étoit nourri de la lecture des meilleurs Livres connus de fon tems, mais qu'il étoit trop attaché aux préjugés qu'il avoit reçus dans fa jeuneffe, & que la candeur de fon caractére lui avoit fait adopter fans examen. Si un homme fi éclairé, détaché de tout intérêt humain, qui croyoit aller de bonne-foi à la vérité, l'outrageoit fi cruellement fans le vouloir: que doit-on penfer de ceux dont les lumiéres bornées sont encore affoiblies par les paffions qui les ont fubjugués. On ne doit donc pas regarder comme un travail inutile tour ce qui tend à rétablir la raifon fur les manuum ablutionem, fauftamque precationem dormire fatis eft. Hæc ubi lota fuit, purofque incinxit amictus, Cecropiæ fert vota deæ..... Sic nos fomnium poftulabimus... Sinefius de infomn. ruines de l'erreur & du menfonge. Cette tentative peut conduire à la découverte des vérités les plus utiles. L'ame, confidérée indépendante des fenfations extérieures, en elle-même & dans fon état de spiritualité, ne peut que fournir des réflexions élevées, vraiment diFontenelle,gnes d'un être raisonnable. « Les Traité de la, images matérielles ne nous ap néral... » prennent rien d'utile à fçavoir : les fpirituelles peuvent nous inf Poéfie en gé "truire utilement: tout au moins. elles nous exerceront l'efprit, tandis que » guéres que les autres n'amufent les yeux. دو J'ai cité exactement dans le cours de ce Traité, les Auteurs fur l'autorité defquels je me fuis appuyé. Je dois feulement avertir ici que la Differtation de M. Formey, inférée dans le fecond volume des Mé-. moires de l'Académie de Berlin, An. 1746; & une autre Differta tion que l'on trouvera dans un Recueil de Piéces Philofophiques & Littéraires, imprimé environ 1750, & que je crois être de M.. Boullier, m'ont fourni quelques. idées, & m'ont engagé à traiter ce fujet, dont l'un & l'autre n'ont donné qu'une légere efquiffe; mon plan eft beaucoup plus vafte, & fi l'on trouve quelques traits de reffemblance dans le tableau gé-. néral, on ne doit pas s'en étonner; nous partons tous du même principe, nous n'avons eu les uns. & les autres que le même but c'est-à-dire, d'ôter à un fujet de peu de conféquence par lui-même,. tout ce qu'il a de merveilleux, de furnaturel, & fouvent de terrible pour le vulgaire qui s'en occupe férieufement. Une maxime certaine dit le Della form la della fan... iafia. 5. Muratori, eft que les Songes font des caprices, paffagers & vains de notreimagination. Abandonnée à elle-même pendant le fommeil, elle nous préfente alors différens tableaux, inconféquens, découfus, curieux feulement par leur ridicule & leur extravagance: mais qui n'ayant pas la moindre connexion avec l'avenir, ne peuvent être d'aucune utilité, pour nous faire découvrir des tréfors, les pensées ou les fecrets d'autrui. Il n'y a ni principes, ni raifons qui puiffent déterminer à donner quelque croyance à des inepties reconnues: cependant.. Ché non fà la pazza ed interrezzata curiofita dé mortali? ES Interprétes des CHAP. II. Notions préliminaires. 16 CH.III. Origine & principe des Songes. 22 CH. IV. Maniére dont l'ame faifit les ob- C. V. Comment fe forment les Songes. 46 CH. VI. Caufe des Songes effrayans. $5 CH. VII. Actions de l'ame. Mémoire. Dif CH. VIII. Principe du fentiment. Obfer vation à ce fujet. Etat de l'ame dans les Songes.Idée fingulière de M. Pafcal. 66 CH. IX. Etat du fommeil. Liaifon des. CH. X. En quel état & en quel temsfe for- ment les Songes. Ce qu'en ont dit les Mé- |