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autant de préjugés favorables à ees

Lettres.

On fait d'ailleurs que les Lettres des grans Hommes tiennent le premier rang dans leurs Ouvrages. C'eft là qu'on les trouve plus aifés, plus vrais, plus naturels. Dans leurs autres Ecrits ils fe compofent, ils s'arangent, & fouvent même ils fe guindent & fe metamorphofent. Ils écoutent l'efprit plus que le cœur. Ils fuivent l'art plus que la nature: Plus poëticè quàm humanè.Au lieu que dans les Lettres familieres, ce n'eft plus un Auteur, c'eft un homme qui écrit, c'eft la nature qui parle, c'eft le cœur qui s'explique. Il s'y dévelope fouvent tel qu'il eft. La paroiffent fes plus vives faillies, fes plus beaux fentimens, fes plus nobles inclinations. La ces grans Hommes deviennent plus aimables, parce qu'ils fe font mieux connoître; ils fe font mieux connoître, parce qu'ils fe font mieux fentir; & ils fe font mieux fentir, parce que pendant qu'ils peignent naturellement leurs difpofitions fur divers fujets, on a lieu de les retrouver fouvent dans ces peintures: on éprouve en foi-même la verité de ce qu'on lit: on trouve une

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efpece de confolation dans cette communauté de fentimens, & l'on fe fent porté à aimer celui qui nous découvre Cette correfpondance de goûts & qui: nous donne ce plaisir.

Je ne doute pas que les perfonnes de pieté ne faffent fouvent cette heureufe experience dans la lecture de ces Lettres. On y trouvera une Morale pure, exacte, Evangelique, & des décifions fûres touchant la plupart des devoirs du Chriftianisme dans toutes fortes de profeffions; & tout cela appuyé fur des principes de Religion finconteftables, & rendus fi intelligibles, & si fort à la portée de tout le monde, que quelque prévenu que l'on foit contre les Cafuiftes, quand on aura connu celui-ci, on aura peine à se défendre de vouloir faire habitude avec lui.

'Ai lù, par ordre de Monfeigneur le Chancelier, ces Effais de Morale ou Lettres écrites par Monfieur Nicole. Fait à Paris ce quinziéme Mars. 1 7 1 4.

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nous appliquer aux jugemens que nous por tons des autres, qu'à ceux qu'on porte de

/nous,

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Lettre. X. Divers moyens d'acquerir les lumieres dont on a befoin ; ce que peuvent faire les autres pour nous aider. Lettre X I. Des antipathies, combien elles font à craindre dans l'état du mariage Lettre XII. Qu'il est toujours bon de faire confiderer les avantages d'une vie exemte de l'engagement au Mariage, pourvû qu'on en Laiffe la conclufion aux Miniftres de l'Eglife..

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Lettre XIII. Qu'il faut tâcher de connoître en foi ce qui eft fantaisie & ce qui eft raifon, Lettre XIV. à une Religieufe. Que pour l'or dinaire c'eft une tentation que d'avoir recours à des fecours éloignés en négligeant les fecours préfens..

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Lettre XV. à une Religieufe. Qu'ily a pes de felidité dans les amitiés humaines, 95 Lettre XVI. à la même. Des billets & des fentences écrites au dos des images de la main de certaines perfonnes. 103 Lettre XVII. à la même. De la neceffité de fournir de bons livres les Religieufes. Qu'une Religieufe doit être en état de se passer de Directeurs quand Dieu ne lui en donne pas. 111 Lettre XVIII. à la même. Qu'il faut garder avec foin toutes les bonnes coutumes. Lettre XIX. à la même. Qu'on doit avoir grand égard à tout ce qui nous avertit que notre vie fe paffe. Letrre XX. à la même, Trois difpofitions avec

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