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GERARD Bat. 1718. in-4°. Mais cet Auteur NOODT. s'eft trompé en l'attribuant à Noodt; & fon erreur eft fondée fur ce que Noodt avoit bien voulu préfider à la difpute d'un Allemand, qui étudioit alors à Leyde, & dont étoit la Differtation dont il s'agit ici.

V. fon Eloge par M. Jean Barbeyrac à la tête d'un Recueil de Dif cours fur diverfes matieres importantes qu'il a traduits ou compofez, imprimé à Amfterdam en 1731. in-12.

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PIERRE BRISSOT.

P

pere,

IERRE Briffet naquit à Fontenay- P. BRIST le-Comte en Poitou l'an 1478. Son SOT.. fameux Avocat de cette Ville, ayant remarqué en lui des difpofi tions heureufes pour les fciences; n'oublia rien pour les cultiver.

Après avoir fait fes Humanitez dans fon Païs, il vint à Paris vers l'an 1495. pour y étudier en Philo fophie. Il fit fon cours fous Villemor l'un des plus célebres Profeffeurs de ce temps-là, qui le prit en affection; & qui le détermina à fe tourner du côté de la Médecine pour laquelle il avoit lui-même beaucoup d'inclination, s'y étant fait recevoir depuis Docteur en I foo.

Briffot s'appliqua à cette fcience pendant l'efpace de quatre années, au bout defquelles, c'eft-à-dire en 1502, il enfeigna la Philofophie dans l'Univerfité de Paris. Après s'être acquité de cet emploi pendant dix ans, il le quitta, pour fe préparer aux examens qu'il avoit à fubir

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P. BRis-avant que d'être promu au Doctorat en Médecine. Il commença à s'y préparer en 1512. & il reçut le bonnet de Docteur le 27. May 1514.

Comme il n'étoit point homme à fuivre aveuglement la Coûtume & la Tradition, il voulut examiner toutes chofes avec foin, avant que d'embraffer aucun fentiment. Il fit des comparaifons exactes entre l'ufage qu'on fuivoit alors dans la Médecine, & la Doctrine d'Hippocrate & de Galien, & il trouva que les Arabes avoient introduit dans la pratique de la Médecine une infinité de chofes, qui étoient contraires à l'ancienne, & la veritable methode de guerir les maladies, & aux fentimens de ces deux grands Maîtres; comme auffr aux lumierés que le raifonnement & Fexperience pouvoient fournir. I fongea donc aux moyens de réformer la Médecine c'eft-à-dire de rétablir la Doctrine d'Hippocrate & de Galien,& de bannir celle des Arabes; réformation, qui étoit alors la feule qu'on fût en état d'imaginer.

D'abord il entreprit d'expliquer publiquement les livres de Galien

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au lieu des Ouvrages d'Avicenne, de P. BRISRafis, de Mefue, qu'on avoit coûtu- SOT. me d'interpréter dans les Ecoles de Médecine, non feulement à Paris, mais encore dans toutes les autres Univerfitez de l'Europe. Il fit pour cela imprimer à fes dépens un des Ouvra ges de Galien, felon l'édition & la verfion de Leonicenus, & l'expliqua fi fçavamment, qu'il fit connoître les Médecins Arabes n'y avoient rien entendu.

que

Il paffa enfuite à l'explication d'un autre Ouvrage de Galien, & d'un de Mefue. Mais il ne fut pas content de lui-même, par rapport à ce dernier Auteur; foit à caufe de fon obfcurité. foit parce qu'il ignoroit lui-même la Botanique. Ce fut ce qui lui fit prendre la réfolution de voyager, pour acquerir la connoiffance des plantes, & les lumieres néceffaires au deffein qu'il avoit de réformer la Pharma

cfe.

Mais avant que de quitter Paris, il entreprit de détromperle Public d'une erreur inveterée. La pratique conftante des Médecins dans la Pleurefie étoit de faire faigner, non pas dur

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SOT.

P. BRIS-côté où étoit le mal, mais du côté oppofé; c'eft-à-dire que fi la Pleur-3. refie étoit au côté gauche, ils faifoient ouvrir la veine au bras droit, & au contraire.

Briffot commença par faire difpu
ter fur cette matiere dans les Ecoles
de Médecine, & y montra que cette
Doctrine étoit entierement contraire

à celle d'Hippocrate & de Galien, &
étoit une invention des Arabes. Ou-
tre cela des Pleurefies dangereufes
regnant à Paris Pan 1915. & 1516.
un de fes Difciples, qui fut beau
coup employé en cette occafion,
fuivit dans la pratique fa Doctrine
avec tant de fuccès, qu'il fit revenir
tout le monde qui s'étoit d'abord dé-
claré contre lui, & que plufieurs fa-
meux Médecins embrafferent fes fen-
timens; entre autres Villemor fon
Maître de Philofophie.

Content de la réüffite des foins
qu'il s'étoit donnez, par rapport
à
cette affaire, il reprit le premier def-
fein qu'il avoit de voyager jufques
dans le nouveau monde, s'il en trou-
voit l'occafion. Pour fe la procurer,
il paffa en Portugal l'an 1518. & s'ax-

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