. Filio. Witteberga. 1616. & 1624. in-8°.

Cet article eft tiré d'un Mémoire que M. Jordan fçavant Miniftre de Prentzlaw, dans la Marche Ukraine, m'a fait l'honneur de m'envoyer.

V Fridericis Balduni Oratio fune bris Taubmanni. Oratiuncula Fr. Taub manni Memoria ab Erafmo Schmidt dans les Memoria Philofophorum Henningi Witten. Melchior Adam vite Germanorum Philofophorum. Pauli Freheri Theatrum virorum Doctorum, P. 1508. Adolphi Clarmund feu Rechenbergii vita Cl. Virorum.

MAN

[ocr errors]

J. DE SEGRAIS.

JEAN RENAUD DE SEGRAIS.

JEAN

EAN Renaud de Segrais naquit à Caen le 22. Août 1624. & y fit fes études dans le College des Jefuites. Après fa Philofophie, il fut quel ques années fans fe déterminer à aucun état. Pendant ce temps-là il s'occupa à la Poëfie Françoife, qu'il cultiva jufqu'à la fin de fa vie, 8 qui ne lui fut pas infructueufe, puifqu'elle lui fervit auffi-bien qu'à fes quatre freres & à fes deux foeurs pour les retirer du mauvais état, où la bonté ruineuse d'un pere diffipa

teur les avoit laiffez.

Une Tragedie fur la mort d'Hippolyte, le Roman de Berenice, dont il hafarda feulement les deux pre 4 mieres parties, & plufieurs petits Ouvrages de Poëfie für divers fujets,. furent les premices de fon efprit, qui parurent dans fa Province."

Il n'avoit encore que 19. ou 20. ans, lorfque le Comte de Fiefque, fils de la Gouvernante de Mademoifelle fille aînée du Duc d'Orleans

[ocr errors]

Gafton, fut éloigné de la Cour, & J. DE SE fe retira à Caen Pendant le féjour GRAIS. qu'il y fit, il prit du goût pour lui, & l'emmena à la Cour, forfqu'il y fut rappellé. Ce fut-là qu'il acheva de fe former, & qu'ilacquit la poli→ teffe & le bon goût, qui ont paru depuis dans, fes Ouvrages.

Le Comte de Fiefque le fit entrer en 1648. au fervice de Mademoifelle, en qualité de Gentilhomme ordinaire, & il y demeura jufques vers l'an 1672. que cette Princeffe croyant avoir quelque fujet de fe plaindre de fa conduite, le fit rayer de l'état de fa Maifon. Elle nous apprend elle-même dans fes Mémoires le fujet qui lui attira fa difgrace. Elle y apporte que Segrais ne vouloit point qu'elle fe mariât avec M. de Lauzun, & qu'il aimoit mieux que ce fut avec M. de Longueville; que quand l'affaire de M. de Lauzun eut été rompue, il alla avec M. Guilloire Secretaire de fes commandemens, voir M. de Chanvalon, Archevêque de Paris, pour lui dire que c'étoit un fcandale que Mademoiselle vit toûjours M. de Lanzun, & qu'il

J. DE SE-étoit obligé en confcience d'y mettre GRAIS. ordre; ce que ce Prélat lui ayant dit, elle donna ordre à Segrais de fortir de chez elle.

M. de Segrais ne manqua pas alors de reffources. Madame de la Fayette eut la generofité de lui donner un appartement chez elle, & il nous apprend lui-même (a) que M. le Duc de Longueville lui envoya auffitôt après deux cens piftoles, en le chargeant très-expreffement de n'en rien dire à perfonne..

Laffé enfin de vivre dans le grand monde, il fe retira à Caen, réfolu d'y paffer le refte de fes jours. Il y époufa une riche héritiere, qui étoit fa parente, & ce mariage le mit en état de vivre à fon aife felon fa qualité, & de faire un établiffement confiderable. Perfonne ne marque l'année où il fe maria, mais on peut juger que ce fut en 1679. par ce paffage du Segraifiana, (b) qui contient une particularité de la vie, qui doit *rouver ici fa place.

» Madame de Maintenon, dit-il

[graphic]
[blocks in formation]
« AnteriorContinuar »