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A MONSEIGNEUR

LE DUC DE VILLEROY, PAIR DE FRANCE,
Maréchal de Camp, Chevalier des Ordres du ROY, Capitaine
de la première & plus ancienne Compagnie Françoife des
Gardes du Corps, Gouverneur de la Ville de Lyon, & des
Provinces de Lyonnois, Forêt, & Beaujollois.

MONSEIGNEUR,

TOUT le Royaume doit depuis longtems une partie de fon bonheur à vos Illuftres Ayeux : nous les avons vû conserver fucceffivement comme un honneur héréditaire honneur héréditaire, le foin de former nos Rois à porter le poids de leur Couronne ; & nous remarquons avec un fentiment bien doux pour notre reconnoiffance, & bien glorieux pour Vous, que le tems où vos Ancêtres ont été chargés de cette importante fonction est celui-là même où nos Souverains ont régné avec plus d'autorité & plus de gloire.

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COMMENT les Citoyens de notre Ville ont-ils été en quelque manière affociés à ces Auguftes Eleves? Vous-même, MONSEIGNEUR, que des Dignités & des Charges éminentes tiennent fi près de la Perfonne du Roi & que les qualités du cœur & les charmes de l'efprit ont placé fi avant dans fa faveur; quel motif vous engage à ne pas dédaigner le foin de nos moindres intérêts? Vous reconnoiffez, fans doute, en nous toute l'étendue de notre amour & de notre refpect pour la Majefté Royale. Vous êtes touché de voir notre zèle inviolable pour votre Maifon, prendre encore de nouvelles forces, depuis que vous en êtes devenu l'objet; & par un excès de reconnoiffance, vous voulez auffi ajouter de nouvelles marques d'affection & de bonté, à celles dont vos Pères nous avoient toujours honorés.

A

A MONSEIGNEUR

LE MARQUIS DE VILLEROY, LIEUTENANT Général au Gouvernement de Lyon.

MONSEIGNEUR,

Vos rares qualités nous annoncent bien mieux encore que votre Nom, le rang que vous devez tenir un jour dans l'Etat. Ces heureufes difpofitions de la Nature, que vous cultivez avec tant de fuccès, fuffiroient pour donner à la plus noble ambition, tout le luftre qu'elle pourroit attendre. Quel fur croît ne préparent-elles pas à l'éclat d'une Maison fi féconde en grands Hommes ? Mais nous avons à vous propofer des intérêts plus chers encore à vos inclinations vertueufes; le fervice du Prince, l'utilité de la Patrie, le bonheur particulier de nos Citoyens, dont vous connoiffez le zéle pour votre Personne; en un mot, la félicité publique, qui vous touche bien plus que votre propre Gloire.

A MESSIRE

BERTRAND-RENE PALLU, CHEVALIER, Confeiller du ROT en fes Confeils; Maître des Requêtes Ordinaire de fon Hôtels Intendant de Juftice, Police & Finances de la Ville & Généralité de Lyon.

MONSEIGNEUR,

QUOIQUE la gloire & l'éclat que l'on tire du mérite de fes Ancêtres, ayent de quoi fatisfaire l'ambition, il est encore bien plus flateur de donner par foi-même un nouveau luftre à leurs Vertus.

TEL eft celui dont brillent ces qualités du cœur & de l'efprit qui vous font héréditaires, & qui vous caractérisent.

E

Vous les aviez puifées dans un Père qui fut longtems l'ornement du premier Sénat du Royaume; mais marchant à grands pas fur fes traces, vous avez fait voir qu'il ne vous étoit pas moins facile d'ajouter au mérite & à la réputation, que de conferver l'un & l'autre dans un même état de fplendeur & de dignité.

ELEVE' dans le même Tribunal, vous donnâtes des marques fi rapides de pénétration & de capacité dans les Affaires, qu'on vous jugea bientôt digne d'un plus haut rang. Vous y avez fait éclater tant de riches Talens, que vous avez enfuite mérité de remplir dans les Provinces ces Places auffi importantes, par la néceffité de foutenir les droits du Souverain, que délicates par le defir de ménager en même tems les intérêts de fes Sujets. Puiffions nous joüir long-tems de l'avantage d'avoir en vous, MONSEIGNEUR, & l'Homme du ROI, & le Protecteur de fes Peuples.

A MESSIEURS DE L'EGLISE COMTES DE LYON,

MESSIEURS,

Vous nous montrez combien les grands exemples font capables de produire de grandes Vertus combien l'Eglife de Lyon n'a-t-elle pas enfanté dans tous les Siécles chrétiens de ces Ames nobles & généreufes, fi propres à faire fleurir la Religion Eft il un Siége dans les Gaules qui n'ait été illustré, & qui ne le foit encore aujourd'hui par quelqu'un des Membres de ce Corps, déja fi refpectable par fon ancienne Nobleffe, & où vous n'ayez fait admirer, pour les intérêts de l'Eglife univerfelle cette fermeté qui vous caractérise? Eft-il une Eglife particulière qui n'ait été conftamment florissante, quand elle a pris la vôtre pour modéle ? Et jamais a-t-on vû Î’Eglise de Lyon attendre qu'une autre lui donnât l'exemple pour défendre la caufe de Dieu ?

C'EST là une réputation qu'il eft beau d'avoir acquise de Siècle en Siécle; mais qui n'en eft que plus difficile à foutenir.

Cependant, MESSIEURS, fi vos premiers Fondateurs reparoiffoient parmi nous, ni la pureté de leur foi, ni la régularité de leur conduite, ni leurs fentimens nobles & généreux, ne les diftingueroient point de vous. Leurs faints ufages, leurs fages maximes, confervés avec la plus fcrupuleufe exactitude, vous retraceroient dans eux, comme nous les admirons retracés

en vous.

A LA COUR DES MONNOTES.

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TAYLOR

FORD

Si le zéle que LA COUR a toujours fait paroître dans l'administration de la Juftice, a été un Titre fuffifant pour lui attirer les fuffrages du Public; il n'a pas moins fait connoître au Souverain, qu'elle méritoit une récompenfe proportionnée aux avantages que fes Sujets en ont reçus. Auffi a-t-il voulu lui donner des marques authentiques de fa fatisfaction, en vous confiant le dépôt précieux des Monnoyes, qui comme le fang dans le corps humain, circulent jufques dans les moindres parties du Corps de l'Etat ; & par là vous décorer du caractère & du titre éminent de Compagnie Supérieure.

Le mérite particulier de chacun de ceux qui composent LA COUR, fuffiroit pour lui donner tout le luftre & toute la distinction convenable à la Dignité. Quelle impreffion d'estime & de refpect ne doit pas produire l'union de tant de Magiftrats, que leur fageffe & leur capacité feroient choisir en toute occafion pour Juges & pour Arbitres, quand même ils ne feroient pas les dépofitaires de l'autorité des Loix?

AU BUREAU DES FINANCES.

PLACE' entre les premiers ordres de cette Ville, LE BUREAU DES FINANCES en fait un des plus folides Ornemens tout concourt à relever l'éclat de fes fonctions importantes. Que de glorieufes prérogatives n'y ont pas attaché nos Souverains? Quels témoignages d'eftime, d'affection

INST

& de bienveillance, ne renferment pas les Titres qui lui ont communiqué fon autorité ? C'étoit au Prince à fentir de quelle importance il étoit pour fa Couronne d'avoir des Officiers vigilans, qui en affuraffent les droits facrés ; & votre exactitude à remplir vos devoirs, a pleinement juftifié fon choix. Tout ce luftre & cet éclat ne fembloit-il pas préparé aux vertus & aux qualités perfonnelles qui vous environnent?

L'ELITE de nos familles les plus diftinguées, a souvent mis le terme de fon ambition dans l'honneur de vous être affociée : & fi vous ne défapprouviez pas les fentimens d'une émulation que votre mérite a fait naître, & que des exemples domeftiques (de ceux même que je fuis plus particulièrement engagé de prendre pour modéles) fortifient chaque jour j'oferois faire gloire à vos yeux, de borner toutes mes vues à acquérir les Lumières & les Vertus qui pourroient me procurer dans la fuite l'honneur & l'avantage de vous appartenir.

A L'ELECTION.

MESSIEURS,

L'AMOUR de l'ordre & du devoir fait le caractère particulier de l'honnête homme : C'est le Vôtre, MESSIEURS, dans la place que vous occupez fi dignement. Faire aimer le devoir, fur tout dans les emplois critiques, & dans la commiffion délicate de recueillir les fubfides, est un talent encore plus rare. Vous le poffédez au point de nous faire douter, fi le but de vos travaux eft le maintien du Tréfor qui doit fournir aux dépenses de l'Etat, ou fi ce n'est pas plutôt la décharge des Particuliers que vous avez en vuë. De forte que par une efpéce de renversement d'ordre, qui vous eft bien glorieux, l'application, l'exactitude & le zèle pour les intérêts du Prince, font la matière des applaudiffemens que vous donnent les Sujets ; & votre inclination à foulager le Peuple, vous mérite toute l'approbation du Prince.

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