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politique: comparse des premières scènes révolutionnaires, nos estampes montrent un Anglais à cheval qui partout assiste en curieux; lui. La chute de la Bastille une fois et encore la mort du Roi précédèrent de peu la rentrée à Londres ou dans ses domaines de cet étranger populaire: mais c'est sans allusion sûre à la gloire littéraire dont son insouciance privait le pays pour la porter autre part, que la Commune se fit un devoir d'inscrire à la suite du passeport cette mention: Paris le voit s'en aller avec regret. Aucune visite ultérieure, que je sache, au continent avant cet instant, 1815, qui correspond à une publication nouvelle à Londres de l'original français: mais si vaste, au milieu de guerres et d'une ruine d'empire, le laps de relations d'esprit entre pays ennemis, que le double incident, malgré la célébrité chez soi de l'écrivain, passe inaperçu. Le séjour de quelque durée n'est pas sans avoir causé l'invasion en France et au loin de plusieurs de ces exemplaires in-octavo, cartonnés en papier brun à papillottes, lesquels contiennent une gravure en taille douce dans le faux goût britannique du temps et environ 206 pages de texte im

primé selon le type impérial. Un Vathek, ce tome-là (que possèdent diverses Bibliothèques, Genève notamment), correct et froid et montrant bien plus de disparate avec la fantaisie somptueuse de bibliophile attribuée à son auteur, qu'autrefois le nôtre, simple et laissé au hasard. Trois mots, pour tous préliminaires, y confirment, en l'abrégeant, l'avant-propos cité déjà. Les éditions de Paris et de Lausanne, étant devenues extrêmement rares, j'ai consenti enfin à ce que l'on republiát à Londres ce petit ouvrage tel que je l'ai composé. La traduction, comme on sait, a paru avant l'original; il est fort aisé de croire que ce n'etait pas mon intention; des circonstances, peu intéressantes pour le public, en ont été la cause. cause.-Fai préparé quelques épisodes: ils sont indiqués à la page 200 comme faisant suite à Vathek; peut-être paraitront-ils un jour. W. BECKFORD. Pas d'intérêt, qu'une autre se montre seule ou ait été de maintes suivie, sinon pour l'édition princeps, appartenant à la France par l'endroit même de sa publication: elle est de cette rareté (en un temps où tout objet enseveli se fait voir) que ne la mentionne exactement catalogue usité dans

notre librairie. Quel, le tirage; la vente, quelle, etc.: détails qu'omit de conserver pour le littérateur devant, au cours du commentaire actuel, les chercher, son trisaïeul, dont le nom comme Syndic des libraires accompagne la demande faite du Privilége du Roy. Toujours demeure-t-il à mon su quatre ou cinq de ces exemplaires français de 1787, deux que la BIBLIOTHÈQUE NATIONALE tient de son propre fonds ou de la Bibliothèque de la reine Marie-Antoinette, prêtés à la Réserve; un autre acquis par le BRITISH MUSEUM au décès de Samuel Proctor (pseudonyme de Barry Cornwall), qui porte ces lignes de la main du poëte, outre un prix ancien d'achat: VATHEK L. 2, 10, 0- Première édition très-rare- je n'en ai jamais vu d'autre exemplaire-Septembre 1870: et le mien. Le lot entier, racheté par l'auteur, peut-être qu'il le fut, ou dispersé chez nous entre des indifférents : mais la vente de Fonthill Abbey en eût exhumé le vestige; le nom de quelque tome retentirait aussi dans nos criées. Autre suggestion, romanesque: que le tout ait servi de matériaux aux franchises (ce fut, pendant les blocus impériaux,

la fraude de vaisseaux frétés par exemple de vieux papier, cette légale cargaison se jetant à l'eau, pour faire place à des marchandises de prix anglaises ainsi dégrevées du droit). Aux profondeurs de la mer, point davantage que dans le flot humain, n'a sombré ce livre, marqué par quelque Dive funeste pour le pur et simple oubli. Accusez le pilon. A défaut même du poëte, que le curieux ou l'érudit n'ait pas de très-longtemps mis un doigt poudreux sur ces feuillets, s'aidant de l'aveu loquace et continuel de vieux magazines qui disaient le livre originellement composé en français: cause pour moi au moins de trouble! Si; un homme du goût le plus sagace, passé maître en le récit (j'apprends ce fait tout en me relisant), Mérimée, avec les écrits duquel des morceaux un peu rapides du début de VATHEK et la simplicité volontaire d'expression qui en accompagne jusqu'au final grandiose ne sont pas sans de la ressemblance, pensa de faire éditer pour les délicats, ses pareils, l'oeuvre: compromise par la crise de 1870 comme par celles de 89 ou 1815, et aussi par la mort de l'académicien.

Avec une obstination pas fortuite, tandis que nous négligions un des écrits les plus intéressants qui aient été jadis composés en français, l'Angleterre du moins ne possédait pas assez d'éloges pour la traduction que le hasard en fit. Produit quelque temps avant la publication de l'original, ce travail (vous ne l'ignorez plus) résulta d'une indiscrétion; aussi d'un dol, car on le présenta comme pris, non sur le texte prêté, mais de l'arabe. Qui: l'auteur l'ignora presque toujours; et ce n'est que la quatrième édition de son ouvrage en plein succès qu'il a retouchée tard, jugeant avec bonhomie le faux passable. L'impression faite sur la génération contemporaine paraît grande et aussi n'avoir pas contribué peu à aviver le réveil imaginatif d'alors. Mille paragraphes ou des essais survivent, dispersés dans les revues anglaises écho du murmure approbateur qui a longtemps accompagné dans le siècle la carrière du livre. Citer, point, dans mon bref labeur; où rien n'a lieu que choisir un volume, puis demander :

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