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célebre Poëte, fous l'année 1524. & plufieurs auteurs affurent qu'il vint au monde la même année que François I. fut pris devant Pavie: c'est une époque, qui paroîtra finguliere au Lecteur mais enfin quelques auteurs s'en font fervis. Ör François I. fut pris devant Pavie, ( & qui eft-ce qui l'ignore ? ) le 25. Février de l'année 1525. Ronfard vint donc au monde en 1525. L'Editeur nomme la mere de ce Poëte Jeanne Chaudrier, & c'eft Jeanne Chandrier. La maison de Chandrier étoit affez; illuftre, pour qu'on ne dût pas, ignorer la maniere dont le nom qu'elle portoit, s'écrivoit : on auroit pû nous dire quelque

chofe du procez que Ronfard eut contre Joachim du Bellay, pour le recouvrement de quelques Odes que celuy-cy luy avoit volées. Cette affaire fervit long tems d'amusement à la Cour; mais Ronfard ne la regardoit pas comme une bagatelle, & il s'y échauffa d'une maniere extraordinaire. Mr Gueret, dans fa fiction ingenieufe, maltraite fort Ronfard, fur la dureté & l'obfcurité: de fon ftile; ce font des défauts que plufieurs autres auteurs luy ont auffi reprochés; d'ailleurs ce Poëte s'éloigne fouvent des regles de la modeftie; & on trouve dans fes ouvrages

Le Parnaffe reformé.

quelques expreffions qui ne donnent pas une grande idée de la pureté de fes mœurs. Les Critiques fur tout ont beaucoup crié contre quelques vers de la 2. Ode du 2. Livre, & ce n'eft pas tout-à-fait fans fujet.

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L'Editeur nous auroit bien dû éclaircir, fi veritablement Ronfard a été Prêtre, comme quelques MiniftresProteftans le luy reprocherent: pour moy je ne doute pas qu'il ne fut dans les Ordres facrez; mais je ne crois pas qu'il eut pris celuy de la Prêtrife. Je fonde la premiere partie de cette propofition fur les termes mêmes de fa réponse aux Miniftres qui l'avoient at taquez.

RUFIN.

Mr Bayle nous renvoye à Morery, pour apprendre dans fon Dictionnaire les circonftances & l'année de la mort de ce favori de l'Empereur Theodo fe: J'adopte volontiers les circonftances, mais je rejette abfolument l'époque de la mort en effet il eft plus jufte de déferer, en cette occafion, à M. Flechier, qui met cette mort fous l'année dans fon Hiftoire de Theodofe le Grand, qu'à l'autorité de Morery; d'ailleurs. quelques reflexions de l'Editeur fur les doutes que la fortune infolente de Rufin, donna lieu de faire à Claudien, qu'ily, ait une Providence, auroient

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fans doute bien ornées cet ar.

ticle,

SCHOMBERG.

L'Editeur à oublié dans l'article de ce Cardinal, de parler de la belle lettre qu'il écrivit fur la mort de Thomas Morus Chancellier d'Angleterre. Ce Cardinal étoit proche parent de la Religieufe que Luther époufa. Ce fut fur ce fujet qu'il prononça dans le Sacré College un difcours fi touchant qu'il fit répandre des larmes à plufieurs Cardinaux : il a été parlé de ce difcours dans quelqu'un de ces ouvrages periodiques qui ont paru en fi grand nombre depuis quelque tems.

Effais de Litteratures.

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