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A MESSIRE

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JACQUES ANNIBAL CLARET DE LA TOURRETTE, Chevalier, Seigneur de la Tourrette, Fleurieu, St. Pierre d'Eveux, & autres Lieux : Confeiller du ROY en fes Confeils s Préfident Honoraire à la Cour des Monnoyes de Lyons Lieutenant Criminel auffi Honoraire à la Sénéchauffée & Préfidial de lad. Ville; PREVÔT DES MARCHANDS de Lyon, & y en l'absence de MONSEIGNEUR

COMMANDANT

LE GOUVERNEUR.

MONSIEUR,

Si les circonftances font connoître le caractère des hommes, il ne pouvoit s'en préfenter de plus propres pour nous montrer l'étendue de votre fageffe, & nous ouvrir en même tems votre cœur. Allarmés par les approches d'un fléau, qui en entraîne toujours après lui plufieurs autres, nos inquiétudes fembloient encore s'augmenter par quelques apparences de crainte de votre part; mais l'evénement nous a bientôt fait comprendre que ce n'étoit en vous que modestie & que tendreffe pour vos Concitoyens. Ils n'ont prefque pas eû le tems de porter ces inquiétudes fur les triftes fuites de la calamité qu'ils craignoient: du fein même de la difette, vous avez fait naître l'abondance; & nous n'avons d'abord été allarmés, que pour mieux fentir le prix de notre bonheur.

CE trait particulier de prudence & d'amour pour la Patrie, de combien d'autres n'eft-il pas fuivi, qui font briller votre mérite & vos vertus? La bienféance qu'exige la liaifon du fang, ne fouffriroit peut-être pas que je m'étendiffe fur les Eloges qui vous font dûs. Mais pourquoi taire ce qui eft public & ne feroit-ce pas une délicateffe déplacée, que de vouloir tenir cachés ces fentimens d'eftime & de reconnoiffance dont les cœurs de tous nos Citoyens font pénétrés? N'admirent-ils pas en vous, MONSIEUR, cet efprit de paix & de

douceur, qui entretient l'union & l'harmonie parmi les Corps & les Compagnies de la Ville; cette politeffe & cette bonté avec laquelle vous accueillez tous ceux qui vous approchent., & qui vous concilient en même tems l'amour & l'eftime des Etrangers & des Perfonnes du premier rang? Ennemi d'ailleurs des dépenses publiques, qui font ou fuperflues ou fastueuses, vous ménagez avec une prudence admirable les revenus d'une Communauté qui vous eft devenue chère comme votre propre famille; tandis qu'à la première apparence de quelques befoins, il n'eft aucun lieu dans la Ville où vous ne portiez des fecours, où vous ne répandiez des bienfaits. Enfin, par un heureux & rare accord, les plus belles connoiffances & le goût le plus exquis pour les Lettres & les Beaux Arts, accompagnent & couronnent toutes ces Vertus. De là, les applaudiffemens de tout un Peuple, qui comblé de joye de voir votre adminiftration continuée, ne ceffe de faire encore des vœux pour une nouvelle prolongation.

A MESSIEURS LES ECHEVINS.*

MESSIEURS,

C'EST à vos foins que le précieux dépôt de nos Priviléges eft confié; c'est-à-dire, que la probité, l'amour de la Patrie veillent fur nos plus chers intérêts. Il vous en a déja coûté bien des fatigues & des travaux vous en aurez encore à effuyer; mais il n'eft rien de fi pénible qui puiffe rebuter des cours auffi généreux que les vôtres. Vous êtes difpofés à facrifier vos propres intérêts à ceux de vos Citoyens, ou plutôt vous n'en connoiffez point d'autres que les leurs. Le repos vous paroît un mal pour vous-mêmes, dans le defir de le procurer au Public. Quel choix plus avantageux? Ce font les motifs de nos fuffrages que je vous adreffe. Votre modeftie aura de la peine de les agréer; mais notre reconnoiffance eft trop autoritée à fe manifefter, pour prendre confeil d'une vertu défavoiiée par l'éclat de tant d'autres qui vous environment. *MM. Chappe, Mayeuvre, de St. Eloy, & Dutreuil.

A MESSIEURS

LES ANCIENS PREVOSTS DES MARCHANDS & Echevins.

MESSIEURS,

QU'IL eft confolant pour vous d'avoir laiffé votre Patrie dans un état fi floriffant, qu'il ne lui refte plus rien à fouhaiter, que de s'y voir maintenue: Embellie par des travaux publics, & des Edifices fomptueux; illuftrée par le progrès des Sciences & des Arts; enrichie par l'accroiffement de fon Commerce foulagée, & prefque féduite par mille commodités qu'elle ignoroit autrefois; ornée enfin par vos Vertus; elle vous donne encore la fatisfaction de vous voir remplacés par les Sujets les plus capables de foutenir ce que vous avez fait pour Elle. Puiffiez-vous joüir longtems de ce doux Spectacle, & rendre mutuellement à vos Succeffeurs les Eloges qu'ils ne pourront pas vous refuser ?

J'AL

APPROBATION.

'AI lû, par l'ordre de Monfeigneur le Chancelier, un Manuferit qui a pour titre: Difcours prononcé dans l'Hôtel de Ville de Lyon, le 21. Décembre 1741. par M. MICHON; & je n'y ai rien trouvé qui puiffe en empêcher l'impression. A Paris ce 29. Octobre 1745.

DANCHET.

PRIVILEGE DU ROI.

LOUIS pat la graces Cours de Parlemena, Mitte des Requétes ordinaires de de Dieu, Roi de France & de Navarre, à nos amés & feaux Confeillers,

,

Grand Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, SALUT. Notre Amé le Sieur Michon, Nous a fait expofer qu'il defireroit faire imprimer & donner au Public un Ouvrage qui a pour titre, Difcours prononcé dans l'Hôtel de Ville de Lyon, le 21. Décembre 1741. par Mr. Michon, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Permiffion pour ce nécefiaires; A CES CAUSES, voulant favorablement traiter le fieur Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes de faire imprimer ledit Ouvrage en un ou plufieurs Volumes, & autant de fois que bon lui femblera, & de les faire vendre & débiter par tout notre Royaume pendant le tems de trois années confécutives, à compter du jour de la date des Préfentes. Faifons défenfes à tous Libraires, Imprimeurs & autres Perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangère dans aucun lieu de notre obéiffance, à la charge que ces Préfentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris dans trois mois de la date d'icelles; que l'impreffion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en bon Papier & beaux Caractères, conformement à la feuille imprimée attachée pour modéle fous le contre-fcel des Préfentes, que l'Impétrant fe conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10. Avril 1725. qu'avant de les expofer en vente, le Manufcrit qui aura fervi de copie à l'impreflion dudit Ouvrage, fera remis dans le même état où l'approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier le fieur Dagueffeau, Chancelier de France, Commandeur de nos Ordres, & qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothéque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier le fieur Daguesseau, Chancelier de France: le tout à peine de nullité des Présentes, du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir le fieur Expofant, & fes arans caufes, pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons qu'à la copie des Préfentes qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit ouvrage, foi foit ajoutée comme à l'original. Commandons au premier notre Huiflier ou Sergent fur ce requis, de faire pour l'exécution d'icelles tous Actes requis & néceflaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires: CAR TEL EST NOTRE PLAISIR. Donné à Paris le dixième jour du mois de Décembre, l'an de grace, mil fept cent quarante-cinq. Et de notre reghe lé trente-unième. Par le Roi en fon Confeil. SAINSON.

Regiftré fur le Registre onze de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, N. 517. fol. 451. conformément au Réglement de 1723, qui fait défenfes, Article IV. à toutes perfonnes de quelque qualité qu'elles foient, autres que les Libraires Imprimeurs, de vendre, débiter & faire afficher aucuns Livres pour les vendre en leurs noms, foit qu'ils s'en difent les auteurs ou autrement, à la charge de fournir à ladite Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, huit Exemplaires, preferits par l'Article 108. du méme Réglement. A Paris le 14. Décembre 1745. Signé, VINCENT, Syndic.

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